La Lune de Jupiter
La Lune de Jupiter (Jupiter holdja) est un film dramatique fantastique franco-germano-hongrois écrit et réalisé par Kornél Mundruczó, sorti en 2017. Il a été sélectionné au festival de Cannes 2017.
Titre original | Jupiter holdja |
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Réalisation | Kornél Mundruczó |
Scénario |
Kornél Mundruczó Kata Wéber |
Acteurs principaux |
Merab Ninidze |
Sociétés de production |
KNM Match Factory Productions Proton Cinema Pyramide Films ZDF/Arte |
Pays de production |
Hongrie Allemagne France |
Genre | drame fantastique |
Durée | 123 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il remporte le Grand Prix Nouveau Genre Ă L'Ătrange Festival 2017[1], et le prix du meilleur film au Festival de Sitges 2017[2].
Synopsis
En pleine immigration illĂ©gale en Hongrie, le jeune homme Aryan Dashni (Zsombor JĂ©ger), avec un groupe de rĂ©fugiĂ©s, tente de franchir la frontiĂšre mais la police intervient et il se fait tirer dessus par LĂĄszlĂł (György Cserhalmi), le chef-policier chargĂ© de la rĂ©pression de l'immigration. MalgrĂ© les trois balles qu'il reçoit dans le tronc, il se dĂ©couvre vivant et capable de lĂ©viter. Le docteur Stern (Merab Ninidze) arrive dans le camp de rĂ©fugiĂ©s pour soigner Aryan : il nâen croit pas ses yeux au moment oĂč le jeune montre sa capacitĂ© de lĂ©vitation. LĂĄszlĂł, qui veut Ă©touffer son utilisation d'une arme Ă feu sur Aryan, intimide Stern qui se livre de son cĂŽtĂ© Ă un trafic avec les rĂ©fugiĂ©s, mais Stern se rebiffe et donne sa dĂ©mission. Sterne et Aryan s'enfuient du camp, car le docteur a une idĂ©e en tĂȘte : miser sur un monde oĂč les miracles s'achĂštentâŠ
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Titre original : Jupiter holdja
- Titre international : Jupiterâs Moon
- Titre français : La Lune de Jupiter
- Réalisation : Kornél Mundruczó
- Scénario : Kornél Mundruczó et Kata Wéber
- Direction artistique : MĂĄrton Ăgh
- DĂ©cors : ZsĂłfia TasnĂĄdi
- Costumes : Sabine Greunig
- Photographie : Marcell RĂ©v
- Montage : DĂĄvid JancsĂł
- Musique : Jed Kurzel
- Production : Viola FĂŒgen, Michel Merkt, ViktĂłria PetrĂĄnyi et Michael Weber
- Sociétés de production : KNM, Match Factory Productions, Proton Cinema, Pyramide Films et ZDF/Arte
- Société de distribution : Pyramide Distribution (France)
- Pays d'origine : Hongrie / Allemagne / France
- Langues originales : hongrois, anglais
- Format : couleur
- Genre : drame fantastique
- Durée : 123 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ; (sortie nationale)
- Hongrie :
Distribution
- Merab Ninidze (VF : Tangi Daniel) : Gabor Stern
- Zsombor JĂ©ger (VF : Damien Le Delezir) : Aryan Dashni
- György Cserhalmi (VF : Bernard Bollet) : Låszló
- MĂłnika Balsai :
- Majd Asmi : un réfugié
- Zsombor Barna : l'homme du couple Ă la fĂȘte
- Alexandra HorvĂĄth : la femme du couple Ă la fĂȘte
- Szabolcs Bede Fazekas : un policier
- Ăkos BirkĂĄs : György
- MĂĄtyĂĄs Bodor : l'enfant Ă l'hĂŽpital
- Soma Boronkay : le serviteur de György
- AndrĂĄs BĂĄlint : Gabor Stern (voix)
- Bålint Bån : une force spéciale 2
- Brigitta Egyed (VF : Fabienne Rocaboy) : Edit
- IstvĂĄn FillĂĄr : le garde
- AndrĂĄs Gombai-Nagy : l'homme du chemin de fer
- PĂ©ter Haumann : Zentai
- Barbara HegedĂŒs : un volontaire
- TamĂĄs Hirt : le plongeur
- Katalin Homonnai : le vestiairiste
- Péter Janklovics : le conférencier
- Rita Kerkay : le cuisinier du camp
- Rami Khalaf : Murad Dashni (voix)
- Farid Larbi : le Syrien barbu
- Judit Meszléry (VF : Katia Lutzkanoff) : Clarissa
- Zsolt Nagy (VF : Germain Nayl) : l'Homme Tatoué
- TamĂĄs SzabĂł Kimmel : le colonel
Accueil
Festival et sorties
Le film est sélectionné et présenté le au festival de Cannes) en France. En Hongrie, il sort le . En France, le .
