Accueil🇫🇷Chercher

Lipidose hépatique

La lipidose hépatique ou dislipoïdose hépatique est une affection potentiellement mortelle dans laquelle le foie subit une insuffisance hépatique. Elle touche principalement les chats en surpoids ou obèses ayant traversé une période de jeûne ou de restriction alimentaire. La lipidose hépatique existe également chez les reptiles.

Lipidose hépatique
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Étiologie

La lipidose hépatique est engendrée par une restriction alimentaire prolongée de l'animal[1] - [2]. Celle-ci peut survenir après un jeûne du chat spontané ou provoqué. Celui-ci peut survenir après une modification de l'environnement ou du régime alimentaire, un stress ou une maladie douloureuse[3]. La forme primaire se déclenche suite à un évènement ayant engendré une restriction alimentaire, tandis que la lipidose hépatique secondaire survient à la suite d'une affection concomitante ayant engendré une anorexie[1].

Physiopathologie

Elle touche principalement les chats en surpoids ou obèses ayant traversé une période de jeûne ou de restriction alimentaire.

Lors d'un jeûne, l'organisme du chat mobilise ses acides gras dans le système sanguin, acides qui sont transformés en triglycérides et stockés dans le foie[4].

SymptĂ´mes

Un chat noir et orange, avec la peau visible un peu jaune.
Un chat présentant un ictère : sa peau est jaunâtre, ce qui est particulièrement visible à l'intérieur des oreilles et sur le contour interne des yeux.

Les symptômes se manifestent quand au moins la moitié des cellules du foie sont touchées[1]. Les signes sont peu spécifiques[5]. Le chat touché par la lipidose hépatique présente une anorexie[2], souvent de la déshydratation et un ictère[1] des muqueuses, de la sclère, et du palais mou[2]. La surcharge du foie sa manifeste à travers une hépatomégalie[1] - [2] . L'animal est apathique et présente un ptyalisme[2].

Les ALAT, ASAT, PAL, bilirubinémie sont augmentées[2]. Des troubles de la coagulation sont souvent associés à la lipidose[2].

Diagnostic

Le diagnostic de base sur l'anamnèse de l'animal, l'examen clinique [5].

L'échographie permet de visualiser un foie hyperéchogène.

Le diagnostic de la lipidose hépatique peut être établi avec certitude grâce à une biopsie hépatique conduisant à un examen histo-physiologique. Cependant, cet acte est risqué quand le chat est dans un état de lipidose. La réalisation d'un examen clinique accompagné d'une cytoponction à l'aiguille fine du foie permet cependant de supposer le diagnostic de lipidose hépatique comme très probable[1].

Complications possibles

Parmi les complications de la lipidose hépatique figurent l'encéphalose hépatique, des déséquilibres hydro-électrolytiques et des carences en vitamines[6].

Prise en charge

Les complications mises en évidence lors des examens complémentaires sont les premières à être prises en charge[6].

La réalimentation entérale assistée est le principal traitement. Il se prolonge jusqu'à ce que l'animal reprenne une alimentation spontanée et peut ainsi durer jusqu'à 6 semaines[2] - [3]. L'alimentation doit être riche en acides gras essentiels et en protéines, contenir peu de glucides[2]. De l'arginine, des acides aminés ramifiées, de la carnitine et de la taurine peuvent être ajoutés[2]. La thérapie par perfusion sert à la fois à rétablir l'hydratation et à subvenir aux besoins hydriques de base[5].

80 Ă  85 % des chats pris en charge survivent[5].

Prévention

La principale prévention consiste en la conservation d'un poids normal stable.

Chez le lézard

La lipidose hépatique peut également survenir chez des lézards[7] - [1].

Références

  1. Léa Vazquez, Julien Dahan et Brice Reynolds, « Clinique et diagnostic de la lipidose hépatique », Le Point Vétérinaire Expert canin,‎ (lire en ligne Accès limité)
  2. Roger Wolter et Clémentine Jean-Philippe, Alimentation du chat, Le Point Vétérinaire, , 287 p. (ISBN 978-2-86326-326-6 et 2-86326-326-9, OCLC 893487230, lire en ligne)
  3. Léa Vazquez, Julien Dahan et Brice Reynolds, « Réalimentation entérale assistée », Le Point Vétérinaire,‎ (lire en ligne Accès limité)
  4. Élodie Goffart, « La lipidose hépatique du chat », La Semaine Vétérinaire,‎ (lire en ligne Accès limité)
  5. (en) Chiara Valtolina et Robert P. Favier, « Feline Hepatic Lipidosis », Veterinary Clinics of North America: Small Animal Practice, hepatology, vol. 47, no 3,‎ , p. 683–702 (ISSN 0195-5616, DOI 10.1016/j.cvsm.2016.11.014, lire en ligne, consulté le )
  6. Léa Vazquez, Julien Dahan et Brice Reynolds, « Prise en charge thérapeutique des complications initiales », Le Point Vétérinaire,‎ (lire en ligne Accès limité)
  7. Auriane Massonneau, Emma Monge, Steve Manon et Guillaume Le Loc’h, « La lipidose hépatique chez les lézards », Le Point Vétérinaire expert canin,‎ (lire en ligne Accès limité)

Voir aussi

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.