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Le rĂŞve passe (chanson)

Le rêve passe est un chant militaire écrit par Armand Foucher sur une musique de Charles Helmer, chef d'orchestre, et Georges Krier, compositeur, en 1906 pour Adolphe Bérard[1]. Elle est à la gloire des armées napoléoniennes.

Le rĂŞve passe (chanson)
Informations générales
Auteur
Armand Foucher
Compositeur
Charles Herlmer, Georges Krier
Interprète
Adolphe BĂ©rard
Pays
France
Date de création
1906
Date de sortie
1907
Genre
chant militaire

Cette chanson a par la suite été reprise par divers artistes tels que Vanzo, Mestral ou encore Georges Thill.

Contexte

Cette chanson s'inscrit dans une époque où la remontée d'un nationalisme revanchard (contre l'Allemagne après la défaite de 1870) se développe, notamment à la suite de la crise boulangiste.

Paroles

Les soldats sont lĂ -bas endormis sur la plaine

OĂą le souffle du soir chante pour les bercer,

La terre aux blés rasés parfume son haleine,

La sentinelle au loin va d'un pas cadencé.

Soudain voici qu'au ciel des cavaliers sans nombre

Illuminent d'éclairs l'imprécise clarté

Et le petit chapeau semble guider ces ombres

Vers l'immortalité.

Les voyez vous,

Les hussards, les dragons, la Garde,

Glorieux fous

D'Austerlitz que l'Aigle regarde,

Ceux de Kléber,

De Marceau chantant la victoire,

GĂ©ants de fer

S'en vont chevaucher la gloire.

Mais le petit soldat

Voit s'assombrir le RĂŞve,

Il lui semble lĂ -bas

Qu'un orage se lève,

L'hydre au casque pointu

Sournoisement s'avance ;

L'enfant s'Ă©veille, Ă©mu,

Mais tout dort en silence

Et dans son cœur le songe est revenu.

Les canons !

Les clairons !

Écoutez !

Regardez !

Les voyez vous,

Les hussards, les dragons, la Garde,

Ils saluent tous

L'empereur qui les regarde.

Et dans un pays clair oĂą la moisson se dore,

L'âme du petit bleu revoit un vieux clocher.

Voici la maisonnette oĂą celle qu'il adore

Attendant le retour, tient son regard penché.

Mais tout Ă  coup... Douleur ! Il la voit plus lointaine,

Un voile de terreur a couvert ses yeux bleus.

Encore les casques noirs, l'incendie et la haine,

Les voilĂ  ce sont eux !

Les voyez vous,

Leurs hussards, leurs dragons, leur Garde,

Sombres hiboux

Entraînant la vierge hagarde.

Le vieux Strasbourg

Frémit sous ses cheveux de neige.

Mourez tambours,

Voici le sanglant cortège ;

BientĂ´t le jour vermeil

A l'horizon se lève

On sonne le réveil

Et c'est encor le RĂŞve.

Les GĂ©ants de l'An deux

Sont remplacés par d'autres.

Et ces soldats joyeux

France ... ce sont les nĂ´tres.

Blondes aimées ! Il faut sécher vos yeux.

Écoutez, regardez,

Vos amis, les voici.

Les voyez vous,

Les hussards, les dragons, l'Armée,

Ils mourront tous

Pour la nouvelle épopée.

Fiers enfants

De la race

Sonnez aux champs,

Le rĂŞve passe[1].

Culture populaire

Tirée d'un enregistrement de cette mélodie dans la compilation d'effets sonores volume 46 des studios Abbey Road, un court extrait de cette chanson, d'un style brass band, a été intégré à la chanson Yellow Submarine du groupe rock britannique The Beatles[2].

Notes et références

  1. « Le rêve passe », sur histoiredefrance-chansons.com (consulté le )
  2. (en) Dave Rybaczewski, « Yellow Submarine », sur Beatles Music History, DKR Products Toledo, Ohio. (consulté le )
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