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Les Fleuves profonds

Les Fleuves profonds (titre original : Los ríos profundos) est le troisième roman de l'écrivain et ethnologue péruvien José María Arguedas. Publié en espagnol par la maison d'édition Losada à Buenos Aires en 1958, il a reçu au Pérou le prix « Ricardo Palma » en 1959. Le roman a été traduit en plusieurs langues dans les années 1960 (1966 pour la version française).

Les Fleuves profonds
Auteur José María Arguedas
Pays Drapeau du Pérou Pérou
Genre Roman
Version originale
Langue Espagnol
Titre Los ríos profundos
Éditeur Editorial Losada
Lieu de parution Buenos Aires
Date de parution 1958
Version française
Traducteur Jean-Francis Reille
Éditeur Gallimard
Collection L'Imaginaire
Lieu de parution Paris
Date de parution 1966
Type de média papier
Nombre de pages 326
ISBN 2070766411

Résumé

L'action se déroule principalement dans la montagne, à une altitude moyenne de 3 000 mètres, département d'Apurímac, au centre-sud du Pérou, dans les années 1924, si on suppose que le texte tient en partie de l'autobiographie.

Ernesto entre à 14 ans à l'internat d'un collège religieux, sa première école, dans la ville d'Abancay. Il a jusque là vécu en communauté indienne quéchua ou chincha, puis pendant plusieurs années avec son père, avocat errant, dans 100 à 200 villes et villages des Andes du centre-sud du Pérou. Dans ce collège, on parle castillan, mais aussi quechua. Les enfants étudient, jouent (volley-ball, toupie), s'affrontent : rivalités, compagnonnages... Le dimanche, Ernesto part à la découverte du pays, des gens, des chants...

Il participe à la révolte des chicheras pour la distribution de sel à toutes les femmes. Il assiste aux actions des gendarmes et des militaires appelés en renfort. Il échappe à l'épidémie de typhus, et à la ferveur des Indiens qui exigent une messe pour chasser le typhus.

Pendant ce temps, son père cherche du travail à Chalhuanca puis à Coracora (es).

Personnages

  • Ernesto, personnage complexe, métis revendiquant son indianité (langue, musique, chant, danse, flore, faune, montagne, communauté, valeurs...)
  • Gabriel, le père, avocat errant/itinérant, dont le vaste projet s'effondre dès l'arrivée chez le Vieux : (ses yeux bleus, sa barbe blonde, son élégant castillan et ses façons désorientaient)
  • Le Vieux, don Manuel Jesús, parent, oncle d'Ernesto, propriétaire terrien (des quatre domaines), détestable, avare, pieux, à Cuzco, un sale type, l'ennemi, l'Antéchrist
  • Alcilla, notaire, ami de Gabriel, ancien camarade de collège du père, infirme
  • collégiens
    • internes : Añuco, Lléras, Perruque, Palaci(t)os, Chauca, Rondinel, Valle, Roméro, (Iño) Villégas, Ismodes el Chipro, Simeón el Pampachirino...
    • externes : Ántero Samanez el Markask’a, Gérardo, Pablo, Saturnino, Montesinos...
  • les pères du Collège : Père (Augusto) Linarès, Père Cárpenas, Frère Miguel...
  • Marcelina, petite indienne, la folle'
  • la cuisinière du collège
  • Abraham, le concierge du collège
  • Salvinia, Alcira, jeunes filles métisses de 12 ans
  • Doña Felipa, chichera (tenancière débit de chicha, meneuse des chiceras, avec deux maris (Don Parédès)
  • Papacha Oblitas, musicien, harpiste, chanteur en chichera
  • Jesús Warank’a Gabriel, chanteur de la Vierge de Cocharcas, pèlerin, mendiant

Réception

Les critiques considèrent généralement ce roman fortement autobiographique comme l'œuvre maîtresse de José María Arguedas. Il marquerait les débuts du courant néo-indigéniste.

Le public francophone apprécie l’univers enchanté d’Ernesto[1] - [2], l’utopie archaïque[3], la dénonciation du mépris dans lequel on tient les péons des haciendas (et pas les Indiens des villages) : Il s'inclinait comme un ver qui ver qu'on l'écrase (p. 24).

Articles connexes

Notes et références

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