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Les Frelons et les Mouches Ă  miel

Les Frelons et les Mouches à miel est la vingt-et-unième fable du livre I de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.

Les Frelons et les Mouches Ă  miel
Image illustrative de l’article Les Frelons et les Mouches à miel
Gravure de Jean-Charles Baquoy d'après Jean-Baptiste Oudry, édition Desaint & Saillant, 1755-1759

Auteur Jean de La Fontaine
Pays Drapeau de la France France
Genre Fable
Éditeur Claude Barbin
Lieu de parution Paris
Date de parution 1668
Chronologie


Texte de la fable

À l'œuvre on connaît l'artisan.

Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent,

       Des Frelons les rĂ©clamèrent,

       Des Abeilles s'opposant,

Devant certaine GuĂŞpe on traduisit la cause.

Il était malaisé de décider la chose :

Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons

Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,

De couleur fort tannée et tels que les Abeilles,

Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les Frelons

       Ces enseignes Ă©taient pareilles.

La GuĂŞpe, ne sachant que dire Ă  ces raisons,

Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière,

       Entendit une fourmilière.

       Le point n'en put ĂŞtre Ă©clairci.

       De grâce, Ă  quoi bon tout ceci ?

       Dit une Abeille fort prudente,

Depuis tantĂ´t six mois que la cause est pendante,      

Nous voici comme aux premiers jours ;.

       Pendant cela le miel se gâte.

Il est temps désormais que le Juge se hâte :

       N'a-t-il point assez lĂ©chĂ© l'ours ?

Sans tant de contredits et d'interlocutoires,

       Et de fatras, et de grimoires,

       Travaillons, les Frelons et nous :

On verra qui sait faire, avec un suc si doux,

       Des cellules si bien bâties.

       Le refus des Frelons fit voir

       Que cet art passait leur savoir ;

Et la GuĂŞpe adjugea le miel Ă  leurs parties.

Plût à Dieu qu'on réglât ainsi tous les procès !

Que des Turcs en cela l'on suivît la méthode !

Le simple sens commun nous tiendrait lieu de Code :

       Il ne faudrait point tant de frais ;

       Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge,

       On nous mine par des longueurs :

On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge,

Les Ă©cailles pour les plaideurs.

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