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Lasioglossum

Lasioglossum est un genre d'insectes hyménoptères (abeilles) de la famille des Halictidae. Il s'agit de petites abeilles solitaires et eusociales proche des Halictus et à la morphologie monotone, présentes sur l'ensemble de la planète à l'exception de l'Amérique du Sud.

Description

Différence principale entre les genres Halictus et Lasioglossum : les nervures distales des ailes avant des femelles sont épaisses chez Halictus et effacées chez Lasioglossum[2].

Les espèces de Lasioglossum sont très variables en termes de taille, de coloration et de morphologies. Les abeilles sont de taille petite Ă  moyenne et leur corps mesure entre 3,5 et 12 mm. Les espèces europĂ©ennes ont gĂ©nĂ©ralement un corps noir ou brun noirâtre, quand les espèces nord-amĂ©ricaines peuvent arborer des reflets mĂ©talliques vert, bleu ou bronze. GĂ©nĂ©ralement, l'abdomen des mâles, plus fin que celui des femelles, est colorĂ© de rouge et ces dernières ont un peigne Ă  pollen sur les pattes arrières[2].

Lasioglossum est physiologiquement proche du genre Halictus dans lequel il a longtemps été inclus. Comme les Halictus, il est orné de trois cellules cubitales dans l'aile antérieure et les femelles portent un sillon longitudinal glabre bordé de poils à l'extrémité de l'abdomen. Leur différence principale réside dans la nervation alaire des ailes des femelles mais également dans les genitalia des mâles et les poils abdominaux, présents aux extrémités des tergites et pâles chez Halictus, à la base des segments chez Lasioglosssum[2].

  • Le genre Lasioglossum
  • Lasioglossum marginatum (femelle, Europe).
    Lasioglossum marginatum (femelle, Europe).
  • Lasioglossum malachurum (femelle, Europe).
    Lasioglossum malachurum (femelle, Europe).
  • Lasioglossum zephyrum (AmĂ©rique du Nord).
    Lasioglossum zephyrum (Amérique du Nord).
  • EntrĂ©e de nid en Allemagne.
    Entrée de nid en Allemagne.

Biologie

Au sein du genre Lasioglossum, la série informelle des Lasioglossum est composée d'espèces principalement solitaires mais il en existe quelques-unes proto-eusociales dans les sous-genres holarctiques Lasioglossum, et africain et asiatique Ctenonomia avec une nidification sociale facultative et une division du travail rudimentaire. Le cleptoparasitisme est une stratégie possible dans le sous-genre Chilalictus. La série Hemihalictus est plus diverses sur le plan comportemental, ses espèces formant des colonies sociales annuelles, retardées ou pérennes avec un parasitisme social et un cleptoparasitisme chez les espèces nord-américaines et centrales-africaines du sous-genre Dialictus[3].

Sous-genres

Ce genre plĂ©thorique comprend plus de 1 700 espèces prĂ©sentes, comme les Halictus, sur l'ensemble des Ă©cozones Ă  l'exception des nĂ©otropiques[2]. 173 espèces sont prĂ©sentes en Europe[4] dont 111 en France[1], par exemple Lasioglossum smeathmanellum, Lasioglossum politum. Les espèces les plus courantes sont les europĂ©ennes Lasioglossum calceatum, L. malachurum et L. marginatum ainsi que la Nord-amĂ©ricaine L. zephyrum[2]. Charles D. Michener dans son monumental The bees of the world de 2007 construit de façon informelle deux sĂ©ries de neuf sous-genres chacune[2] qui s'avèrent toutes deux monophylĂ©tiques[3] :

SĂ©ries Lasioglossum
  • Australictus (Australasie)
  • Callalictus (Australasie)
  • Chilalictus (Australasie)
  • Ctenonomia (Afrotropique et Asie)
  • Eickwortia (Sud NĂ©arctique)
  • Glossalictus (Australasie)
  • Lasioglossum (Holarctique)
  • Parasphecodes (Australasie)
  • Pseudochilalictus (Australasie)
SĂ©ries Hemihalictus
  • Acanthalictus (SibĂ©rie)
  • Austrevylaeus (Australasie)
  • Dialictus (Holarctique, Afrotropique, Indomalais)
  • Evylaeus (Holarctique, Afrotropique)
  • Hemihalictus (Sud NĂ©arctique)
  • Paradialictus (ZaĂŻre)
  • Sellalictus (ZaĂŻre et Afrique du Sud)
  • Sphecodogastra (NĂ©arctique)
  • Sudila (Indomalais)

Références

  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 8 janvier 2020
  2. (en) Charles D. Michener 1918-2015, The bees of the world, Baltimore, Johns Hopkins University Press, , 972 p. (ISBN 978-0-8018-9220-2)
  3. (en) Jason Gibbs, Seán G. Brady, Kojun Kanda et Bryan N. Danforth, « Phylogeny of halictine bees supports a shared origin of eusociality for Halictus and Lasioglossum (Apoidea: Anthophila: Halictidae) », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 65, no 3,‎ , p. 926–939 (ISSN 1055-7903, DOI 10.1016/j.ympev.2012.08.013, lire en ligne, consulté le )
  4. Fauna Europaea, consulté le 8 janvier 2020

Liens externes

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