Accueil🇫🇷Chercher

Le Chemin de Damas (roman)

Le Chemin de Damas est un roman en deux tomes écrit par Gérard de Villiers, publié aux Éditions Gérard de Villiers en . C'est un roman de la série SAS, dont il porte les no 193 et no 194.

Il met en scène le prince Malko Linge. L'action se déroule principalement à Beyrouth au Liban, et accessoirement à Damas en Syrie et au Caire en Égypte, au cours du premier semestre 2012, à la fin de la première année de la Guerre civile syrienne.

Comme tous les SAS parus au cours des annĂ©es 2010, chacun des deux tomes a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© Ă  200 000 exemplaires.

Structure

Le premier tome comporte 309 pages en 24 chapitres ; le second tome 310 pages en 26 chapitres.

Résumé du tome Le Chemin de Damas : 1

Le Chemin de Damas [1]
Auteur GĂ©rard de Villiers
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman d'espionnage
Éditeur Gérard de Villiers
Date de parution 2012
Chronologie
Série série SAS

Printemps 2012. Les AmĂ©ricains craignent l'effondrement du rĂ©gime rĂ©pressif de Bachar el-Assad, qui ouvrirait la voie Ă  la prise du pouvoir par les islamistes des Frères musulmans ou d'Al-QaĂŻda. Les AmĂ©ricains, en accord avec les IsraĂ©liens, songent Ă  lancer les conditions pour qu'un coup d'État ait lieu, le but Ă©tant de placer Ă  la tĂŞte de l'État syrien un Alaouite modĂ©rĂ©. Malko est envoyĂ© Ă  Beyrouth afin de rencontrer le chef de poste, Mitt Rawley, qui le charge d'entrer en contact avec toute personne utile qui pourrait jouer un rĂ´le dans cet Ă©ventuel coup d'État. De fil en aiguille, Malko commence par rencontrer Farah Nassar, bijoutière qui le prend pour un espion du Mossad et avec qui il a des relations sexuelles. Il fait aussi la connaissance de Naef Jna, salariĂ©e de la boutique. Farah Nassar croit que Malko est un espion israĂ©lien et, avec l'aide de Naef Jna, tente de le faire tuer par le Hezbollah. Malko est sauvĂ© de justesse grâce Ă  l'intervention efficace de Mitt Rawley. Puis Malko contacte le gĂ©nĂ©ral libanais Mourad Trabulsi. Malko continue ses investigations et parvient Ă  rencontrer brièvement Ă  Beyrouth le gĂ©nĂ©ral Mohammed Makhlouf, n°2 de la Garde prĂ©sidentielle syrienne. Après rĂ©flexion, ce dernier accepte de se lancer dans la prĂ©paration d'un coup d'État contre la famille Assad. Mais c'est sans compter sur le flair de Maher El Assad, frère du prĂ©sident, et Ali Mamlouk, qui soupçonnent le complot. Ă€ la fin de l'ouvrage, Mohammed Makhlouf est assassinĂ©, ainsi que toute sa famille. Tous ceux qui ont pris part Ă  l'action sont aussi liquidĂ©s (y compris Farah Nassar). Malko ne parvient Ă  Ă©chapper aux tueurs de Maher que grâce Ă  deux appels tĂ©lĂ©phoniques in extremis de Mourad Trabulsi. Bien que l'opĂ©ration ait Ă©tĂ© un Ă©chec total, Malko apprend dans les dernières lignes du roman que Tamir Pardo, membre Ă©minent des services secrets israĂ©liens, a un « plan B Â» pour renverser Bachar El Assad.

Résumé du tome Le Chemin de Damas : 2

Le Chemin de Damas [2]
Auteur GĂ©rard de Villiers
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman d'espionnage
Éditeur Gérard de Villiers
Date de parution 2012
Chronologie
Série série SAS

