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Le Petit Docteur

Le Petit Docteur est un recueil de treize nouvelles de Georges Simenon, paru en 1943. Elles ont pour héros le docteur Jean Dollent, médecin de campagne à Marsilly (Charente-Maritime).

Le Petit Docteur
Auteur Georges Simenon
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Recueil de nouvelles policières
Éditeur Éditions Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution 1943

Historique

Cette série de treize nouvelles est écrite à la villa Agnès à La Rochelle (Charente-Maritime), en mai 1938.

Ces nouvelles ont été pré-publiées dans la série « Le Petit Docteur » de la collection Police-Roman avec des illustrations photographiques in texte de novembre 1939 à janvier 1941. L’ordre des nouvelles dans le recueil diffère de celui des prépublications dans la collection Police-Roman.

Liste des nouvelles

  • Le Flair du petit docteur[1]
    • Jadis Jean Larcher a tuĂ© sans le vouloir. Et Jo-le-TatouĂ©, qui vient de sortir de prison, le fait chanter. Lors de l’inĂ©vitable bagarre, c’est Larcher qui a le dessus. Il  enterre le cadavre de Jo dans le jardin et s’arrange pour que son amie Laure, tĂ©moin de la scène, soit mise hors de cause. C’était la première fois que le petit docteur Ă©tait mĂŞlĂ© Ă  une enquĂŞte de police. Et ce fut une rĂ©vĂ©lation.
  • La Demoiselle en bleu pâle[2]
    • Elle Ă©tait charmante, cette jeune fille en bleu sur la plage de Royan, mĂŞme si elle Ă©tait flanquĂ©e d’une revĂŞche gouvernante anglaise. Mais pourquoi voulait-elle voler, au casino ? Mais pourquoi s’est elle montrĂ©e ingrate quand le petit docteur a empĂŞchĂ© l’intervention de la police ? Et que s’est il vraiment passĂ© pour que son soupirant tombe par la fenĂŞtre ? Le petit docteur rĂ©flĂ©chissait en vain quand la gouvernante s’est trahie : il s’agissait en fait d’un homme, un repris de justice. La jeune fille en bleu voulait se dĂ©barrasser de son amant, et Ă©tait prĂŞte pour cela Ă  aller en prison.
  • Une femme a criĂ©[3]
    • Deux cadavres sont dĂ©couverts près de Nevers, l’un Ă©tranglĂ©, l’autre atteint par une balle de rĂ©volver. Le petit docteur, Ă©moustillĂ© par les articles de journaux relatant cette affaire, mène sa propre enquĂŞte. Un coup de tĂ©lĂ©phone Ă  Montauban, deux enveloppes timbrĂ©es fantaisie et l’aide d’un garde-pĂŞche lui permettent de dĂ©couvrir la coupable, Ă  une sĹ“ur près.
  • Le FantĂ´me de M. Marbe[4]
    • Un inconnu qui ne se laisse pas voir, ou bien un esprit tahitien, visite la maison de M. Marbe tous les mercredis et vendredis soir, visiblement Ă  la recherche de quelque chose dans le bric-Ă -brac ramenĂ© des colonies. Quand le fils Marbe vient rĂ©cupĂ©rer ses jouets d’enfant, prĂ©tendument pour les donner Ă  un ami, le petit docteur commence Ă  entrevoir la vĂ©ritĂ©. L’ami vient de sortir de prison après quinze ans, et veut rĂ©cupĂ©rer l’argent qu’il avait confiĂ© Ă  Marbe. Mais celui-ci, après l’avoir cachĂ© dans une petite trompette, l’avait utilisĂ© pour acheter sa villa de Golfe-Juan.
  • Les MariĂ©s du 1er dĂ©cembre[5]
    • Depuis leur rĂ©cent mariage, Madeleine et Philippe reçoivent des lettres anonymes les informant que leur conjoint mène une double vie. Mais chacun garde le secret vis-Ă -vis de l’autre. Philippe fait appel au petit docteur, avec qui il Ă©tait en FacultĂ© de mĂ©decine, pour Ă©claircir le mystère. Après avoir mis les pieds dans le plat lors d’un repas de NoĂ«l, fait quelques dizaines de kilomètres et visitĂ© un bouge et une boĂ®te de nuit, le petit docteur identifie l’auteur des lettres : le père de la mariĂ©e, qui ne pouvait supporter de voir sa fille heureuse sans lui, et disposĂ© Ă  tout pour faire Ă©clater le couple.
  • Le Mort tombĂ© du ciel[6]
    • Un cadavre inconnu est dĂ©couvert dans le potager des Vauquelin-Radot. Sur le couteau qui a frappĂ© en plein cĹ“ur, aucune empreinte. PersuadĂ©e qu’il s’agit de son père - pourtant mort cinq ans auparavant dans un asile de Dakar -, et qu’il a Ă©tĂ© assassinĂ© par son oncle, Martine Vauquelin-Radot embauche le petit docteur pour mener une enquĂŞte parallèle Ă  celle de la police. Grâce Ă  la collection de timbres du facteur, et aux archives de mandats tĂ©lĂ©graphiques de la postière, le petit docteur Ă©lucide l’apparent mystère. C’est bien le père de Martine, mais,pour se venger de son frère, il a tout mis en scène pour que son suicide ressemble Ă  un meurtre.