Critique
Site | Note |
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Metacritic | 56/100 |
Rotten Tomatoes | 49% |
Allociné |
PĂ©riodique | Note |
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Télérama | |
Le Journal de Dimanche | |
Le Monde | |
Cahiers du cinéma |
En France, l'accueil critique est tiÚde : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 2,7/5, et des critiques spectateurs à 3,2/5[3].
Pour Samuel Douhaire de TĂ©lĂ©rama, « Tant de virtuositĂ© pourrait ĂȘtre insupportable si elle n'Ă©tait que de lâĂ©pate. Mais dans cette fresque sociale entre thriller et fantastique, la mise en scĂšne sert constamment le propos. Les travellings rageurs de MundruczĂł tĂ©moignent de sa colĂšre face Ă la prĂ©caritĂ© des migrants, les violences et lâexploitation dont ils sont victimes. Mais quand la camĂ©ra accompagne en douceur les lĂ©vitations d'Aryan dans le ciel de Hongrie, câest l'espoir du cinĂ©aste qui s'exprime. [...] Il faut saluer le courage politique de KornĂ©l MundruczĂł, artiste en rĂ©sistance dans un pays dirigĂ© par le gouvernement le plus xĂ©nophobe, le plus rĂ©actionnaire d'Europe. Car son grand film aux allures de prophĂ©tie lâaffirme avec force : l'avenir du Vieux Continent, sa chance, et peut-ĂȘtre mĂȘme son salut, viendront des migrants. »[4].
Pour Jean-François Rauger du Monde, « cette symbolique lourdaude apparaßt d'autant plus vaine et confuse qu'elle est portée par une réelle virtuosité de mise en scÚne à base de plans séquences spectaculaires. Une virtuosité provoquant l'indigestion d'un spectateur assommé par ce mélange de brio technique et de maladresse allégorique. »[5].
Pour Didier Péron de Libération, « Il est difficile de comprendre comment un truc aussi objectivement insalubre finit accroché aux avant-postes de la compétition, sauf à imaginer une vague envie de susciter la polémique ou l'énervement. [...] Cette fois, ce sont les migrants qui font les frais d'un traitement cinématographique de choc dans cet incroyable navet mal écrit, mal joué, éclairé avec les filtres jaunes ou verdùtres. Le chef op est pris de bouffées délirantes et tripote comme un perdu le joystick de pilotage du drone qu'il a reçu à son Noël. Il faut avouer qu'il s'applique à illustrer le cruel manque de discernement de la scénariste. [...] N'ayant rien à dire de quelque peu articulé sur l'époque, sinon que nous galopons tous en direction de l'apocalypse, Mundruczó est bien décidé à épater la galerie en faisant vrombir la grosse cylindrée d'effets de manche techniques qui pourraient lui valoir rapidement un accessit à Hollywood pour le prochain Fast and Furious. »[6].
Distinctions
- L'Ătrange Festival 2017: Grand Prix Nouveau Genre.
- Festival de Sitges 2017 : Prix du meilleur film.
Notes et références
- Diane Lestage, « La Lune de Jupiter dĂ©croche le Grand Prix de L'Ătrange festival », sur Le Figaro, (consultĂ© le ).
- Diane Lestage, « âJupiterâs Moonâ Tops Spainâs Sitges Festival », sur Variety, (consultĂ© le ).
- « La Lune de Jupiter », sur Allociné (consulté le ).
- Samuel Douhaire, « La Lune de Jupiter », sur Télérama, (consulté le )
- Jean-François Rauger, « « La Lune de Jupiter » : une symbolique lourdaude pour images virtuoses », sur Le Monde, (consulté le )
- Didier PĂ©ron, « «Jupiterâs Moon» : migrant volant et navet spĂ©cial », sur LibĂ©ration, (consultĂ© le )
Annexes
Bibliographie
- Eithne O'Neill, « La Lune de Jupiter », Positif no 681, Institut LumiÚre-Actes Sud, Paris, , p. 62, (ISSN 0048-4911)
- David Fontaine, « La Lune de Jupiter », Le Canard enchaßné, SAS Les Editions Maréchal-Le Canard enchaßné, Paris, , p. 6, (ISSN 0008-5405).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database