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Les Horizons

Les Horizons est un gratte-ciel d'habitations situĂ© dans le quartier Bourg-l'Évesque Ă  Rennes (Ille-et-Vilaine). Construit en 1970 par l'architecte Georges Maillols, il s'agit d'un des premiers immeubles de grande hauteur (IGH) Ă  usage d'habitation construit en France. L'immeuble est constituĂ© de deux tours accolĂ©es, respectivement d'une hauteur de 96 m (Horizons I) et 95 m (Horizons II). C'est le plus haut bâtiment de Rennes, juste devant la Tour de l'Éperon (92 m), situĂ©e plus au sud dans le quartier du Colombier.

Les Horizons
Histoire
Architecte
Construction
1970
Usage
RĂ©sidentiel
Architecture
Patrimonialité
Hauteur
Flèche : 95,88 m et 94,84 m
Toit : 93.52 m
Dernier étage : —
Surface
—
Étages
30 (450 marches)
Nombre dĘĽascenseurs
6
Localisation
Pays
Ville
Quartier
Adresse
18-20 rue de Brest (d)
Coordonnées
48° 06′ 43″ N, 1° 41′ 24″ O
Localisation sur la carte d’Ille-et-Vilaine
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Il faisait partie d'un vaste programme de construction d'habitations qui avait pour but de répondre à la très forte demande en logements à la fin des années 1960. L'ancien quartier de Bourg-l'Évesque devenu insalubre après la Seconde Guerre mondiale, fut intégralement rasé et remplacé par des immeubles modernes. Construit trois ans avant la Tour Montparnasse à Paris, la construction des Horizons a été très rapide puisqu'un étage était construit par semaine, avec des éléments en béton préfabriqués, les deux tours ayant été construites l'une après l'autre. L'immeuble est quelquefois appelé « les tours jumelles », « les tours siamoises » ou l'« épi de maïs » par la forme qu'il évoque.

Contexte

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le tissu urbain de la ville de Rennes a Ă©tĂ© touchĂ© par les bombardements et après guerre, la population urbaine s'accroit fortement. La construction des Horizons s'inscrit dans un contexte de rĂ©novation urbaine de Rennes entamĂ© dans les annĂ©es 1960. La municipalitĂ© dirigĂ©e par Henri FrĂ©ville souhaite faire disparaĂ®tre les quartiers insalubres, fournir de nouveaux logements et inscrire la ville dans la modernitĂ©. La rĂ©novation des Ă®lots anciens se fait avec la mise en place de zones Ă  urbaniser en prioritĂ© (ZUP), et entre 1953 et 1970, 30 000 logements sont construits par la municipalitĂ©[1]. Georges Maillols est un acteur très actif sur ce projet de rĂ©novation urbaine. Il est dĂ©signĂ© architecte sur le tout premier Ă®lot rue Jules Simon. Il est l'acteur majeur de la reconstruction du faubourg de la rue de Brest avec l'Ă©laboration de nombreux bâtiments tels que Les Crystales ou La Caravelle. Les Horizons est le premier immeuble d'habitation de grande hauteur et a contribuĂ© Ă  la rĂ©daction des normes pour ce type de bâtiment[1].

Structure

Les Horizons sont formés de deux tours accolées par des terrasses. Le noyau central des tours sert de circulation verticale. La structure extérieure est composée de quatorze poteaux, renforcée par des murs de refend et des poutres semi-circulaires[1].

Toutes les façades sont des éléments préfabriqués et assemblés. Les éléments préfabriqués, conçus par André Autret et Michel Bonjour, ont été réalisés en béton blanc, dioxyde de titane (indispensable à la blancheur, aujourd'hui E171) et quartz concassé par la Société rennaise de préfabrication. Un élément préfabriqué est de la hauteur d'un étage et compose une pièce d'appartement[1].

La tour comporte 35 niveaux (rez-de-chaussĂ©e compris) dont 30 niveaux habitables et 5 niveaux techniques (3 au pied et 2 sur le toit de l'immeuble, oĂą l'on trouve le mĂ©canisme des ascenseurs, la chaufferie et la rĂ©serve incendie). Les niveaux habitables comptent 480 appartements[1] de type F2 prĂ©vus pour accueillir des jeunes couples ou des Ă©tudiants (le campus de Villejean Ă©tant Ă  1,5 km), pour une population d'environ 1 000 personnes.

Les Horizons fournissent 440 places de parking semi-enterrĂ©es au pieds des tours[1].

Vue depuis la place située au pied de la tour

Ă€ l'origine, Georges Maillols avait pensĂ© Ă  fusionner les blocs bleus sur le toit pour que la tour ait une forme plus Ă©lancĂ©e, en se terminant par un mat portant un drapeau français. Ainsi, Les Horizons auraient fait 110 m. Finalement le projet est restĂ© tel qu'on peut le voir aujourd'hui. Georges Maillols projetait Ă©galement de crĂ©er un restaurant panoramique au sommet des tours[2].

Les Horizons ont été rénovés au milieu des années 1990 pour lui redonner son aspect initial. Aujourd'hui, l'immeuble fait partie des symboles de la ville de Rennes. Georges Maillols caractérisait cet ensemble comme le « témoin légitime de l’urbanisme contemporain ».

Dans la culture

De 1975 à 1979, l’écrivain Milan Kundera a résidé au trentième et dernier étage de la tour [3], coté Est[4], lorsqu’il enseignait, en tant que professeur invité, la littérature comparée à l'université Rennes 2 après avoir fui la Tchécoslovaquie communiste[4]. Il évoque l'arrivée dans cet appartement dans son ouvrage Le Livre du rire et de l'oubli (1979) (« Quand le soleil m’a réveillé, j’ai compris que ces grandes fenêtres donnaient à l’est, vers Prague »)[4].

En 2009, Riad Sattouf a tourné plusieurs scènes de son film Les Beaux Gosses dans cette tour[5].

L'inspecteur McCash, personnage principal d'une série de romans policiers de Caryl Férey, réside dans la tour des Horizons[6].

Bibliographie

Références

  1. Philippe Bonnet, Patrick Dieudonné et Daniel Le Couédic, Bretagne - Un XXe siècle d'architectures, Terre de Brume - AMAB, (ISBN 2-84362-116-X, BNF 38933890), « Les Horizons », p. 178-179
  2. Martine Gonthié, « Sous le ciel de rennes les horizons », Vivement Lundi!, France 3 Ouest, TV Rennes
  3. Place Publique Rennes.com, «Milan Kundera : La plus haute tour dans une ville vraiment moche »
  4. Ariane Chemin, « Milan Kundera en route vers l’Ouest », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jérôme Enez-Vriad, « Les Horizons sous le ciel de Rennes », sur https://www.bretagne-actuelle.com/, (consulté le )
  6. « Caryl Férey - La série Mc Cash », sur http://leblogdupolar.blogspot.com/, (consulté le )

Liens externes

Sites internet

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