  • La Bonne Fortune du Hollandais[7]
    • Un riche nĂ©gociant hollandais dĂ©clare avoir trouvĂ© le cadavre tout habillĂ© d’une entraineuse dans la chambre de son hĂ´tel parisien, oĂą il Ă©tait retournĂ© pour chercher le portefeuille qu’il y avait oubliĂ©. Mais ce nĂ©gociant n’est pas celui qu’il prĂ©tend ĂŞtre, de mĂŞme que l’entraĂ®neuse. Le petit docteur devra se rendre coupable de faux pour dĂ©mĂŞler l’affaire… et trouver un cadavre supplĂ©mentaire.
  • Le Passager et son nègre[8]
    • Popaul, coupeur de bois au Gabon et flambeur cĂ©lèbre, a Ă©tĂ© assassinĂ© d’un coup de rĂ©volver au moment oĂą le Martinique entrait dans le port de Bordeaux. Mademoiselle Lardilier a Ă©tĂ© trouvĂ©e hĂ©bĂ©tĂ©e dans sa cabine, un rĂ©volver Ă  la main. La compagnie maritime fait appel au petit docteur pour disculper les Lardilier, qui sont de gros clients. Le petit docteur se demande pourquoi Popaul se faisait accompagner partout par un nègre, y compris Ă  la salle Ă  manger, au grand scandale de tous les passagers. Il dĂ©couvre bientĂ´t que le nègre faisait office de coffre-fort plutĂ´t que de garde du corps : c’est dans ses vĂŞtements que Popaul avait cousu un document prouvant que Lardilier père avait assassinĂ© son associĂ©. Il a tuĂ© Popaul pour s’en emparer. Mademoiselle Lardilier Ă©tait hĂ©bĂ©tĂ©e tout simplement parce qu’elle avait Ă©tĂ© tĂ©moin du crime commis par son père.
  • La Piste de l’homme roux[9]
    • Deux escrocs ont prĂ©vu de s’emparer des plus belles pièces se trouvant chez un collectionneur d’antiquitĂ© renommĂ©, et de s’embarquer aussitĂ´t sur un paquebot transatlantique. Mais pour une fois, le collectionneur Ă©tait chez lui Ă  l’heure du vol, et il a fallu le tuer. Pour Ă©garer la police, les voleurs lui jettent en pâture la piste d’un homme roux. Mais celui-ci a la prĂ©sence d’esprit de se rĂ©fugier chez le petit docteur en lui demandant de l’innocenter. Ce qui sera bientĂ´t chose faite.
  • L’amiral a disparu[10]
    • L’Amiral, comme tous les jours, descendait la rue menant de chez lui au Mail et Ă  la partie de boules quotidienne. Mais il n’y est jamais arrivĂ©. Son neveu fait appel au petit docteur par le biais d’une lettre anonyme. Outre quelques secrets de famille, celui-ci dĂ©couvre pourquoi l’Amiral pensait devenir bientĂ´t riche, et comment il ne s’est pas volatilisĂ© de son plein grĂ©, malgrĂ© quelques indices contraires.
  • La Sonnette d’alarme[11]
    • Étienne Chaput, fabricant de cierges de son Ă©tat, vient demander au petit docteur de l’aider Ă  se disculper : une passagère d’un train de nuit a tirĂ© la sonnette d’alarme en prĂ©tendant qu’il l’avait agressĂ©e, mais a donnĂ© une fausse adresse Ă  la police. Sur place, Ă  Laroche-Migennes et quelques bouteilles de calvados plus tard, le petit docteur a rĂ©tabli la vĂ©ritĂ©. Chaput s’est fait manipuler : croyant participer au vol d’un sac postal, il Ă©tait furieux que ses complices aient disparu sans partager. D’oĂą son recours au petit docteur pour les retrouver. Mais il ne s’agissait pas de vol. Il a participĂ© sans le savoir Ă  un meurtre. La victime a Ă©tĂ© jetĂ©e du train dans un fleuve, la sonnette d’alarme ayant Ă©tĂ© actionnĂ©e juste au bon moment.
  • Le Château de l’arsenic[12]
    • Tout accuse le châtelain : sa tante, sa femme, sa nièce sont mortes empoisonnĂ©es Ă  l’arsenic. Et toutes Ă©taient assurĂ©es sur la vie Ă  son bĂ©nĂ©fice. Mais pourtant… se demande le petit docteur après avoir auscultĂ© le reste de la maisonnĂ©e. Peut-ĂŞtre suffit-il de dĂ©couvrir qui est couchĂ© sur le testament du chatelan pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©.
  • L’Amoureux aux pantoufles[13]
    • Justin Galmet, quarante-huit ans, sans profession, venait depuis une semaine acheter chaque jour une paire de pantoufles juste avant la fermeture du grand magasin. Le samedi, il est assassinĂ© d’une balle de rĂ©volver tirĂ©e depuis le rayon des jouets. AidĂ© de la police, le petit docteur dĂ©couvre ses moyens d’existence : faire chanter les bandes qui volent dans le magasin, et prĂ©lever son pourcentage. Mais il Ă©tait devenu trop gourmand pour sa dernière affaire avant de se retirer sur les bords de la Loire.

