Le Meufisme
Le Meufisme est une chaine YouTube et une web-série française diffusée sur YouTube depuis janvier 2014. Les fondatrices, Sophie Garric et Camille Ghanassia, la conçoivent d'abord comme féminine avant de la positionner comme féministe, avec un angle humoristique.
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Description
Le Meufisme est une web-série en épisodes[1] et elle comporte plusieurs saisons[2]. La chaîne met en scène, avec humour, une femme ordinaire dans la trentaine, Jolene, et sa vie quotidienne où elle affronte les préjugés et comportements sexistes[3], ainsi que « l'amour, la fécondité, l'homosexualité mais aussi le harcèlement de rue »[4]. Le Meufisme « mêle situations abracadabrantes, punchlines, des “putain !” » ; chaque épisode se clôt sur « Ta gueule, connard ! »[1].
Sophie Garric et Camille Ghanassia ont fondé la chaîne YouTube pour aborder « avec humour et de manière décomplexée des sujets tabous : les premiers dates avec un mec, la culture du viol, l’alcool, les ex, le maquillage, le sexe… »[1]. D'abord féminine, la série prend un tour féministe[1] - [5]. Sur une idée originale de Sophie Garric, qui écrit, dialogue, réalise et interprète le personnage principal de Jolene, une meuf lambda qui a bien du mal à expliquer son quotidien à son compagnon Joey Hercule, dit Doudou[1], interprété par Thibault Gonzales[6]. Les créatrices sont « souvent comparées à Lena Dunham »[3]. La maison de production est Rose Mécanique Productions[6].
Histoire
Camille Ghanassia et Sophie Garric se rencontrent en 2009[1] dans un cours de théâtre[7]. Pour les deux artistes, « YouTube n’a jamais été un aboutissement, mais bel et bien un tremplin »[1]. L'idée de la web-série prend forme en 2013[4].
Le premier épisode de la série, « Le FMI d'la Meuf », est publié en janvier 2014[8]. Visionné 10 000 fois la première semaine[8], il est cependant mal accueilli par certaines féministes[6] - [8]. Au Web Program Festival de La Rochelle, la série est récompensée par le « prix de la meilleure web série humoristique »[6]. En juin 2015, la chaîne compte 70 000 abonnés et chaque épisode cumule 300 000 vues[9]. Au fil du temps, les deux créatrices sont confrontées régulièrement au cyberharcèlement sexiste et elles sont victimes de menaces[8].
L'équipe, qui à l'origine comprend quatre personnes, reçoit un financement de Canal + pour 12 épisodes de la saison 2[7] ; en mai 2017, l'équipe comprend 25 personnes ; Le Meufisme cumule 26 millions de vues et plus de 220 000 abonnés ; l'audience compte 40% d'hommes[1]. En février 2016, les créatrices lancent la troisième saison, toujours soutenues par Canal + où apparaissent d'autres personnalités comme la YouTubeuse Natoo, Élodie Frégé et Marie-Anne Chazel[4]. À partir du printemps 2016, les deux créatrices interrompent leur production sur YouTube afin de se consacrer aux projets d'adapter Le Meufisme au cinéma et d'écrire un livre retraçant leur expérience[1]. En 2018, pour la journée internationale de lutte pour les droits de femmes, Julie Bargeton et Sophie Garric parodient la chanson « Basique » d'Orelsan pour dénoncer le sexisme et le harcèlement sexuel[5] - [10].
Références
- « Machos, punchlines et Godard : on a pris un café avec Le Meufisme, les youtubeuses devenues réalisatrices », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
- Charlie Vandekerkhove, « "Le Meufisme" : la mini-série par, pour et avec des femmes », sur rtl.fr, .
- Alexandra Klinnik, « Le meilleur de YouTube : Le Meufisme, la chaîne qui secoue drôlement les stéréotypes sexistes », Télérama,‎ (lire en ligne).
- Julia Kadri, « "Le Meufisme", la web-série qui désacralise le féminisme revient avec la YouTubeuse Natoo », Huff Post,‎ (lire en ligne).
- Marion Jaumotte, « Le Meufisme, la web-série décalée qui cartonne sur Youtube », sur RTBF, .
- « Web série Le Meufisme : Rencontre avec Sophie Garric », sur lemagducine.fr, .
- Roxane Grolleau, « "Le Meufisme", les youtubeuses féministes à suivre absolument », L'Obs,‎ (lire en ligne).
- Charlotte Mongibeaux, « Cybersexisme : la web-série “Le Meufisme” contre-attaque », sur 50-50magazine.fr, .
- « "Le Meufisme", une version lol et trentenaire du féminisme », sur Madame Figaro, .
- Emilie Gharbi, « 8 mars: le collectif "Le Meufisme" détourne Orelsan avec brio », marieclaire.be,‎ (lire en ligne).
Annexes
Documentation
- Emilie Poyard, « Le Meufisme : rencontre avec des youtubeuses qui dézinguent les clichés », sur Elle.