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Les enfants nous regardent

Les enfants nous regardent (titre original : I bambini ci guardano ; titre français en Belgique : La Faute d'une mère) est un film italien de Vittorio De Sica sorti en 1944.

Les enfants nous regardent
Description de l'image Bambiniciguardano promo.jpg.
Titre original I bambini ci guardano
RĂ©alisation Vittorio De Sica
Scénario Cesare Zavattini
Vittorio De Sica
Cesare Giulio Viola
Acteurs principaux
Sociétés de production Scalera Film
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
DurĂ©e 84 minutes
Sortie 1944

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Un enfant est victime d'une profonde discorde conjugale entre ses parents. La mère, revenue au foyer pour soigner son enfant malade, est un moment pardonnée. Mais, au cours d'un séjour familial dans une station balnéaire, elle revoit son amant qui n'avait jamais cessé de la solliciter. Elle finit par s'enfuir avec lui. Le père place son fils dans un collège religieux, puis, quelque temps après, se suicide.

Fiche technique

Distribution

Commentaires

  • Les enfants nous regardent apparaĂ®t, selon les spĂ©cialistes du cinĂ©ma italien, comme l'un des films prĂ©curseurs du nĂ©o-rĂ©alisme. C'est, en tout cas, le premier film dramatique de Vittorio De Sica, le premier d'une longue et fidèle collaboration avec le scĂ©nariste Cesare Zavattini et le premier oĂą il ne figure pas en tant qu'acteur. Le film traite, avec une volontĂ© d'authenticitĂ©, d'un drame humain : celui d' « un couple qui se dĂ©fait sous le regard d'un garçon de sept ans qui souffre et sera finalement la principale victime de la sĂ©paration. »[1]
  • Dans le contexte d'un environnement social asphyxiĂ©, l'Ĺ“uvre transgresse, en toute simplicitĂ©, quelques tabous propres au cinĂ©ma de l'ère mussolinienne : Ă©vocation de l'enfance malheureuse, d'un adultère fĂ©minin et, pour finir, d'un suicide.
  • « L'art de de Sica et Zavattini est aussi de montrer le poids de l'idĂ©ologie dominante qui trouve ses plus zĂ©lĂ©s dĂ©fenseurs dans la majoritĂ© silencieuse. Dans l'immeuble oĂą habite le couple, les voisins Ă©pient et se tiennent prĂŞts aux commĂ©rages - on peut penser Ă  Une journĂ©e particulière d'Ettore Scola », fait remarquer Jean A. Gili[2].
  • Ainsi, Ă  travers une telle description, I bambini ci guardano dĂ©nonce l'ordre moral ambiant, ce qui tĂ©moigne d'un courage exceptionnel Ă  cette Ă©poque. « Dans l'atmosphère pesante du fascisme finissant, c'est prĂ©cisĂ©ment contre la rĂ©pression sexuelle que se sont manifestĂ©s les premiers films (Les Amants diaboliques de Luchino Visconti, Quatre pas dans les nuages d'Alessandro Blasetti) qui annoncent la venue du nĂ©o-rĂ©alisme », note encore Jean A. Gili[3].
  • Le film ne s'affranchit pas, cependant, entièrement de l'esprit d'une Ă©poque : en maints endroits, un certain type de morale y est sauvegardĂ©. Jacques Lourcelles souligne, pour sa part : « On n'en finirait pas de dĂ©mĂŞler dans ce film - transition exemplaire entre deux moments du cinĂ©ma italien - l'Ă©cheveau des Ă©lĂ©ments qui appartiennent au passĂ© et de ceux qui sont indubitablement tournĂ©s vers le futur. »[4]

Notes et références

  1. Jean A. Gili : préface au DVD Tamasadiffusion EDV 2115.
  2. op. cité
  3. op. cité.
  4. Dictionnaire du cinéma, Bouquins/Robert Laffont.

Liens externes

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