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La Mort en direct

La Mort en direct est un film dramatique franco-allemand réalisé par Bertrand Tavernier en 1980. Ce film est dédié à Jacques Tourneur.

La Mort en direct

RĂ©alisation Bertrand Tavernier
Scénario Bertrand Tavernier
David Rayfiel (en)
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Anticipation
DurĂ©e 128 minutes
Sortie 1980

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans un futur proche où la science a réussi à vaincre les plus grandes maladies, Katherine Mortenhoe, autrice de livres à succès, apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Elle est contactée par une chaîne de télévision qui souhaite la filmer pour son émission La Mort en direct. Refusant l'offre, elle sera filmée à son insu par Roddy, cadreur, grâce à une micro-caméra implantée dans ses yeux.

Pour le réalisateur Bertrand Tavernier, le film dénonce la « dictature du voyeurisme » ; Roddy est « l'homme caméra, le super-voyeur, l'idéaliste perverti qui a vendu ses yeux au diable », propos prémonitoires sur les futures émissions de télé-réalité ou sur l'intrusion dans la sphère privée du phénomène Internet[1].

Fiche technique

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Distribution

Nominations

Autour du film

  • Premier rĂ´le au cinĂ©ma pour Robbie Coltrane.
  • Le film est tournĂ© en Écosse, notamment Ă  Glasgow, il est dĂ©diĂ© Ă  Jacques Tourneur.
  • Le casting est risquĂ© pour l'Ă©poque avec Harvey Keitel, mal vu des studios après son Ă©viction du tournage d’Apocalypse Now, et Romy Schneider qui a, auprès du public, l'image d'une femme pleine de vie, Ă  l'opposĂ© d'une mourante. De plus, les deux acteurs ont des mĂ©thodes de travail lĂ©gèrement dissemblables : Harvey Keitel est un adepte de la MĂ©thode tandis que Romy Schneider opte pour un jeu moins psychologique.
  • Dans une courte scène, Katherine regarde un enfant jouer avec un ballon dans un parc. Il s'agit de David, le fils de Romy Schneider, qui mourra tragiquement un an plus tard.
  • Le film annonce (et dĂ©nonce) la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, Ă  l'Ă©poque sujet relevant encore du rĂ©cit d'anticipation et qui sera repris trois ans plus tard par le rĂ©alisateur Yves Boisset dans son film Le Prix du danger, puis par Paul Michael Glaser dans Running Man en 1987.
  • Ă€ la fin du film, l'ancien mari de Katherine Max von Sydow raconte le destin mouvementĂ© de Robert de BaulĂ©ac, compositeur mĂ©diĂ©val dont on entend alors l'une des Ĺ“uvres sur un disque qu'il fait tourner en boucle. Ă€ la sortie du film, un certain nombre de mĂ©lomanes rĂ©clament ce disque Ă  leurs disquaires, pourtant incapables de rĂ©pondre Ă  cette demande. En effet, Robert de BaulĂ©ac n'a jamais existĂ©, il a Ă©tĂ© totalement inventĂ© pour les besoins du film. La composition entendue, Robert de BaulĂ©ac's Lament, est d'Antoine Duhamel, l'auteur de toute la bande sonore du film. Le morceau fera, en revanche, partie de la bande originale complète, ultĂ©rieurement Ă©ditĂ©e.

Notes et références

  1. Renaud Machart, Le voyeurisme dans l'œil de Tavernier, dans Le Monde du 11 février 2018, p. 22.
  2. Le roman a été traduit en français en 1975 sous le titre d'Incurable et réédité en 1980 sous le titre La Mort en direct.

Liens externes

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