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La Maison du pĂȘcheur

La Maison du pĂȘcheur Ă©tait un Ă©tablissement situĂ© Ă  PercĂ© en GaspĂ©sie au QuĂ©bec, fondĂ© par Jacques Beaulne et Paul Rose[1]. Il s'agissait d'une forme d'auberge de jeunesse, oĂč les touristes, surtout jeunes, pouvaient loger Ă  peu de frais pendant l'Ă©tĂ© 1969. Le lieu Ă©tait frĂ©quentĂ© par certains futurs acteurs felquistes de la crise d'Octobre, soit les MontrĂ©alais Paul Rose, son frĂšre Jacques Rose et Francis Simard, et le GaspĂ©sien Bernard Lortie, ce qui explique en partie la notoriĂ©tĂ© de l'Ă©tablissement.

La Maison du pĂȘcheur
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Plume Latraverse, qui passait ses Ă©tĂ©s Ă  PercĂ© depuis quelques annĂ©es, y allait Ă  l'occasion. C'est Ă  cette Ă©poque, qu'il forma, avec Pierre «Docteur» Landry et Pierrot LĂ©ger son groupe de musique La Sainte-TrinitĂ©[2]. Aussi, c'est lĂ  que Bernard Lortie a rencontrĂ© les frĂšres Rose[3]. Rapidement, un conflit naĂźtra entre le groupe de jeunes maintenant la Maison du pĂȘcheur, la mairie de PercĂ© et certains commerçants locaux, qui accusent ces jeunes de faire « fuir les touristes ». Le conseil municipal de PercĂ©, pour sa part, adopte en juillet 1969 une rĂ©solution de fermeture de l'Ă©tablissement, et expulse ceux qui y vivent[4].

Un manifeste du groupe de jeunes responsables du site sera produit. Le « ComitĂ© d'action de la Maison du pĂȘcheur Â» y dĂ©nonce l'enlaidissement des sites de villĂ©giature de la GaspĂ©sie par les commerces, le trop peu d'investissements du gouvernement dans la rĂ©gion, l’amĂ©ricanisation de la GaspĂ©sie et la difficultĂ© pour les plus pauvres de profiter des sites touristiques de l'endroit. Le document se termine par un « Vive le QuĂ©bec libre! Â». Il fut remis au MusĂ©e de la GaspĂ©sie par Paul Rose en septembre 2012[5].

Les frĂšres Jacques Rose et Paul Rose, Francis Simard et Bernard Lortie fonderont quelque temps plus tard la Cellule ChĂ©nier du Front de libĂ©ration du QuĂ©bec. Cette cellule enlĂšvera en octobre 1970 le ministre quĂ©bĂ©cois de l'Immigration, du Travail et de la Main-d’Ɠuvre Pierre Laporte, pendant la Crise d'octobre. Un film de fiction, La Maison du pĂȘcheur, scĂ©narisĂ© par Jacques BĂ©rubĂ©, qui a aussi fait le travail de recherche historique, et Mario Bolduc et rĂ©alisĂ© par Alain Chartrand sur l'histoire de ce lieu Ă  l'Ă©tĂ© 1969, est sorti dans les salles en 2013. Aujourd'hui, la Maison du pĂȘcheur est un restaurant. Son ancien propriĂ©taire est l'ancien dĂ©putĂ© libĂ©ral de GaspĂ©, Georges Mamelonet[6].

Références

  1. Louis Fournier, FLQ : histoire d'un mouvement clandestin, Chicoutimi, Les Classiques des sciences sociales, , 444 p. (lire en ligne), p. 403
  2. Antoine LĂ©veillĂ©e, « Plume Latraverse : La folie et la plume », Voir,‎ (lire en ligne)
  3. Louis Fournier, FLQ : histoire d'un mouvement clandestin, Chicoutimi, Les Classiques des sciences sociales, , 444 p. (lire en ligne), p. 223
  4. « 1969 : Que se cache-t-il derriĂšre la Maison du pĂȘcheur de PercĂ©? », Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  5. Jeannot Bourdages, « Un document inĂ©dit : Le manifeste de la Maison du pĂȘcheur », Magazine GaspĂ©sie, vol. 50, no 3,‎ novembre 2013-fĂ©vrier 2014, p. 44-46 (lire en ligne).
  6. , dĂ©cĂ©dĂ© dans un accident de voiture en 2015.Gilles GagnĂ©, « La maison du pĂȘcheur: les premiers pas du FLQ », Le Soleil,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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