Le tome prĂ©cĂ©dent s'Ă©tait terminĂ© sur l'Ă©chec complet de la tentative de retournement du gĂ©nĂ©ral Mohammed Makhlouf, n°2 de la Garde prĂ©sidentielle syrienne, sans que Malko Linge et Mitt Rawley comprennent ce qui avait pu faire Ă©chouer le plan. Tamir Pardo, membre Ă©minent des services secrets israĂ©liens, explique qu'il a un « plan B Â» pour renverser Bachar el-Assad : retourner le gĂ©nĂ©ral Abdallah Al Qadam, chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e syrienne. Il s'agit de faire en sorte de tuer dans un premier temps l'un des conseillers d'Assad, Ali Douba, afin que ce dernier, membre du comitĂ© exĂ©cutif secret du parti Baas, soit ensuite remplacĂ© par le gĂ©nĂ©ral Al Qadam, qui compte tenu de son importance stratĂ©gique aurait alors toute libertĂ© pour tenter un coup d'État dans un troisième temps. A l'instigation du Mossad, Malko se charge de contacter un membre du Hamas, Talal Abu Saniyeh, qui pourrait exĂ©cuter Ali Douba. Pour cela, Malko se fait passer pour un agent des services secrets israĂ©liens et son nouveau officier traitant. Sur le plan personnel, Malko rencontre de nouveau Naef Jna, salariĂ©e de la bijouterie de Farah Nassar (qui a Ă©tĂ© assassinĂ©e par les Syriens Ă  la fin du volume prĂ©cĂ©dent). Il a une liaison avec la jeune femme, qui tombe amoureuse de lui. Pendant ce temps, Ali Mamlouk, le chef des services secrets syriens, comprend que si Malko reste Ă  Beyrouth, c'est pour continuer Ă  comploter contre le rĂ©gime alaouite. Il ordonne qu'on continue Ă  le suivre. Sur ces entrefaites, Bachar el-Assad se fâche avec Ali Douba et ordonne son exĂ©cution. Quelques jours après, alors qu'Ali Douba doit se rendre Ă  Damas, Talal Abu Saniyeh procède Ă  l'attentat demandĂ© par Malko en plaçant une bombe sous sa voiture. La voiture explose peu après, sous les yeux Ă©bahis de l'Ă©quipe de tueurs envoyĂ©e par Ali Mamlouk ! L'un d'eux ayant notĂ© le numĂ©ro de la plaque d'immatriculation de Talal Abu Saniyeh, celui-ci est interpellĂ© peu de temps après. InterrogĂ© et torturĂ©, il avoue très rapidement travailler pour les services israĂ©liens en mĂŞme temps que le Hamas. Un simulacre d'exĂ©cution a lieu : les syriens ordonnent Ă  Talal Abu Saniyeh de rencontrer au Caire son officier traitant (c'est-Ă -dire Malko) et de l'assassiner. Entre-temps, Malko s'est rendu Ă  Moscou pour y rencontrer le gĂ©nĂ©ral Abdallah Al Qadam. L'entretien est assez bref ; le gĂ©nĂ©ral indique Ă  Malko qu'il va rĂ©flĂ©chir et qu'il lui donnera une rĂ©ponse très prochainement. Pendant ce temps, Talal Abu Saniyeh se rend au Caire et contacte Malko, lui demandant de venir le rejoindre pour faire le point. De retour de Moscou, Malko se rend au rendez-vous. Mais entretemps, le Syrien Ali Mamlouk a dĂ©couvert que l'officier traitant de Talal Abu Saniyeh Ă©tait Malko : il ordonne immĂ©diatement que celui-ci ne soit pas exĂ©cutĂ© car il sera plus utile vivant que mort. L'Ă©quipe syrienne qui encadre Talal Abu Saniyeh l'exĂ©cute in extremis, au moment oĂą il s'apprĂŞtait Ă  liquider Malko. Celui-ci retourne Ă  Beyrouth, oĂą il apprend que Naef Jna vient d'ĂŞtre enlevĂ©e. Malko reçoit un message du gĂ©nĂ©ral Abdallah Al Qadam : il accepte de faire le coup d'État, et explique que l'action violente aura lieu deux jours après, dans la nuit du vendredi au samedi. Malko fait alors l'objet d'un chantage des Syriens : soit il donne une information concernant son activitĂ© ; soit Naef Jna sera exĂ©cutĂ©e. Dans un Ă©tat second, Malko informe les Syriens que Bachar El Assad serait bien avisĂ© de ne pas se trouver dans sa rĂ©sidence dans la nuit de vendredi Ă  samedi. Le soir dit, Naef Jna est libĂ©rĂ©e par ses ravisseurs, tandis que le coup d'État du gĂ©nĂ©ral Al Qadam Ă©choue complètement. Ainsi, tandis qu'Ă  la fin du premier tome Malko ignorait pourquoi le complot avait Ă©chouĂ©, dans ce second tome il est directement Ă  l'origine de l'Ă©chec complet de cette nouvelle tentative, ayant en quelque sorte trahi Ă  la fois la CIA et les services secrets israĂ©liens.

