Lavater (cheval)
Lavater (né en 1867, mort en 1887) est un étalon trotteur français. Il est notamment le grand-père maternel de Fuschia. Sa lignée mâle disparaît au XXe siècle.
Carrière
Lavater naît en 1867[1], au haras de Serquigny (Eure), chez le marquis de Croix[2]. Il ne participe à aucune course en raison de la guerre franco-allemande de 1870[1] (le calendrier des courses est suspendu du au [3]). Il meurt en 1887[2].
Description
Sa robe est bai-brun[1]. Il est réputé « peu séduisant » en raison de son aspect commun, de ses lignes courtes, de sa ligne du dessous et de ses tissus grossiers[1]. En revanche, il est ample, exceptionnellement musclé et doté de gros moyens[1].
Origines
La paternité de Lavater est discutée entre l'étalon Y., un demi-sang noir, fils de The Norfolk Phœnomenon, et le demi-sang bai-brun Crocus[4] - [5] - [2]. Candelaria, mère de Lavater, était une jument anglaise que le général Fleury avait offerte au marquis de Croix[2].
Descendance
Il est le père de 103 trotteurs[1]. Tigris est considéré comme son meilleur fils[1]. Il a particulièrement réussi en croisement avec les filles de l'étalon The Heir of Linne[5].
Il est considéré l'un des six chefs de race du Trotteur français au début des années 1900[5] - [6], mais sa lignée mâle disparaît quelques décennies plus tard[6]. Il s'est bien reproduit avec les filles de l'étalon The Heir of Linne[1], et des juments Pur-sang issues des lignées de Phaéton et de Conquérant[7] - [4]. Avec la jument Sympathie, il donne naissance à Rêveuse, la mère de Fuschia[1].
Alban d'Hauthuille, dans son étude Les courses de chevaux parue en 1982 dans la collection des PUF Que sais-je ?, signale cinq de trotteurs français issus de croisements entre le trotteur Norfolk et le Pur-sang, tous nés autour de 1870, comme étant les piliers de la race du Trotteur français : Lavater est l'un d'entre eux[8].
Notes et références
- Syndicat des éleveurs de chevaux de demi-sang en France, « Les grands étalons trotteurs français se rattachent aux illustres familles de pur sang », Le Trotteur : ex France chevaline : organe spécial des courses au trot paraissant les samedis et les jours de courses au trot, Paris, no 1353,‎ , p. 1 (lire en ligne).
- La France chevaline sur Gallica, 5 novembre 1887.
- Historique des courses de chevaux, de l'antiquité à ce jour sur Gallica, Henry Lee, 1914, pp. 377 et 383.
- Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres, Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, Caen, (lire en ligne), p. 76-77.
- Guillerot 1896, p. 212.
- Reynaldo 2015, p. 85.
- Cauchois 1908, p. 135.
- Alban d'Hauthuille, Les Courses de chevaux, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 128 p. (lire en ligne), p. 15.
Bibliographie
- [Baume 1913] Louis Baume, Influence des courses au trot sur la production chevaline en France, Paris, , 90 p. (lire en ligne)
- [Cauchois 1908] Louis Cauchois, Les familles de trotteurs : classification des trotteurs français en familles maternelles numéretées, tables généalogiques et historique des principales familles, Aux bureau de La France chevaline,
- [Gallier 1900] Alfred Gallier, Le cheval Anglo-Normand : avec photogravures intercalées dans le texte, Paris, Baillière, (lire en ligne)
- [Guillerot 1896] Paul Guillerot, L'élevage du trotteur en France : pedigrees, performances, records, productions des étalons appartenant à l'État et aux particuliers, Paris, Chamuel, (lire en ligne)
- [Nicard 1898] Édouard Nicard, Le pur sang anglais et le trotteur français devant le transformisme, Nevers, Mazeron frères, (lire en ligne)
- [Reynaldo 2015] Jean-Pierre Reynaldo, Le trotteur français : Histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Éditions Lavauzelle, , 428 p. (ISBN 2-7025-1638-6)