Le Bardit des Francs
Le Bardit des Francs est une œuvre pour chœur d'hommes, cuivres et percussions d'Albert Roussel composée en 1926.
Le Bardit des Francs L 40 | |
Genre | Musique chorale |
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Musique | Albert Roussel |
Texte | François-René de Chateaubriand |
Langue originale | Français |
Effectif | Chœur d'hommes, cuivres et percussions |
Durée approximative | 4 min 30 s |
Dates de composition | 1926 |
Dédicataire | Christian Preisach |
Création | Strasbourg ( France) |
Interprètes | Chorale Strasbourgeoise E. G. Münch (dir.) |
Présentation
Le Bardit des Francs se réfère au bardit, mot dérivé de barde, qui désigne un chant funèbre[1]. Le texte provient d'un poème extrait du sixième livre des Martyrs de Chateaubriand et se rapporte au roi des Francs Pharamond[1].
La partition, composée en 1926[2], est créée à Strasbourg le par la Chorale Strasbourgeoise dirigée par E. G. Münch[3], et publiée à Colmar pour chœur a cappella dans le recueil Le renouveau choral, puis en 1934 pour chœur et ensemble instrumental par Durand[3].
L’œuvre est dédiée à la mémoire de Christian Preisach, beau-frère[note 1] de Roussel[3].
Analyse
Le Bardit des Francs est écrit pour chœur à quatre voix d'hommes (deux ténors, deux basses), deux cors, deux trompettes, trois trombones, un tuba, timbales et percussions (cymbales, grosse caisse, tam-tam)[3].
Damien Top qualifie l’œuvre de « magnifiquement sauvage »[2] et souligne les « effets magistraux obtenus par les voix, renforcés par les cuivres et timbales, [qui] semblent avoir été simplement générés par une lecture attentive du texte »[4].
Pour Harry Halbreich, la pièce annonce « les passages les plus puissants du Psaume en son âpre violence[1] ». Le musicologue résume l'argument et souligne en regard les moyens musicaux employés par Roussel :
« Avant de combattre leurs ennemis, les Francs adressent un chant d'adieu et de mort à leur roi Pharamond. De rudes chocs bitonaux, des rythmes heurtés et percutants soulignent la force des images [...], et l’œuvre se termine piano sur la magnifique modulation accompagnant les dernières paroles : « Nous sourirons quand il faudra mourir. »[1] »
La durée moyenne d'exécution du Bardit des Francs est de quatre minutes trente environ[5].
Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le morceau porte le numéro L 40[6].
Discographie
- Albert Roussel Edition, CD 6, Chorale Élisabeth Brasseur, Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, Georges Tzipine (dir.), Erato 0190295489168, 2019[7].
- Albert Roussel, avec le Psaume LXXX, Fanfare pour un sacre païen et Aeneas, EuropaChorAkademie, Orchestre philharmonique du Luxembourg, Bramwell Tovey (dir.), Timpani 1C1082[8], 2004.
Bibliographie
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
- Harry Halbreich, « Albert Roussel », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrée et chorale profane : De 1750 à nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2), p. 894-898.
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
Notes et références
Notes
- Le frère de Blanche Preisach, la femme du compositeur.
Références
- Halbreich 1993, p. 895.
- Top 2016, p. 154.
- Labelle 1992, p. 69.
- Top 2016, p. 155.
- (en) Adrian Corleonis, « Le Bardit des Francs, for male… | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Labelle 1992, p. 68.
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine, (consulté le )
- Jean-Christophe Henry, « Roussel - Psaumes - Timpani », sur Forumopera.com (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- (en) International Music Score Library Project
- (en) AllMusic
- (en) Muziekweb