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La Mulâtresse Solitude

La Mulâtresse Solitude est un roman d'André Schwarz-Bart, paru le aux éditions du Seuil. Il s'inspire de la vie de l'esclave guadeloupéenne Solitude.

La Mulâtresse Solitude
Auteur André Schwarz-Bart
Genre Roman
Éditeur Seuil
Collection Cadre rouge
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 144
ISBN 9782020011723

Résumé

Le livre est découpé en deux parties, Bayangumay et Solitude, suivies d'un épilogue.

La première partie narre la naissance, la jeunesse, le mariage de la Diola Bayangumay, jusqu'à ce qu'elle soit victime de la traite intra-africaine ; emmenée à Gorée, elle est contrainte de quitter l'Afrique pour la Guadeloupe. Dans la deuxième partie, Bayangumay a donné naissance à une mulâtresse, Rosalie dite « Deux-Ames », issue d'un viol dans le bateau qui l'emmenait aux Antilles, et que sa mère rejette et finit par abandonner pour rejoindre d'autres marrons.

Le récit suit le parcours de Solitude (c'est ainsi que Rosalie s'est elle-même renommée) depuis son rôle de « cocotte » dans sa petite enfance, sa période « zombi-cornes » durant laquelle elle est un être égaré que son âme a abandonné, vendue de plantation en plantation dans toute la Guadeloupe, puis de son propre marronnage sur les hauteurs de la Petite Rivière à Goyave et de la Soufrière – où elle fait la rencontre et tombe sous le charme du Moudongue Sanga – à son ralliement auprès des troupes de Louis Delgrès. Il s'inspire en partie des rares éléments connus de la vie de Solitude, incluant des événements historiques, comme l'abolition de l'esclavage puis son rétablissement.

Confusion Ă  propos du titre

La Mulâtresse Solitude est à l'origine le titre de ce qui devait être un cycle romanesque qu'André devait écrire avec son épouse Simone Schwarz-Bart, dont Un plat de porc aux bananes vertes devait être le premier titre[1]. Ce cycle s'achèvera en fait avec le roman homonyme, écrit par André Schwarz-Bart seul[2]. De fait, la base de données WorldCat recense La Mulâtresse Solitude – Un plat de porc aux bananes vertes (OCLC 491639528) mais également La Mulâtresse Solitude (OCLC 463237708), les deux attribués aux deux auteurs, quand d'autres semblent considérer qu'il s'agit d'un sous-titre, en écrivant Un plat de porc aux bananes vertes : la mulâtresse Solitude[1].

Adaptation

Une comédie musicale, intitulée Solitude la marronne, a été adaptée du roman[3].

Éditions et traductions

Le roman est traduit dans plusieurs langues :

  • (en) A Woman Named Solitude (1973, trad. Ralph Manheim) ;
  • (es) La Mulata Soledad (1973, trad. Jacinto-Luis Guereña) ;
  • (it) La mulata (1973, trad. Augusto Donaudy) ;
  • (de) Die Mulattin Solitude (1975, trad. Eva et Gerhard Schewe) ;
  • (nl) Mulattin Solitude (2002, trad. Eveline van Hemert).

Notes et références

  1. [PDF]Catherine Wells, « La poétique de la relation conjugale : Simone et André Schwarz-Bart dans le lit de Procuste », Tangence, (consulté le ) mis en ligne par Érudit
  2. [PDF]Fanta Toureh Mbaye, « Simone Schwarz-Bart : écrivaine guadeloupéenne », Québec français, (consulté le ) mis en ligne par Érudit
  3. Nathan Y.Cohen, « Solitude la Marronne, dernière perle du Centre des arts », France-Antilles, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Marie-JosĂ© Corentin-Vigon, « Ă€ propos de La mulâtresse Solitude », dans Franck Chaumon et Okba Natahi (dir.), Des solitudes, Toulouse, Éditions Érès, coll. « psychanalyse », (ISBN 978-2-7492-5571-2), p. 133-146.
  • Kathleen Gyssels, Filles de Solitude : Essai sur les identitĂ©s antillaises dans les (auto-)biographies fictives de Simone et AndrĂ© Schwarz-Bart, Paris/MontrĂ©al, L'Harmattan, , 463 p. (ISBN 2-7384-3494-0).
  • Odile Hamot, « Ombre de Solitude ou l'hĂ©roĂŻsme en nĂ©gatif dans La Mulâtresse Solitude d'AndrĂ© Schwarz-Bart », Études caribĂ©ennes, no 3 « Écriture hors-pair d'AndrĂ© et de Simone Schwarz-Bart »,‎ (DOI 10.4000/etudescaribeennes.15245, lire en ligne).
  • Marine Piriou, « D'un Je Ă  l'Autre ou le double-entendre historique dans La Mulâtresse Solitude », Nouvelles Études francophones, vol. 26, no 1,‎ , p. 63-80 (JSTOR 41445088).

Articles connexes

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