Éditions

  • Édition originale : Gallimard, 1943
  • Tout Simenon, tome 23, Omnibus, 2003 (ISBN 978-2-258-06108-8)
  • Nouvelles secrètes et policières, tome 1, 1929-1938, Omnibus, 2014 (ISBN 978-2-258-10750-2)

Adaptations

Six des treize nouvelles du recueil ont été adaptées dans le cadre de la série télévisée française Le Petit Docteur, diffusée en 1986 sur FR3
  • Épisode 1 (première diffusion le ) : Le Flair du petit docteur, rĂ©alisĂ© par Marc Simenon, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent), Pauline Lafont (Anna) et Daniel Duval (Jo, le boxeur)
  • Épisode 2 (première diffusion le ) : Le Château de l’arsenic, rĂ©alisĂ© par Patrick Dromgoole, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent) et Pauline Lafont (Anna)
  • Épisode 3 (première diffusion le ) : Une femme a criĂ©, rĂ©alisĂ© par Eric Le Hung, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent) et Pauline Lafont (Anna)
  • Épisode 4 (première diffusion le ) : La Piste de l'homme roux, rĂ©alisĂ© par Marc Simenon, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent) et Pauline Lafont (Anna)
  • Épisode 5 (première diffusion le ) : La Demoiselle en bleu pâle, rĂ©alisĂ© par Patrick Saglio, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent), Pauline Lafont (Anna), Michel Dussarat (Callaghan), Emmanuelle Meyssignac (Lina)
  • Épisode 6 (première diffusion le ) : L’Amoureux aux pantoufles, rĂ©alisĂ© par SĂ©bastien Robinson et Marc Simenon, avec Alain Sachs (docteur Jacques Dollent), Pauline Lafont (Anna)

Annexes

Bibliographie

  • J.B. Baronian, Simenon conteur et nouvelliste, Traces n°1, UniversitĂ© de Liège, 1989 (ISBN 978-2-87562-182-5)
  • Collectif, Le nouvelliste et le conteur, Cahiers Simenon n° 6, Les Amis de Georges Simenon, 1993

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. Prépublication dans Police-Roman n° 76 du 3 novembre 1939, sous le titre Rendez-vous avec un mort.
  2. Prépublication dans Police-Roman n° 79 du 24 novembre 1939
  3. Prépublication dans Police-Roman n° 82 du 15 décembre 1939
  4. Prépublication dans Police-Roman n° 85 du 5 janvier 1940
  5. Prépublication dans Police-Roman n° 88 du 26 janvier 1940
  6. Prépublication dans Police-Roman n° 91 du 16 février 1940
  7. Prépublication dans Police-Roman n° 106 du 31 mai 1940
  8. Prépublication dans Police-Roman n° 97 du 29 mars 1940
  9. Prépublication dans Police-Roman n° 100 du 19 avril 1940
  10. Prépublication dans Police-Roman n° 103 du 10 mai 1940
  11. Prépublication dans Police-Roman n° 94 du 8 mars 1940
  12. Prépublication dans Police-Roman n° 108 du 28 juin 1940
  13. Prépublication dans Police-Roman n° 112 du 24 janvier 1941
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