Le Magnifique (opéra-comique)
Le Magnifique est un opéra-comique en trois actes d'André Grétry (une comédie en trois actes mêlée d’ariettes selon le terme employé à l’époque)[1] sur un livret de Michel-Jean Sedaine, inspiré de Jean de La Fontaine et de Molière ; il est créé pour la première fois le 4 mars 1773 à la Comédie-Italienne à Paris, puis représenté devant le Roi à Versailles le 26 mars de la même année.
Distribution
Personnage | Acteur créateur du personnage | Tessiture |
Octave, le Magnifique | M. Clerval | Taille |
Aldobradin, tuteur de Clémentine | M. La Ruette | Taille |
Clémentine, fille d’Horace | Mme la Ruette | Dessus |
Horace, père de Clémentine | M. Suin | Taille |
Laurence, valet d’Horace | M. Nainville | Basse-Taille |
Fabio, intrigant. | M. Trial | Taille |
Alix, femme de Laurence & gouvernante de Clémentine. | Mlle Berard | Dessus |
Synopsis
Pour cet opéra-comique, Grétry adapte un poème de La Fontaine sur un galant florentin, le Magnifique, qui séduit une femme mariée, malgré la vigilance de son mari. Pour satisfaire à la moralité, l'épouse devient une jeune fille dont le tuteur veut l'épouser. Cela nous fait penser à l’histoire de Rosina dans le Barbier de Séville[2].
Horace, un riche Florentin, et son valet Laurence ont été enlevés par des pirates et vendus en tant qu'esclaves. Horace laisse derrière lui une fille, Clémentine, et Alix sa gouvernante qui est également la femme de Laurence. L'opéra débute ainsi avec un groupe de captifs passant devant la maison de Clémentine et de sa servante, Alix.
Tandis que Clémentine et sa servante observent les détenus depuis leur fenêtre, Alix reconnaît son mari Laurence, dans la foule « C'est lui, c'est lui, c'est lui ! »
Elle imagine alors qu'Horace pourrait être parmi eux et décide d’expliquer à Clémentine comment ils ont été libérés par Octave surnommé également le Magnifique.
En partant enquêter, Alix annonce que le tuteur de Clémentine, Aldorandin, qui a été son protecteur en l'absence de son père, souhaite l'épouser. Néanmoins, Clémentine ne partage pas ce sentiment. Elle se demande donc pourquoi une tel proposition ne lui apporte pas la même sensation dès qu'on évoque le Magnifique : « Pourquoi ce Magnifique ? »
Quand Aldorandin rentre à la maison, il déclare son amour à Clémentine et lui demande sa main. Mais cette dernière refuse sous prétexte qu'elle est encore trop jeune pour se marier :"Ma chère enfant. »
Entre-temps, Fabio le serviteur d’Aldorandin apprend que le Magnifique va échanger son meilleur cheval de course contre quinze minutes de conversation privée avec Clémentine.
Pendant que Fabio fait des éloges sur les chevaux "Ah c'est un beau cheval !", Aldorandin médite sur ses craintes quant aux intentions du Magnifique.
Quand Aldorandin revient avec le Magnifique, il apprend à Clémentine qu'elle va rencontrer Le Magnifique en échange d'un cheval. Mais il lui prévient que le Magnifique va tenter de la charmer et lui recommande de rester silencieuse face à ses avances.
Malgré la surveillance d’Aldobrandin, Octave réussit à déclarer son amour qu’il porte pour clémentine. Elle avait pourtant promis à son tuteur de ne pas parler - mais quand Octave lui demande de l'épouser, elle laisse tomber une rose, un signe discret d’un : "Oui."
Après qu’elle s’est réunie avec son père, Clémentine chante sa joie et son espoir pour que son père lui donne son accord dé épouser le Magnifique «Jour heureux ! »
Entre-temps, Horace, demande à Aldorandin pourquoi il n'a jamais répondu aux lettres qu'il lui a envoyées pendant sa captivité. Aldorandin dit n’en avoir reçu aucune et s'appuie sur les soins qu'il a apportés à Clémentine et au domaine d'Horace qui devraient être une preuve suffisante de sa loyauté. À ce moment-là , Laurence arrive en traînant Fabio par la peau du cou « Ne me bats pas ». Il oblige Fabio à admettre que, sur ordre d'Aldorandin, il a vendu Horace et Laurence comme esclaves.
À la suite de cette révélation, Horace décide de renvoyer Aldorandin de sa maison et donne son accord pour le mariage de Clémentine et le Magnifique. Le père et la fille, le mari et la femme, sont tous réunis, et les amants pourront maintenant se marier. À la fin de l’œuvre, tout le monde commence à chanter la jouissance de la famille réunie, à l'exception de Fabio qui chante son intention de fuir.
Notes et références
- Comédie en trois actes en proses et en vers selon le livret édité Chez Claude Herissant, imprimeur-libraire, rue Neuve-Notre-Dame, à la Croix d'or. Original provenant de : Bibliotheque cant. et univ. Lausanne. Numérisé le : 25 mai 2009
- Voir : operascribe.com
Liens externes
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