Laurent Vianay
Laurent Vianay est un architecte français né le à Lyon et mort le Cannes.
Laurent Vianay | |
Présentation | |
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Naissance | Lyon |
Décès | (à 84 ans) Cannes |
Nationalité | France |
Mouvement | Éclectisme |
Activités | Architecte |
Ĺ’uvre | |
Réalisations | Cf. § Œuvre |
Distinctions | Officier d'Académie (1897) Chevalier de la couronne d'Italie (1899) |
Biographie
Laurent Vianay naît le à Vaise. Il est le fils de Philibert Vianay, veloutier, et de Françoise Bernard[1]. Diplômé de l'école des Sciences et des Arts industriels de la Martinière à Lyon[2], il s'établit en 1863 à Cannes où il épouse, le , Marie Bernard, fille d’Antoine Bernard, capitaine au long cours membre d'une vieille famille cannoise, et de Marie Isnard. Ils ont une fille, Marguerite, née le et morte le , après avoir épousé le à Cannes Joseph Tourel[1] - [3].
Il connaît dès lors une notoriété fulgurante : il est, dès 1864, architecte expert de la ville, membre de la société centrale des architectes de France, en 1883[3], vice-président de l'Administration des Hospices de Cannes, président de la Commission d'Assistance publique, président de la Société de bienfaisance italienne de Cannes, président du Comité des Fêtes, officier de l'Instruction publique[4] puis officier d'Académie, en 1897, et chevalier de la couronne d'Italie, en 1899[1].
Il meurt le à Cannes. Ses obsèques, qui rassemblant un nombre important de personnalités, sont célébrées à l'église Notre-Dame-de-Bon-Voyage. Il est inhumé au cimetière du Grand Jas dans cette même ville[4] - [1].
Ĺ’uvre
Ses premières commandes, dès 1863, sont, sans doute du fait de sa qualité de petit-neveu du curé d'Ars, des édifices religieux ou tenus par des religieux à commencer par le projet de reconstruction de l'abbatiale que les moines cisterciens de Lérins lui confient en 1863 ou celui du Collège Stanislas sur l'initiative de l'abbé Lalanne en 1870. Pendant plus d'un demi-siècle, il signe ensuite la plupart des œuvres architecturales importantes de la ville de Cannes comme les écoles communales de la Ferrage[5] ou les abattoirs[6], sans compter d'importants travaux à Grasse et à Saint-Raphaël.
Architecte très coté, il répond à un nombre considérable de commandes privées : hôtels de voyageurs, villas, immeubles. Le style des villas construites sous sa direction où « le gothique côtoie le faux-grec, le rococo flirte avec le sulpicien[3] » a longtemps été contesté. Ses nombreuses réalisations témoignent en effet de son éclectisme mais aussi de l'élégance de ses ouvrages magnifiés par un décor sculpté[3].
Inventaire général du patrimoine culturel
Nombre de ses réalisations sont inscrites à l'inventaire général du patrimoine culturel au titre du recensement du patrimoine balnéaire de Cannes et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur[7].
