Le Rift
Le Rift est constitué d'une galerie centre d'exposition et d'une salle de spectacle théâtre-cinéma réparties en deux lieux distincts. Ces lieux culturels sont situés sur la rue Sainte-Anne, à Ville-Marie en Abitibi-Témiscamingue, tout juste à un coin de rue l'un de l'autre et à trois pâtés de maisons du lac Témiscamingue. Ils sont considérés comme une plaque tournante de la culture dans la région[1] - [2].
Type | Galerie Théâtre Cinéma |
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Coordonnées | 47° 19′ 53″ nord, 79° 26′ 19″ ouest |
Gestionnaire | Corporation Augustin-Chénier |
Direction | Amélie Cordeau |
Site web | www.lerift.ca |
Historique
La Corporation Augustin-Chénier, à l'origine du développement de la galerie et du théâtre-cinéma, a obtenu sa charte en 2004. Elle œuvrait précédemment sous la charte Salle Augustin-Chénier depuis 1986 [3]. Des Témiscamiens impliqués dans le milieu de la culture s'étaient regroupés dès 1980 afin de doter leur territoire d'une salle d'exposition et de spectacle. Le Théâtre de la Crique y a présenté la première pièce en 1982. Réal Couture a été le premier président de la Salle Augustin-Chénier (SAC) et ce, jusqu'en 1992. La SAC a obtenu son accréditation du ministère de la Culture et des Communications du Québec en 1985 [4].
La Salle Augustin-Chénier avait été aménagée au sous-sol de l'ancienne école Frère-Moffet, où l'hôtel de ville occupait des locaux au rez-de-chaussée. L'exiguïté de la salle a poussé les administrateurs à se tourner vers un projet de plus grande envergure en scindant la Salle Augustin-Chénier en deux lieux, soit une galerie centre d'exposition où la surface se trouverait triplée et en une salle de spectacle en partenariat avec le cinéma, pouvant accueillir 290 spectateurs. La cérémonie de fermeture des premiers locaux de la SAC s'est tenue le 28 mars 1999 [5].
Pendant plus de 15 ans, des artistes de renom tels Bruno Pelletier, Dan Bigras, Jean-Guy Moreau s'y étaient produits[6]. Des expositions d'artistes de différents niveaux y ont été présentées. La Biennale internationale d'art miniature y a vu le jour en 1992 [7].
Galerie du Rift
Le lancement des travaux d'aménagement du nouveau centre d'exposition s'est tenu fin juin 1999, soit trois mois après la fermeture de l'ancienne salle d'exposition et de spectacles. Ils ont pu être réalisés grâce à un investissement total de 950 000 $ [8]. Il s'est agi de transformer en centre d'exposition l'ancien entrepôt du ministère des Transports du Québec construit en 1950 au 42, rue Sainte-Anne à Ville-Marie [9].
Inauguration
L'inauguration officielle de la nouvelle salle d'exposition a eu lieu le 31 janvier 2000. L'architecte responsable de la rénovation du bâtiment, Frédéric Carrier, a affirmé s'être inspiré de l'architecture japonaise afin de créer un lieu où les visiteurs se sentent à l'aise dès leur arrivée. Le député provincial de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et ministre régional Rémy Trudel, qui faisait partie des dignitaires présents, avait qualifié la nouvelle salle d'exposition d’œuvre d'art en soi. Le vernissage de l'exposition «Inachevé et rien d'héroïque» de Gilbert Boyer a suivi les discours protocolaires [10].
Théâtre-cinéma du Rift
Partenariat public privé
Le Théâtre-Cinéma du Rift, est issu d'un partenariat public-privé (PPP) conclu en 2004 par le biais d'un bail emphytéotique ratifié entre la Corporation Augustin-Chénier et les Productions de la Rive. Le propriétaire du bâtiment, construit pendant la Seconde Guerre mondiale, a ainsi cédé ses droits d'exploitation à la corporation Augustin-Chénier lui permettant de ce fait d'avoir accès à des fonds publics pour restaurer la salle de spectacle dans un projet totalisant 2,7 M$[11].
Inauguration
C'est la ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, qui a coupé le ruban lors de l'inauguration de la nouvelle salle de spectacle en août 2005. Des festivités ont eu cours tout au long du week-end du 12 août. Elles ont attiré pas moins de 1200 personnes [12].