Autour du roman

  • Le titre des deux tomes fait rĂ©fĂ©rence Ă  la tradition chrĂ©tienne relative Ă  la conversion de Paul : de mĂŞme que Paul de Tarse quittait JĂ©rusalem pour Damas, et qu'en chemin il s'est converti et a dĂ©cidĂ© de ne pas martyriser les ChrĂ©tiens qu'il Ă©tait chargĂ© de traquer, Malko Linge change d'avis entre le dĂ©but du premier volume et la fin du second volume : au lieu d'Ĺ“uvrer Ă  la chute du rĂ©gime d'Assad, il dĂ©cide de faire Ă©chouer le coup d'État pour sauver la vie d'une jeune femme innocente qui Ă©tait tombĂ©e amoureuse de lui.
  • Alexandra Vogel, compagne de Malko, n'est pas du tout citĂ©e dans les deux romans.
  • La dernière fois que Malko Linge s'Ă©tait rendu au Liban ou en Syrie, c'Ă©tait en 2006 (Le TrĂ©sor de Saddam, SAS n°164), 2007 (Rouge Liban, SAS n°166) et 2010 (La liste Hariri, SAS n°181).
  • Dans Le Beau Danube rouge (SAS n°196 - 2013), on apprendra que Tamir Pardo est devenu, entre-temps, directeur gĂ©nĂ©ral du Mossad.

Bibliographie

Le numéro 3758 de la Revue des deux Mondes, paru en juillet-, a pour principal sujet d'étude et de réflexions la série SAS ; elle porte le titre : « G. de Villiers : enquête sur un phénomène français ». Un article de Robert F. Worth, Le romancier qui en savait trop, initialement publié dans The New York Times du , indique en pages 37-38 de la revue :

« En , un thriller de gare intitulé Le Chemin de Damas a été publié à Paris. La couverture à sensation noire et verte exhibait une femme à la poitrine plantureuse brandissant un pistolet, et l'intrigue servait la dose habituelle de poursuites en voitures, d'explosions et de conquêtes sexuelles. Contrairement à la plupart des livres de poche, celui-ci a attiré l'attention d'officiers des services de renseignement et de diplomates sur trois continents. Le livre, qui se déroule sur fond de guerre civile en Syrie, offrait des portraits frappants du belliqueux dirigeant de ce pays, Bachar al-Assad, de son frère Maher et de plusieurs de ses lieutenants et alliés de moindre renom.Il décrivait une tentative ratée de coup d'État soutenue sous le manteau par les services secrets américains et israéliens. Et, ce qui est encore plus étonnant, il décrivait une attaque sur l'un des centres de commandement du régime syrien, près du palais présidentiel à Damas, un mois avant l'attaque qui a tué plusieurs des personnages-clés du régime au même endroit. « C'était prophétique », m'a dit un analyste chevronné du Moyen-Orient qui connaît bien la Syrie et a préféré rester anonyme. « Cela vous donne vraiment une idée de l'atmosphère au sein de ce régime et de la manière d'opérer de ces gens, comme jamais auparavant ». Il s'agissait du dernier livre de Gérard de Villiers, un Français de 83 ans qui écrit la série SAS de romans d'espionnage depuis près de cinquante ans à raison de quatre ou cinq livres par an. »

Dans le même numéro de la Revue des Deux Mondes, p. 39, Robert F. Worth précise :

« Dans un autre roman récent, la petite amie d'un général syrien connu se soumet à sa brutalité nourrie de Viagra lorsqu'elle se rappelle qu'il s'agit de l'homme qui a terrorisé le peuple libanais pendant des années. C'est cette idée qui déclencha son orgasme, écrit de Villiers. »

L'article de Robert F. Worth avait déjà été publié sous une autre traduction, légèrement différente, dans le magazine Courrier international du [1].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.