Larissa Chepitko
Larissa Chepitko (en russe : Лариса Ефимовна Шепитько, Larissa Iefimovna Chepitko) est une réalisatrice soviétique, née à Artiomovsk (RSS d'Ukraine) le et morte dans l'oblast de Kalinine (RSFS de Russie) le .
Naissance |
Artiomovsk (RSS d'Ukraine) |
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Nationalité | soviétique |
Décès |
oblast de Kalinine, (RSFS de Russie) |
Profession | réalisatrice, scénariste |
Films notables |
Les Ailes L'Ascension |
Biographie
Larissa Chepitko commence sa carrière comme actrice, puis suit les cours de l'Institut du cinéma de Moscou, le VGIK, dans la classe d'Alexandre Dovjenko. Elle juge son apprentissage ainsi : « Dovjenko nous incitait à rester fidèles à nous-mêmes, à faire confiance à nos sentiments, à défendre nos conceptions. J'ignorais alors à quel point c'est difficile »[1].
Tourné aux studios Kirghizfilm, son premier long métrage, Chaleur torride (Znoï, 1963), est inspiré de la nouvelle de Tchinguiz Aïtmatov dont l'action se déroule en Kirghizie. Elle obtient la consécration avec son dernier film, L'Ascension, couronné d'un Ours d'or à la Berlinale 1977, dont elle a dit : « Mon film est un voyage spirituel vers l’humanité, vers l’avenir de l’être humain qui se cache dans ces deux personnages », et aussi : « Le problème de l’immortalité de l’âme était directement relié à ma propre existence ».
Prématurément disparue au cours d'un accident de voiture, elle préparait alors un film adapté d'un roman de Valentin Raspoutine, Les Adieux à Matiora, qui a été terminé par son époux, le réalisateur Elem Klimov. Larissa Chepitko était, alors, une des figures les plus prometteuses de la nouvelle génération de réalisateurs soviétiques. Elle est enterrée au cimetière de Kountsevo.
« Méconnue, peut-être parce qu'elle était une femme, et peut-être aussi parce que ses films étaient censurés la plupart du temps par les autorités soviétiques […] c'est le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) qui nous a permis de redécouvrir l'intégralité de son œuvre »[2].
Elle a été célébrée en France lors du Festival Lumière de Lyon, en 2015, par une rétrospective de tous ses films[3].
Les films de Chepitko jouent un rôle important dans Les Âmes rouges, roman sur la censure soviétique de Paul Greveillac, prix Roger-Nimier 2016.
Filmographie
Réalisatrice
- 1960 : The Blind Cook (Slepoy kukhar) (court-métrage)
- 1962 : Living Water (Zhivaya voda) (court-métrage)
- 1963 : Chaleur torride (Znoï)
- 1966 : Les Ailes (Krylya)
- 1967 : Le Début d'un siècle inconnu (Nachalo nevedomogo veka), segment Rodina elektritchestva
- 1969 : In the Thirteenth Hour of the Night (V trinadtsatom chasu nochi) (téléfilm)
- 1971 : Toi et moi (Ty i ya)
- 1977 : L'Ascension (Voskhozhdeniye), d'après un roman de Vassil Bykaw
Scénariste
- 1983 : Les Adieux à Matiora d'Elem Klimov (coscénariste)
Actrice
- 1956 : La Nuit de carnaval (Karnavalnaya noch) d'Eldar Riazanov : une jeune invitée à la fête
- 1960 : Tavriya de Yuriy Lysenko : Ganna
- 1962 : Une histoire ordinaire (Obyknovennaya istoriya) de Nikolai Litus et d'Igor Zemgano : Nina
Récompenses
- Berlinale 1977 : Ours d'or, Prix Fipresci, Prix OCIC, Mention spéciale du Prix Interfilm pour L'Ascension
Notes et références
- in : Dictionnaire des cinéastes, Microcosme/Seuil, 1990
- « Triomphe et tragédie – Le festival Lumière célèbre la réalisatrice Larissa Chepitko », sur kering.com (consulté le )
- « Larissa Chepitko – Histoire permanente des femmes cinéastes », sur Festival Lumière 2015 (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Larissa Chepitko sur Kinoglaz.fr