Mission
En dotant le Témiscamingue, une communauté de 16 000 habitants, d'une galerie et d'une salle de spectacle professionnelles, les instigateurs de ce projet nourrissaient deux objectifs. Dans un premier temps, il s'agissait d'offrir à la population des expositions et des spectacles de niveau professionnels. Dans un second temps, il s'agissait également de fournir aux artistes locaux œuvrant tant dans le secteur des arts visuels que dans celui des arts de la scène[13] des installations de niveau professionnel pour développer et diffuser leur art.
Le théâtre la Loutre, une troupe témiscamienne de théâtre amateur, a profité des nouvelles infrastructures pour développer des spectacles de qualité telle la comédie musicale Les Nonnes, dont le rayonnement s'est rendu jusqu'en Suisse[14].
Des expositions d'artistes témiscamiens, dont Frank Polson[15], Francine Plante[16], Joanne Poitras[17] se sont inscrits dans la mission de la galerie. En février 2021, l'équipe de la Galerie du Rift s'est associée au Carnaval de Lorrainville pour créer une œuvre extérieure, dans les sentiers de la pinède située au cœur de ce village. Émilie B. Côté, coordonnatrice de la galerie a initié ce projet d'installation d'animaux colorés, l'artiste anicinabe, Karl Chevrier a également été mis à contribution [18].
Appartenance
L'importance accordée à l'identité territoriale s'est manifestée au niveau de l'espace aménagé pour les artistes locaux et au niveau de la désignation de ces nouveaux lieux. Le nom du Rift avait d'abord été retenu pour le théâtre-cinéma. Il a par la suite été intégré à l'ensemble de l'organisation. Il évoque un fait géographique qui caractérise le territoire. Le lac Témiscamingue a pris naissance dans un rift,qui s'est produit voilà entre deux milliards et 120 millions d'années. Ce rift, ou graben, rejoint le graben d'Ottawa-Bonnechère, Sa profondeur peut atteindre les 700 pieds, ce qui fait de ce lac le plus profond de l'est de l'Amérique du Nord [12].
Liens externes
Références
- « rift » (consulté le )
- Tourisme Abitibi-Témiscamingue, « Activité/Attrait », sur Tourisme Abitibi-Témiscamingue (consulté le )
- « Registre des entreprises du Québec », sur NEQ - Registre des Entreprises du Québec (consulté le )
- Jean-Marc Barrette, « Une page d'histoire est tournée à la SAC », Le Reflet vol . 9 no 14,‎ , p. 3
- Robert Bertrand, « La salle Augustin-Chénier de Ville-Marie se divise en deux lieux culturels », La Frontière,‎ , p. 47
- Lucie Charest, « Une bonne main d'applaudissement pour la Salle Augustin-Chénier », Ô Courant Vol 14 no 10,‎ , p. 16
- Le Rift, « Historique », sur lerift.ca
- R. Bertrand, « Les travaux de la nouvelle Salle Augustin-Chénier sont amorcés », La Frontière,‎ , p. 30
- MRC de Témiscamingue, « no de cadastre 3099 691, matricule 0943 43 10 10 », sur Geocentriq / MRC de Témiscamingue (consulté le )
- Cynthia Lachapelle, « Salle Augustin-Chénier : oeuvre inachevée », Le Reflet Vol. 10 no 5,‎ , p. 5
- Thierry Haroun, « Un PPP culturel en région _ Bientôt une salle de spectacle dans le Témiscamingue », sur Le Devoir, Cahier H page 5 - BanQ, (consulté le )
- Lucie Charest, « Enfin une salle de spectacles, 1200 personnes ont fêté l'ouverture du Théâtre du Rift », La Frontière, VOL. 67 NO 14,‎ , p. 12
- Le Rift, « Mission, Mandats », sur lerift.ca (consulté le )
- Dominique Roy, « Théâtre de la Loutre : Tous les chemins mènent en Suisse... », sur indicebohemien.org, (consulté le )
- Lucie Charest, « Les œuvres de Frank Polson illuminent la galerie du Rift Son œuvre : un pont entre deux cultures », sur lecitoyenrouynlasarre.com, (consulté le )
- Lucie Charest, « Le rapport au territoire mis en lumière à la galerie du Rift », sur lecitoyenrouynlasarre.com, (consulté le )
- Lucie Charest, « Des artéfacts de l’incendie de l’église de Saint-Eugène à la Galerie du Rift Joanne Poitras présente «Sur le village» », sur lecitoyenrouynlasarre.com, (consulté le )
- Marjorie Gingras, « Féérie et enchantement à Lorrainville. Le Reflet témiscamien, Vol. 31 no 10, page 13 », sur journallereflet.com, (consulté le )