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Les Monstres (film, 1963)

Les Monstres (titre original : I mostri) est un film italien à sketches sorti en 1963, réalisé par Dino Risi.

Les Monstres
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre original I mostri
RĂ©alisation Dino Risi
Scénario Gino Valentino ; Ertamino Giovane
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre comédie satirique
Durée 115 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Les monstres, film conçu sous la forme de dix-neuf sketches, met en scène les « petites monstruosités » quotidiennes, les mesquineries et mensonges des stéréotypes italiens des années 1960. Les anecdotes racontées par le cinéaste proviennent toujours d’une précise observation de la vie contemporaine et ces monstres nous ressemblent souvent[1].

Fiche technique

Distribution

La Bonne Éducation

Un père inculque à son jeune fils ses propres principes moraux.

Le Monstre

Arrestation d'un monstrueux assassin.

Comme un père

Un homme frappe à la porte d'un ami en pleine nuit. Il s'inquiète car son épouse rentre tard le soir. Il la soupçonne de le tromper...

Rapt

Le cinéma a ses exigences. Pour le tournage d'une scène, un réalisateur engage un groupe d'hommes afin qu'il enlève une vieille dame dans le but de la faire plonger dans une piscine.

Le Pauvre Soldat

Un soldat apprend que sa sœur a été assassinée. Il va sur les lieux du crime afin de pouvoir connaître l'histoire du crime et celles de sa sœur aux mœurs douteuses qui a connu d'éminents hommes politiques. Pour laver son honneur et celui de sa sœur, il décide d'aller voir les journalistes.

Une vie de chien

Un père de famille rentre du travail dans un bidonville romain. Il tente de faire vivre sa famille nombreuse malgré la misère mais l'argent manque cruellement. Lorsqu'il annonce à sa femme qu'il compte trouver du travail, il s'en va assister à un match de football.

La Journée d'un parlementaire

Un député vaque à ses multiples occupations et fait poireauter un général intègre.

Sur le sable

SĂ©ducteurs italiens Ă  la plage.

Le TĂ©moin volontaire

Un homme décide de témoigner contre un accusé au grand dam de l'avocat de la défense mais celui-ci sait comment contrer les arguments qu'il avance en le faisant chanter lors de sa plaidoirie.

Les deux orphelins

Deux mendiants essaient de s'attirer les faveurs des passants.

L'Embuscade

Brillante chorégraphie urbaine autour d'un contractuel.

La Victime

L'amant demande à sa maîtresse de lui demander de rompre.

L'inauguration

Une auto flambant neuve... mais pour quoi faire ?

La Muse

Les jurés d'un prix littéraire débattent sur le nom du prochain lauréat...

On oublie vite

Un couple se rend au cinéma pour regarder un film sur la Seconde Guerre mondiale en prêtant davantage attention aux décors qu'au message.

La Rue est Ă  tout le monde

Que l'on soit piéton ou au volant...

L'Opium du peuple

Un « drogué » de télé aux lunettes en cul de bouteille ne se préoccupe plus de rien d'autre au point de ne pas savoir que sa femme le trompe pendant son émission.

Le Testament de saint François

Coquetterie télévisuelle

Le Noble Art

Deux crétins, un boxeur à la retraite et un entraîneur fauché, s'associent pour un dernier combat.

Autour du film

  • Un vingtième sketch est prĂ©sent dans certaines versions et se place en deuxième position. Son titre est La Recommandation dans lequel Vittorio Gassman tĂ©lĂ©phone distraitement Ă  un imprĂ©sario de ses connaissances, afin de lui recommander un acteur modeste...
  • Dans l'Ă©pisode La JournĂ©e d'un parlementaire, le personnage principal a Ă©tĂ© inspirĂ© par Giorgio La Pira , maire dĂ©mocrate-chrĂ©tien de Florence, qui vivait dans un couvent et portait des chaussettes blanches.
  • Le premier sketch (La Bonne Éducation) contient un lot savoureux de prĂ©ceptes Ă©dictĂ©s doctement par Tognazzi Ă  l'attention de son fils : « Le monde est rond et qui ne flotte pas coule au fond » ("Il mondo è tondo e chi non sa stare a galla va a fondo") ou encore « Celui qui frappe en premier frappe toujours deux fois » ("Chi picchia per primo picchia due volte")[2].
  • La bande-originale du film composĂ©e par Armando Trovajoli contient la chanson Samoa Tamure (en français Samoa TamourĂ©), qui figure aussi dans la scène du bal du RĂ©veillon de la Saint-Sylvestre du film 9 mois ferme, rĂ©alisĂ© en 2013 par Albert Dupontel. Ce titre est interprĂ©tĂ© dans sa version originale par le chĹ“ur Ă  huit voix I Cantori Moderni, fondĂ© en 1961 par Alessandro Alessandroni.
  • En 1977 et dans un contexte politique et social diffĂ©rent (les annĂ©es de plomb, la libĂ©ration des mĹ“urs de l'après mai-68, les tensions au Moyen-Orient, le fondamentalisme catholique de Monseigneur Lefèvre et la rĂ©apparition du NĂ©o-Fascisme), un autre film Ă  sketches a Ă©tĂ© tournĂ© (en couleurs) par Dino Risi, mais aussi par Mario Monicelli et Ettore Scola. IntitulĂ© Les Nouveaux Monstres en hommage au film de 1963, il en est le digne continuateur mais avec un style plus en prise avec l'actualitĂ© de l'Ă©poque. La vedette fĂ©minine la plus marquante est la très belle Ornella Muti qui figure dans plusieurs sketches.
  • L’inĂ©gale qualitĂ© des histoires racontĂ©es fait l’objet de critiques. Les spectateurs exigent des changements de tensions et des ruptures de ton tandis que le cinĂ©aste, lui, prĂ©fère continuer Ă  illustrer le thème annoncĂ© par le titre, en conservant continuellement une unitĂ© de comique grinçant uniforme[1].

Notes et références

  1. Freddy Buache, Le cinéma italien, 1945-1990, Editions L'Age d'homme, (ISBN 2-8251-0225-3 et 978-2-8251-0225-1, OCLC 26944693, lire en ligne)
  2. (it) « I mostri - Wikiquote », sur it.wikiquote.org (consulté le )

Liens externes

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