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La Madone Bridgewater

La Madone Bridgewater (en italien : Madonna Bridgewater) est une peinture religieuse Ă  l'huile sur bois transfĂ©rĂ©e sur toile (81 Ă— 56 cm) de RaphaĂ«l, datĂ© vers 1507. Le tableau est actuellement exposĂ© Ă  la Galerie nationale d'Écosse d'Édimbourg.

Madone Bridgewater
Artiste
Date
v. 1507 - 1508
Type
huile sur toile
Dimensions (H Ă— L)
81 Ă— 56 cm
Mouvement
No d’inventaire
NGL 065.46
Localisation

Histoire

L'œuvre est attribuée à la période mûre florentine de l'artiste. Elle a fait partie des collections Seiguelay, d'Orléans et de 1792 à 1945, Ellesmere de Londres, entrant au musée Bridgewater, d'où son nom.

Il existe des dessins préparatoires de l'œuvre au musée Albertina de Vienne et au British Museum de Londres montrant une certaine inspiration du travail de Michel-Ange et un enchevêtrement animé de traits avec des effets de clair-obscur dérivés de l'exemple de Léonard .Léonard de Vinci à Florence[1]. La peinture est probablement une image de dévotion pour une chambre privée.

Description et style

Sur un fond sombre, dans lequel certains éléments d'une pièce sont à peine visibles (une niche avec une porte ouverte, un banc), Marie tient l'Enfant dans ses bras qui se débat vers la gauche. Les deux figures, d'un équilibre harmonique exceptionnel, se caractérisent par un mouvement opposé et divergent, avec une enchaînement de gestes (les bras de l'Enfant prenant le voile de la mère, les mains de Marie touchant le corps de l'enfant) qui génère un mouvement serpentin.

Le souvenir de Tondo Taddei de Michel-Ange est Ă©vident. Les couleurs, intenses et brillantes, Ă©voquent efficacement le volume des personnages sortant de l'ombre.

Les radiographies ont permis de vérifier comment dans le premier projet la Madone était en arrière-plan d'un paysage, typique des autres Madones de l'époque, mais elle a été modifiée par l'artiste, probablement pour augmenter le contraste entre les lumières et les ombres et donc, le rendu volumétrique et monumental.

Analyse

L'artiste a réalisé une combinaison des poses particulièrement gracieuse et élégante. L'échange de regards souligne la tendre relation entre la mère et l'enfant. L'analyse technique a révélé qu'à l'origine l'artiste a peint un fond de paysage. Raphaël a probablement estimé qu'un cadre sombre était une meilleure solution pour la modélisation clair-obscur de ses personnages.

Le motif, déjà utilisé par Léonard de Vinci, du Tondo Taddei de Michel-Ange, avec saint Jean enfant tenant un oiseau, réapparait dans cette œuvre. L'enfant étendu sur les genoux de sa mère s'inspire de Michel-Ange, le contrapposto de la Vierge, son doux sourire et l'arrière-plan dans l'obscurité dérivent de Vinci[2].

Articles connexes

Bibliographie

  • (it) Pierluigi De Vecchi et Elda Cerchiari, I tempi dell'arte, vol. 2, Milan, Bompiani, (ISBN 88-451-7212-0) .
  • (it) Pierluigi De Vecchi, Raffaello, Rizzoli, Milan, 1975.
  • (it) Paolo Franzese, Raffaello, Mondadori Arte, Milan, 2008 (ISBN 978-88-370-6437-2)

Source de traduction

Notes et références

  1. De Vecchi et Cerchiari 1999, p. 191
  2. Linda Murray, La Haute Renaissance et le maniérisme, Paris, Editions Thames & Hudson, , 287 p. (ISBN 2-87811-098-6), p. 16

Liens externes

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