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Le Nez

Le Nez (en russe : Нос) est une nouvelle fantastique et grotesque de Nicolas Gogol, parue en 1836.

Le Nez
Publication
Auteur Nicolas Gogol
Titre d'origine
russe : Нос
Langue russe
Parution , dans la revue
Le Contemporain
Recueil
Intrigue
Genre Nouvelle fantastique

Écriture et accueil

L'écriture du Nez débute en 1832 et s'achève en 1835. La nouvelle est d'abord refusée comme « sale et triviale » par L'Observateur moscovite, avant d'être publiée en octobre 1836 par la revue littéraire Le Contemporain accompagnée d'une présentation d'Alexandre Pouchkine[1].

Dans ses Œuvres complètes, parues en 1843, Gogol l'intègre avec Le Manteau, Le Portrait, Le Journal d'un fou et La Perspective Nevski, dans le recueil intitulé Nouvelles de Pétersbourg.

Personnages

  • Ivan iakovlevitch : barbier dont on a perdu le nom de famille, domicilié avenue de l'Ascension, trouve un nez dans son petit déjeuner.
  • Platon Kouzmitch Kovaliov : assesseur de collège, imbu de lui-même, s'aperçoit au réveil que son nez a disparu.
  • « Le nez » de Kovaliov qui accède à une vie propre et que rencontre Kovaliov.
  • Prascovia Ossipovna : épouse acariâtre du barbier Iakovlévitch.
  • Alexandra Grigorievna Podtotchina : amie de Kovaliov qui songe sérieusement à le marier à sa fille. Kovaliov la tient un moment pour responsable de ses malheurs.

Résumé

Première partie

Le Nez débute un [2] chez un barbier pétersbourgeois, Ivan Iakovlievitch dont on a perdu le nom de famille , qui, au lendemain d'une soirée trop arrosée, découvre un nez dans le pain qu'il s'apprête à croquer en guise de petit-déjeuner. Son épouse, offusquée, lui ordonne de s'en débarrasser. Hélas, les tentatives du barbier échouent l'une après l'autre et, comble de malchance, il finit par être arrêté par un gendarme, qu'il essaie vainement de soudoyer... « La suite se perd dans un brouillard si épais que personne n'a jamais pu le percer ».

Deuxième partie

Au même instant, un autre habitant de Saint-Pétersbourg, l'assesseur de collège Kovaliov se lève et constate avec effarement que son nez a disparu. Kovaliov entreprend dix démarches, plus loufoques l'une que l'autre, afin de le récupérer. C'est alors qu'il croise son nez, vêtu d'un très bel uniforme brodé d’or. Celui-ci semble avoir décidé d'entamer une existence indépendante sous forme de conseiller d'État. Alors que la situation semble désespérée, le nez de Kovaliov est arrêté par la police, au moment où il s'apprêtait à passer la frontière. Reste à le remettre à sa place. Ceci se révèle impossible malgré l'assistance d'un grand médecin philosophe.

Troisième partie

Kovaliov se réveille avec son nez en plein milieu du visage.

Adaptations

Éditions en français

Notes et références

  1. Guillaume Aucoutier, Chronologie de Gogol 1980, p. XLI
  2. Jour de l'Annonciation faite à Marie, une importante fête de l'Église orthodoxe. Gogol a changé de date à plusieurs reprises avant d'arrêter son choix définitif. Certains ont vu dans cette date un signe religieux. Ainsi, le Nez serait le symbole de l'Antéchrist, selon Paul Evdokimov. Source : Le Nez, in: Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, note p. 1848.
  3. Julien Le Pocher, Hoc, ou le Nez, Paris, Librairie théâtrale, (ISBN 978-2-7349-0601-8 et 2-7349-0601-5, OCLC 956729295)

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