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Li Long Tsi

Li Long Tsi est un linguiste franco-coréen né le à Hamhung, en Corée (aujourd'hui Corée du Nord), installé en France depuis 1920, et mort le à Paris[1].

Li Long Tsi
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  90 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Conjoint
Madeleine Li-Koechlin (d)
Enfants
Pierre Li (d)
Étienne Li (d)
Parentèle
Charles Koechlin (beau-père)
Blanca Li (belle-fille)
Anne Kerlan (d) (petite-fille)
Autres informations
Maître
Li Long Tsi
Hangeul ěť´ěš©ě ś
Chosŏn'gŭl 리용제
Hanja 李龍齊

Biographie

CorĂ©en, du clan Li du YĹŹnan (en), issu d’un milieu pauvre mais lettrĂ© du Hamgyong du Sud, il perd sa mère Ă  l'âge de 3 ans. Son père Li Hen-Son parti en SibĂ©rie pendant huit ans, il est Ă©levĂ© par un grand-oncle, frère cadet de son grand-père, jusqu’à 10 ou 11 ans[1]. Il fuit son pays soumis Ă  la domination japonaise, en 1920, sur un bateau parti de ShanghaĂŻ, avec un passeport chinois, dans le cadre du Mouvement Travail-Études.

Il arrive en France le . Il y fréquente le Cercle international de jeunesse. Il se marie le avec Madeleine Koechlin, l'une des filles du compositeur Charles Koechlin, avec laquelle il a eu six enfants, dont l'assistant réalisateur Pierre Li[2] et le mathématicien Étienne Li, qui a épousé la chorégraphe Blanca Li.

En France, après un bref séjour dans une usine métallurgique à Montbard, avoir participé aux travaux de reconstruction après la première guerre mondiale à Laon et servi dans une briqueterie à Reims, Li Long Tsi s'installe à Paris. Il travaille notamment comme garçon de service dans une clinique parisienne (rue Boileau), puis comme valet de chambre du cinéaste Marcel L’Herbier et fait des études de linguistique. Il suit notamment les cours de Gustave Guillaume, avec lequel il se lie d'amitié[3].

Il devient linguiste, sinologue et comparatiste des langues indo-européennes. Outre le chinois et le coréen, il travaille aussi sur le siamois et le japonais. Il a été l'un des précurseurs des études coréennes en France, ainsi que le président d’une association coréenne pour la réunification. Il a écrit quelques articles destinés au grand public pour faire mieux connaître la Corée en France, dans La Nature[4], l'Observateur[5] ou encore l'encyclopédie de la Pléiade[6].

Par ailleurs, il devient « père au foyer » et nourrit sa famille en cultivant son jardin à Sceaux puis L'Haÿ-les-Roses. Il suit notamment des cours d'horticulture à l'Association des auditeurs des cours du Luxembourg.

Il meurt Ă  Paris en 1986.

Distinctions

  • MĂ©daille d'horticulture de l'Association des auditeurs des cours du Luxembourg (AACL) dĂ©cernĂ©e Ă  Li Long Tsi en 1966 (verso)
    Médaille d'horticulture de l'Association des auditeurs des cours du Luxembourg (AACL) décernée à Li Long Tsi en 1966 (verso)
  • MĂ©daille d'horticulture de l'Association des auditeurs des cours du Luxembourg (AACL) dĂ©cernĂ©e Ă  Li Long Tsi en 1966 (recto)
    Médaille d'horticulture de l'Association des auditeurs des cours du Luxembourg (AACL) décernée à Li Long Tsi en 1966 (recto)

Pour approfondir

Bibliographie

  • La rĂ©alisatrice corĂ©enne Han Kyung-Mi a rĂ©alisĂ© un film documentaire sur la vie de Li Long Tsi, intitulĂ© Un tigre en exil[7].
  • Antoine Li, Les vingt-et-un du Porthos : Histoires d'immigration, Paris, L'Atelier des cahiers, coll. « Essais », , 304 p. (ISBN 979-10-91555-77-7, prĂ©sentation en ligne)

Notes et références

  1. Entretien avec Li Long Tsi, sur le site de la revue Tangun.
  2. Pierre Li, sur Le Maitron.
  3. Leçons de linguistique de Gustave Guillaume, 1956-1957, vol. 5, p. 88 [lire en ligne].
  4. La Nature, 1946, Soixante-quatorzième année. n. 3103-3126, pp. 141-142 [lire en ligne].
  5. L'Observateur, 1950 n. 15 (20 juillet), p. 3, Les événements de Corée vus par un Coréen (signé Li Long Tse).
  6. Li Long Tsi, « Littérature coréenne » dans « Histoire des littératures. Tome I » (éd. Gallimard, coll. Encyclopédie de la Pléiade, Paris), p. 1305-1317.
  7. 'Un tigre en exil'

Liens externes

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