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La Tauromachie (1953)

La Tauromachie (1953) est une sculpture de Germaine Richier en bronze rĂ©alisĂ©e en 11 exemplaires dont plusieurs sont rĂ©partis dans diffĂ©rents musĂ©es. Chaque exemplaires diffère des autres dans le traitement du bronze qui est soit patinĂ© foncĂ©, soit patinĂ© nettoyĂ©. La taille des exemplaires varie aussi. Celui du Danemark est de 116 Ă— 54 Ă— 101 cm.

La Tauromachie (1953)

Description

La sculpture représente un torero, ventre percé, marchant fier et droit, accompagné d'un crâne de taureau mort qu'il semble promener comme un chien. Le torero est sans tête et porte à la main une très petite épée pointée vers le bas. L'exemplaire du Musée Louisiana, en bronze patiné nettoyé, a l'éclat du doré[1].

Cette œuvre a été connue du public et des critiques d'art en 1953, d'où son titre, mais elle a été conçue en 1948, date à laquelle André Pieyre de Mandiargues la découvrit avec stupeur. Il la qualifia d'abord de « trésor de cruauté [2] », avant d'y reconnaître l'humour (« éclat de rire » ) qui sous-tend toute l'œuvre de l'artiste, et qu'il a développé dans un article intitulé « L'humour cruel de Germaine Richier [3]».

Le terme de cruauté et d'horreur est très souvent employé pour l'œuvre de cette sculptrice par les critiques d'art masculins qui voyaient dans son œuvre entière quelque chose de viril avec ses araignées géantes et ses personnages insectiformes[4]. Mais on reconnaît aussi qu'à l'époque, la sculpture était une affaire d'hommes, tout comme la corrida, croyait-on[5].

Postérité

Cette œuvre a été exposée dans le Palazzo Venier dei Leoni par le Musée Peggy Guggenheim à Venise du au en même temps que La Regodias et L'Ouragane[6]. Elle faisait partie de la rétrospective Germaine Richier à la Fondation Maeght en 1996[7].

Bibliographie

Ouvrages

  • ValĂ©rie Da Costa, Germaine Richier, un art entre deux mondes, Paris, Norma, , 188 p. (ISBN 2-915542-01-5, lire en ligne)
  • Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,
  • AndrĂ© Pieyre de Mandiargues, Germaine Richier, Bruxelles, Synthèses,
  • (it + en) Luca Massimo Barbero., Germaine Richier, catalogo publicato in occasione della mostra tenuta a Venezia 2006-2007, New York, Peggy Guggenheim collection- Solomon R.Guggnheim Foundation, , 141 p. illustrĂ© par les photos de BrassaĂŻ[8]
  • Jean-Louis Prat, Germaine Richier, rĂ©trospective, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, , 240 p. (ISBN 978-2-900923-13-9), rĂ©trospective du 5 avril au 18 juin 1996

Articles

  • Les Ă©tranges crĂ©atures de Germaine Richier enfin rassemblĂ©es par Geneviève Breerette[note 1], Le Monde, , p. 22

la page contient aussi un extrait d'entretien de CĂ©sar avec Alain Jouffroy sur Germaine Richier

  • Le Chaos debout par Bernard Heitz, TĂ©lĂ©rama no 2417 du , p. 92 Ă  94.

Notes et références

Notes

Références

  1. Jean-Louis Prat 1996, p. 122
  2. Da Costa 2006, p. 68
  3. Revue Le Disque Vert, no 3, juillet 1953, p. 97
  4. René de Solier dans l'article : L'œuvre est un rendez-vous, revue Derrière le miroir, no 13, p. 27 1948, réédition Adrien Maeght
  5. Martinez-Novillo 1988, p. 195
  6. La Tauromachie de Germaine Richier Ă  Venise en 2007, La Regoias, , l'Ouragane
  7. Jean-Louis Prat 1996, p. 123
  8. Germaine Richier Ă  Venise 2006-2007

Voir aussi

Liens externes

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