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Latécoère 301

Le Latécoère 301 est un hydravion dérivé du Latécoère 300. Il a été construit à trois exemplaires, dans l'usine Latécoère de Toulouse Montaudran, en vue d'un marché postal pour la compagnie Aéropostale ensuite rachetée par Air France. Il était destiné à la traversée de l'océan Atlantique sud, sur 3 000 km de Dakar (Sénégal) à Natal (Brésil), ce qui représentait une vingtaine d'heures de vol. L'un des appareils disparut à sa 4e traversée, en .

Latécoère 301
Vue de l'avion.
Vue de l'avion.

Rôle Hydravion de transport postal
Constructeur Latécoère
Équipage 5
Mise en service janvier 1936
Dimensions
Longueur 26 m
Envergure 44 m
Hauteur 7,98 m
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 13 t
Max. au décollage 24 t
Max. à l'atterrissage 24 t
Motorisation
Moteurs 4 Hispano-Suiza 12Nbr
Puissance unitaire kW
(650 ch)
Performances
Vitesse maximale 205 km/h
Autonomie 3 600 km
Plafond 4 300 m

Carrière aéronautique

Le Latécoère 301 Ville-de-Buenos-Aires, immatriculé F-AOIK, avait eu l'honneur d'effectuer le premier courrier 100% aérien transatlantique hebdomadaire en . Il disparut, avec tout son équipage ; les pilotes, Jean Ponce et André Parayre, le navigateur Frédéric Maret, le radiotélégraphiste Jean Lothelier, le mécanicien Alexandre Collenot et un passager, le directeur du réseau d'Amérique du Sud pour Air France Émile Barrière - lors d'une traversée de Natal à Dakar le , après avoir envoyé comme derniers messages[1]:

  • à 15 h 10 GMT : « EST. 00.32. N. 29.51. W. ESE 10 à 15 - 10/10: CU - ALT.200 mer agitée »;
  • à 15 h 50 GMT : « alt. 150 - 10/10 couvert - pluie - visi.mauvaise ».

La dernière position transmise se situe à peu de distance (quelques dizaines de milles) des rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul.

Désignations des appareils

Commandés le par le Ministère de l'Air pour la compagnie Air France, les Latécoère 301 furent énormément critiqués par l'ensemble de leurs équipages qui les trouvaient beaucoup moins fiables que la version 300 Croix-du-Sud, de laquelle ils diffèrent essentiellement par leur aspect visuel, comportant un cockpit qui se prolonge avec des vitres latérales, jusqu'au nez de l'appareil. 3 Versions militaires Laté 302, de reconnaissances maritimes furent aussi produites.

  • F-AOIK, livré le , baptisé Orion puis Ville-de-Buenos Aires. Affecté à la ligne Dakar-Natal, il disparait le , lors de sa 4e traversée de l'Atlantique Sud, dans le sens Natal/Dakar, avec tout son équipage, composé de, Ponce, Parayre, Marrec, Lhotellier, Collenot ainsi que de Émile Barrière, directeur du réseau AMS d'Air France, qui était à bord en tant que passager.
  • F-AOIL, livré le , baptisé Eridan puis Ville-de-Rio. Affecté à la ligne Dakar-Natal il effectua 26 traversées de l'Atlantique Sud.
  • F-AOIM, livré le 36, baptisé Nadir puis Ville-de-Santiago. Affecté à la ligne Dakar-Natal, il effectua 18 traversées de l'Atlantique Sud avant d'être réquisitionné par l'Aéronavale en août 1936 puis militarisé en 1938 et rebaptisé Lieutenant-de-Vaisseau-de-l'Orza. Il fut pris par l'armée allemande à Biscarrosse en .

Notes et références

  1. Jean-Lin Paul, « Emile Barrière 1902-1936 » [PDF], (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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