Ă€ Cannes
- HĂ´tel Bellevue, 9 Ă 17 avenue Jean-de-Noailles (1858)[8]
- Église Notre-Dame-des-Pins, 28 boulevard Alexandre-III (1865)[9]
- Villa Anna-Claire, 2 place Général-de-Gaulle (1865)[10]
- HĂ´tel Beau Site, 13 boulevard Beau Site (1868)[11]
- Asile évangélique, 2 boulevard Delaup (1868)[12]
- Villa Berthe, 2 Ă 6 rue Volta (1868)[13]
- Église Notre-Dame-de-Bon-Voyage, 2 bis rue Buttura (1869)[14]
- Villa du Grand Pin, 19 avenue du Grand-Pin (1870)[15]
- Villa Emilia, 47 boulevard d'Alsace (1970-1874)[16]
- HĂ´tel des Pins, 54 boulevard Alexandre III (1872)[17]
- Série des villas Claudia, André, Léon et Marie, 37 à 40 boulevard d'Alsace (1872)[18]
- Série des villas des Émeraudes, des Topazes et des Perles et des Saphirs, 5 à 13 rue Molière (1872)[19]
- Villa Marie-Henriette, 9 traverse Beauséjour (1872)[20]
- Villa Patria, 27 rue Louis-Nouveau (1872)[21]
- Villa Julie-Marie, 43 avenue Isola-Bella (1875)[22]
- HĂ´tel de la Californie, 23 Ă 27 avenue du Roi-Albert Ier (1876-1913)[23]
- Villa Maria, 8 rue Merle (1877)[24]
- Villa Bernard, 35 boulevard de la Croisette (1879)[25]
- Villa Lisnacrieve, 33 avenue Jean-de-Noailles (1880)[26]
- Villa Tony, 9 avenue de Lyon (1880)[27]
- Villa Elvina, 13 avenue de Lyon (1880)[28]
- Château Saint-Roch, 55 avenue du Roi-Albert Ier (1884)[29]
- Immeuble du 103 rue d'Antibes, 103 rue d'Antibes (1890)[30]
- Hôtel du Parc et parc Vallombrosa Classé MH (1993), 6 à 8 avenue Jean-de-Noailles et 10 avenue du Docteur-Raymond-Picaud (1890-1893)[31]
- Villa La Parisienne, 53 avenue Petit-Juas (1909)[32]
À Saint-Raphaël
À Saint-Raphaël, il est l'un des architectes auxquels le maire Félix Martin fait appel, à partir de 1878, pour l'édification de la station balnéaire[33] nouvelle et de la station de villégiature de Valescure[34]. Il construit également des villas comme la Villa des Myrthes[35] en 1881 et la Villa Marguerite[36] en 1882.
Notes et références
- « Vianay (Laurent) », sur Archives municipales de la ville de Cannes
- « École professionnelle : École des Sciences et des Arts industriels dite la Martinière », sur Inventaire du patrimoine de la région Auvergne-Rhône-Alpes
- Patricia Namvrine, « L'essor de la Croisette (1870-1914) », sur Département 06
- « Échos mondains », Le Littoral organe des stations hivernales journal littéraire et mondain de Cannes et de l'arrondissement de Grasse,‎
- Pierre Ipert, Cannes et ses rues, Nice, Gilletta, (ISBN 2-903574-75-8), p. 43
- Pierre Ipert, Cannes et ses rues, , p. 91
- « Patrimoine balnéaire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur », base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Hôtel Bellevue », notice no IA06000490, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Notre-Dame-des-Pins », notice no IA06000078, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Anne-Claire », notice no IA06000413, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Hôtel Beau Site », notice no IA06000183, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Asile évangélique », notice no IA06000104, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Berthe », notice no IA06000362, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Notre-Dame-de-Bon-Voyage », notice no IA06000077, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa du Grand Pin », notice no IA06000213, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Emilia », notice no IA06000122, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Hôtel des Pins », notice no IA06000472, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Série des villas Claudia, André, Léon et Marie », notice no IA06000120, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Série des villas des Émeraudes, des Topazes et des Perles et des Saphirs », notice no IA06000120, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Marie-Henriette », notice no IA06000141, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Patria », notice no IA06000250, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Julie-Marie », notice no IA06000226, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Grand Hôtel de la Californie », notice no IA06000500, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Maria », notice no IA06000600, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Bernard », notice no IA06000167, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Lisnacrieve », notice no IA06000235, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Tony », notice no IA06000251, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Elvina », notice no IA06000252, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château Saint-Roch », notice no IA06000630, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeuble du 103 rue d'Antibes », notice no IA06000378, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Parc Vallombrosa et ancien hôtel du Parc », notice no PA00125702, base Mérimée, ministère français de la Culture - « Hôtel du Parc, actuellement Résidence du Parc Vallombrosa », notice no IA06000699, base Mérimée, ministère français de la Culture - « Jardin d'agrément du château Sainte-Ursule, puis des Tours », notice no IA06000767, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa La Parisienne », notice no IA06000301, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Station balnéaire de Saint-Raphaël », notice no IA83000456, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Station de villégiature de Valescure », notice no IA83000451, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa des Myrthes », notice no IA83000569, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Villa Marguerite », notice no IA83000584, base Mérimée, ministère français de la Culture