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Les Boulevards de ceinture

Les Boulevards de ceinture est un roman de Patrick Modiano paru le aux éditions Gallimard et ayant reçu le Grand prix du roman de l'Académie française la même année.

Les Boulevards de ceinture
Image illustrative de l’article Les Boulevards de ceinture
L'hôtellerie du Bas-Bréau à Barbizon figurant le Clos-Foucré du roman

Auteur Patrick Modiano
Pays France
Genre Roman
Éditeur Gallimard
Collection Blanche
Date de parution
Nombre de pages 199
ISBN 2070283402

Écriture du roman

Les Boulevards de ceinture est le troisième roman de Patrick Modiano. Ses deux prĂ©cĂ©dents romans s'attachaient Ă  dĂ©crire la pĂ©riode de l'occupation allemande en France et de la Collaboration. Les Boulevards de ceinture est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme faisant partie, avec les deux prĂ©cĂ©dents, d'une « trilogie de l'Occupation Â».

Résumé

Peut-ĂŞtre de manière rĂ©elle au dĂ©but des annĂ©es 1970 ou de manière fantasmĂ©e dans les annĂ©es noires de la Collaboration en France, un jeune homme, se faisant appeler Serge Alexandre et se prĂ©tendant Ă©crivain, se rapproche d'un groupe d'hommes aux activitĂ©s troubles Ă  l'auberge du Clos-FoucrĂ© dans un village en bordure de la forĂŞt de Fontainebleau[1]. Parmi eux son père, rĂ©pondant au nom et titre de baron Chalva Deyckecaire, qu'il n'a pas vu depuis dix ans après que celui-ci a tentĂ© – possiblement de manière rĂ©elle ou mĂ©taphoriquement â€“ de le pousser sous une rame de mĂ©tro Ă  la station George V lors de l'un de leurs pĂ©riples dans Paris.

Ce père, disparu depuis ce temps, semble ne se souvenir de rien – Ă  moins que l'Ă©vènement n'ait pas eu lieu â€“ ni reconnaĂ®tre son fils et se laisse approcher par le narrateur qui s'aperçoit que les activitĂ©s du quatuor sont liĂ©es Ă  la publication d'un journal de dĂ©nonciation et de chantage intitulĂ© C'est la vie[2] dirigĂ© par Jean Murraille[3] auquel collaborent Ă©galement son futur beau-frère Guy de Marcheret[4], un certain Gerbère et aussi Lestandi[5], tous devisant de leurs projets, en Ă©coutant la TSF, et de l'Ă©ventualitĂ© d'ĂŞtre passĂ©s par les armes devant un peloton d'exĂ©cution. MalgrĂ© la rĂ©pulsion physique que tout cela lui inspire, Serge Alexandre semble avoir un but : pardonner et sauver son père de ses frĂ©quentations, qui, bien que Juif semble pourtant ne pas ĂŞtre inquiĂ©tĂ©. Élimine-t-il rĂ©ellement Lestandi ou n'est-ce qu'un autre dĂ©sir fantasmĂ© ?

Le fils et son père s'en retournent à Paris pour que ce dernier puisse s'enfuir en Belgique sous une autre identité. Alors qu'il doit retrouver son passeur à l'« hôtel Tuilerie-Wagram », place des Pyramides[6], Chalva Deyckecaire est arrêté par quatre hommes et son fils ne pouvant se résoudre à l'abandonner, se laisse également embarquer vers la « rue des Saussaies ? Drancy ? la villa Triste[7] ? » Les brumes de la mémoire se dissipant, le narrateur fait identifier sur une photo, par le vieux barman du Clos-Foucré, les différents protagonistes de cette histoire datant d'il y a bien longtemps.

Personnages

  • Serge Alexandre, le narrateur
  • Baron Chalva Deyckayre, son père
  • Jean Murraille, sulfureux journaliste, maĂ®tre chanteur
  • Comte Guy de Marcheret, ancien lĂ©gionnaire
  • Maud Gallas, tenancière du Clos-FoucrĂ©
  • Annie Murraille, starlette
  • Sylviane Quimphe, cavalière, demi-mondaine).

Éditions

Notes et références

  1. Tout indique qu'il s'agit de Barbizon avec la mention en fin du roman du village « qui fut le refuge d'un groupe de peintres » c'est-Ă -dire de l'Ă©cole de Barbizon. Le Clos-FoucrĂ© – Â« Au bout de la Grand-Rue, l'auberge du Clos-FoucrĂ© dresse sa façade anglo-normande. Atmosphère de bon ton et de simplicitĂ© rustique » â€“ du roman pouvant ĂŞtre identifiĂ© Ă  l'hĂ´tellerie du Bas-BrĂ©au.
  2. Titre fictif pour l'un des journaux collaborationnistes tels que Je suis partout ou La Gerbe.
  3. Dont la description s'apparente par plusieurs éléments (physique, liens familiaux et relations, direction de journal, adresse rue Rataud notamment) à Robert Brasillach.
  4. Pouvant évoquer Maurice Bardèche, lequel épousa Suzanne, la sœur de Brasillach, tout comme Annie Murraille épouse Marcheret. Il est à noter qu’historiquement il a existé un comte de Marcheret collaborateur - chef d’un groupe de la Gestapo : Guy Glèbe d’Eu, condamné et fusillé après la guerre.
  5. Au Pilori, autre journal collaborationniste, était dirigé par Jean Lestandi.
  6. Cet hĂ´tel – l'hĂ´tel RĂ©gina dans la rĂ©alitĂ© â€“ et la place seront le point de dĂ©part du roman Accident nocturne (2003).
  7. L'immeuble du no 11 de la rue des Saussaies, devient en 1940 le siège de la Police de Sûreté allemande, qui comprenait dans ses services la section IV, c'est-à-dire la Gestapo. Drancy évoque le camp d'internement où étaient regroupés les Juifs et constitués les convois partant pour les camps d'extermination nazis. En Italie durant la Seconde Guerre mondiale, les villas Triste étaient des lieux de détention et de torture fascistes. L'expression semble ici désigner le 93 de la rue Lauriston, siège de la Gestapo française, laquelle est plusieurs fois évoquée par allusion dans le roman.


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