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Le Navarre

Le Navarre est un édifice collectif[1] conçu en 1964 et achevé en 1973 par Edmond Lay.

Le Navarre
Présentation
Destination initiale
Immeuble d'habitation
Style
Architecte
Construction
Hauteur
env. 35 mètres
Propriétaire
Patrimonialité
Coordonnées
43° 13′ 58″ N, 0° 03′ 45″ E
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Localisation

Il est situé dans le quartier du centre-ville à Tarbes (canton de Tarbes 1), dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie, en France, à l'angle du boulevard Henri-IV et de la rue Simin-Palay.

Description

Ce bâtiment est commandé par la société de construction HLM Le Nid Bigourdan et le permis de construire est obtenu en . Cette mission de maîtrise d’œuvre constitue la première commande publique d’Edmond Lay après son installation dans sa ville natale en 1962. La résidence est située dans l’ouest de Tarbes, à l’angle d’un îlot bordé au nord par un cimetière, sur un terrain très allongé que possédait déjà la société HLM. Le projet est composé de trois corps de bâtiments autonomes, disposés en L sur la parcelle. Par son intégration dans le paysage, c’est un projet qui critique le rationalisme des grands ensembles. On peut le rapprocher de certaines œuvres de Le Corbusier, particulièrement les maisons Jaoul et l’Unité d’habitation de Marseille, qui développent les formes modernes de l’entre-deux guerres.
« Cet immeuble, composé de 112 logements est un témoin de l’architecture brutaliste des années 1960 » [2] - [3]. Au contraire de bâtiments contemporains, les logements ne sont pas tous les mêmes puisqu'il existe une quinzaine de plans différents (les appartements étant majoritairement en duplex et parfois en triplex), tous pour des appartements traversants.
Ce caractère unitaire, Edmond Lay l’obtient principalement par la recherche d’effet de masse, de pesanteur, de mise en scène d’une certaine « vĂ©ritĂ© constructive ». Ces effets de pesanteurs constructives sont parachevĂ©s par toute une sĂ©rie de dĂ©tails architecturaux, comme l’inclinaison de parois en bĂ©ton ou de verre, la façon dont les allèges des coursives reposent sur des dĂ©s de bĂ©ton et par la mise en Ĺ“uvre de matĂ©riaux bruts laissĂ©es apparents comme le bois, des galets rĂ©cupĂ©rĂ©s dans des gaves, ou du bĂ©ton. Au nord, les garde-corps des coursives très hauts (1,70 m) interdisent les vues plongeantes sur le cimetière, tout en gardant la lumière du ciel, la tranquillitĂ© et l'intimitĂ© dans celui-ci sont donc prĂ©servĂ©s [2].
« L'immeuble à la silhouette massive et brute, connu de tous sous le nom de "blockhaus", marquera durablement la ville »[4]. Par la multiplication d’échappées visuelles, par la création de cadrages sur le massif montagneux auquel il fait écho dans les formes et la texture des façades, l’architecte a su instaurer un rapport unique entre l’intérieur et l’extérieur du logement.

  • EntrĂ©e principale
    Entrée principale
  • DĂ©tail d'un appartement donnant Ă  l'ouest
    DĂ©tail d'un appartement donnant Ă  l'ouest
  • La silhouette rappelant les PyrĂ©nĂ©es
    La silhouette rappelant les Pyrénées
  • DĂ©tail de matière: bĂ©ton de pierres d'ornières
    Détail de matière: béton de pierres d'ornières
  • Immeuble cĂ´tĂ© Boulevard Henri IV
    Immeuble côté Boulevard Henri IV
  • Immeuble cĂ´tĂ© rue Simin-Palay
    Immeuble côté rue Simin-Palay
  • « Patrimoine du XXe siècle ».
    « Patrimoine du XXe siècle ».

Notes et références

  1. Selon classification des archives des Hautes-Pyrénées
  2. Le Moniteur architecture AMC, (ISSN 0998-4194), no 60, avril 1995, p. 72-75.
  3. Jocelyn Lermé, Didier Sabarros, « IMMEUBLE D'HABITATION LE NAVARRE, Tarbes », sur blog.fr, Architecture du XXe siècle en Occitanie, (consulté le ).
  4. Midi Pyrénées Patrimoine, no 37, printemps 2014

Voir aussi

Articles connexes

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