Accueil🇫🇷Chercher

Le Monde moderne

Le Monde moderne est une revue mensuelle illustrée généraliste française fondée en 1895 et disparue en 1908.

Le Monde moderne
Image illustrative de l’article Le Monde moderne
Couverture du numéro 3 (mars 1895)

Pays France
Langue Français
Périodicité mensuelle, puis bimensuelle (1902)
Genre Arts, actualités, littérature
Fondateur Albert Quantin
Date de fondation janvier 1895
Date du dernier numéro 1908
Éditeur Maison Quantin (1895-1905), Félix Juven (1905-1908)
Ville d’édition Paris

ISSN 1764-7983
OCLC 691593609

Histoire du support

En sort à Paris, chez Albert Quantin, au 5 de la rue Saint-Benoît, le premier numéro d'une nouvelle revue mensuelle illustrée, Le Monde moderne[1].

Le sommaire annonce sur 160 pages : La Petite Cora, un conte de Jules ClarĂ©tie, illustrĂ© spĂ©cialement par Alfons Mucha ; puis Pour fonder une revue, un long dossier qui rĂ©vèle les dessous techniques et budgĂ©taires du Monde moderne et oĂą l'on apprend que le coĂ»t total de lancement s'Ă©lèverait Ă  un minimum de 250 000 francs : l'Ă©diteur montre Ă©galement quelques maquettes de projets de couvertures ainsi que la marque de la revue, crĂ©Ă©e par ThĂ©obald Chartran — le graphisme de la couverture, en revanche, est signĂ© par un certain Trumeau et gravĂ© par Romagnol ; puis viennent les « causeries littĂ©raires » par Gustave Geffroy ; un dossier sur le vote des lois ; une composition musicale, Le Mystère de Saint Wilgeforte, avec partition signĂ©e Maurice Cottenet[2] et illustrĂ©e par Gaston Bussière ; vient ensuite un article du capitaine Danrit, « Les effets du feu d'infanterie » illustrĂ© par Paul de SĂ©mant ; ensuite un long dossier archĂ©ologique signĂ© Jacques de Morgan, « Les fouilles de Dahchour », orchestrĂ©es en juin-, agrĂ©mentĂ© de nombreux clichĂ©s photographiques ; suit un article Ă©conomique sur « la production et le commerce du blĂ© » ; un article technique sur « la photographie des couleurs » signĂ© Alphonse Berger et montrant Gabriel Lippmann dans son laboratoire ; la revue se termine par des perspectives d'avenir avec « La locomotion du futur » signĂ© Octave Uzanne, illustrĂ© par Albert Robida, un article de StĂ©phen LiĂ©geard sur la « sociĂ©tĂ© d'encouragement au bien », la « vie sportive » par Paul Meyan, un portrait de Sarah Bernhardt par Mario Bertaux, des considĂ©rations théâtrales sur Falstaff et Othello de Giuseppe Verdi par Julien Tiersot, des « notes d'architectures » et, pour terminer, la « mode du mois » illustrĂ©e de diffĂ©rents modèles dessinĂ©s — les mois suivants, on trouve Ă©galement des recettes de cuisine, des petites inventions d'Arthur Good, et des jeux.

Si les arts et techniques sont effectivement représentés par le biais de dossiers et aussi de reportages, sont abordées dans cette revue des questions militaires, économiques et sociales, les questions d'actualités françaises et internationales jouxtant des pages d'histoire : par sa dimension encyclopédique, la revue cible un lectorat bourgeois cultivé. Sur le plan technique, Quantin imprime lui-même la revue en noir et blanc dans ses vastes locaux du quartier Saint-Germain, que fréquentaient notamment les frères Uzanne. Le papier est légèrement glacé, permettant de reproduire des clichés d'agences photographiques par le procédé de la typogravure. La revue fit tout de même appel à de nombreux artistes illustrateurs tels Fernand Fau, Louis Malteste, Lucien Métivet, Hector Moloch, Maurice Pillard Verneuil, etc. Certains articles proviennent d'achats à des périodiques anglo-saxons tels que The Strand ou Cassell's Magazine. La partie artistique est rédigée par Edmond Neukomm (1840-1903).

En 1898, la couverture change. Quantin produit alors des supplĂ©ments, comme les « Comptes rendus » et des romans. En 1899, un partenariat est crĂ©Ă© avec FĂ©lix Juven pour l'Ă©dition d'une sĂ©rie, les « Romans contemporains ». En , la revue devient bimensuelle au prix de 75 centimes, le sous-titre devenant « revue illustrĂ©e », incluant un supplĂ©ment gratuit consacrĂ© aux romans.

Après de nombreux problèmes d'actionnariat, vers 1904, Quantin cède la revue à Félix Juven, qui en fait la « revue de la famille » et adjoint des suppléments destinés aux lectrices. En , il la fusionne avec La Femme d'aujourd'hui. En 1908, le titre est suspendu puis racheté par La Revue hebdomadaire[3].

Notes et références

  1. Voir le contenu des 6 premiers numéro sur Archive.org, en ligne.
  2. Notice Maurice Cottenet sur data.bnf.fr.
  3. Notice du catalogue de la BnF, en ligne.

Liens externes

Le Monde moderne en ligne (18 volumes disponibles) dont :

  • Volume 1, sur archive.org (Visite aux Salons de 1895 p. 899 & s. par Louis Gonse ; Tables p. 997 et dernières)
  • Volume 2, sur archive.org (SupplĂ©ment consacrĂ© au roman contemporain, t. IV, annĂ©e 1902)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.