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La Longue Marche des cornichons

La Longue Marche des cornichons (titre original : The Marching Morons) est une nouvelle humoristique et sarcastique de Cyril M. Kornbluth.

La Longue Marche des cornichons
Publication
Auteur Cyril M. Kornbluth
Titre d'origine
The Marching Morons
Langue Anglais américain
Parution
Traduction française
Traduction Dominique Haas
Parution
française
1984
Intrigue
Genre Science-fiction, humour

Publications

Publications aux États-Unis

La nouvelle a Ă©tĂ© initialement publiĂ©e aux États-Unis en sous le titre The Marching Morons (traduction littĂ©rale : « Les idiots en marche Â») dans Galaxy Science Fiction.

Par la suite, elle a été rééditée à de nombreuses reprises dans des recueils de l’auteur ou des anthologies de science-fiction.

Publications en France

La nouvelle est parue dans le recueil Histoires de rebelles en 1984, avec une traduction de Dominique Haas sous le titre La Longue Marche des cornichons.

Elle a reçu le titre Crétins en marche avec une traduction de Robert Louit dans le recueil À chacun son enfer / Crétins en marche publié chez Denoël en 1984, collection Étoile double no 1 (ISBN 2-207-34001-5)[1].

Publications dans d'autres pays

La nouvelle a été publiée dans les pays suivants :

  • en Allemagne sous le titre Der Marsch der Idioten (1969[2], nouvelle publication 1979[3]) ;
  • en Italie sous le titre Gli idioti in marcia (1971)[4] ;
  • aux Pays-Bas sous le titre De Zwakzinnigen Trekken Voorbij (1978)[5].

Principaux personnages

  • Efim Hawkins : il est potier ; il rĂ©anime Barlow, le hĂ©ros.
  • John Barlow : homme venu du passĂ© (1988) et victime d'un choc Ă©lectrique chez son dentiste, il a Ă©tĂ© placĂ© en biostase involontaire.
  • Tinny-Peete : psychiatre, membre de l’Élite mondiale.
  • Ryan-Ngana : membre de l’Élite mondiale.

Résumé

La Terre, dans un futur indéterminé. En fouillant le sol à la recherche de minéraux pour son activité, un potier découvre qu'un homme du XXe siècle a été placé en biostase. Il parvient à le ranimer en lui injectant quelques centilitres de sérum physiologique. Cet homme du XXe siècle, John Barlow, découvre alors un monde bizarre : apparemment, les villes sont bien tenues, le gouvernement fait son travail, les fusées permettent des déplacements faciles, etc.

Mais il finit par dĂ©couvrir l'Ă©tonnante et triste rĂ©alitĂ© : l'espèce humaine est devenue « globalement bĂŞte Â». Les hommes intelligents et travailleurs sont en nombre rĂ©duit, seulement trois millions pour la planète entière, et doivent diriger et superviser les activitĂ©s des milliards d'ĂŞtres humains qui sont idiots comme des cornichons, abrutis par le manque d'Ă©ducation et une tĂ©lĂ©vision abĂŞtissante. Barlow dĂ©couvre que les « humains Ă  intelligence normale » sont devenus, en quelque sorte, les esclaves de la majoritĂ©. Barlow propose un marchĂ© Ă  des reprĂ©sentants de l'Élite mondiale : s'il parvenait Ă  Ă©liminer sans cruautĂ©, sans massacre, et avec dignitĂ©, tous ces citoyens idiots, aurait-il droit Ă  un traitement de faveur ? La rĂ©ponse est oui.

Barlow, avec l'aide de la complicitĂ© des « humains Ă  intelligence normale », se fait dĂ©cerner le titre de Dictateur des États-Unis. Il fait alors diffuser dans les mĂ©dias l'idĂ©e que la colonisation spatiale de VĂ©nus est une entreprise extraordinaire. Il dĂ©clenche en cela la volontĂ©, chez des millions d'AmĂ©ricains, de quitter les États-Unis et d'aller vivre sur VĂ©nus. Des fusĂ©es spatiales sont alors construites ; des milliers, des millions d'ĂŞtres humains quittent la Terre pour coloniser VĂ©nus. Les Mexicains, les Russes, les Chinois, les Français, les Allemands, etc., s'y mettent aussi. L'exode massif a lieu et concerne des milliards de gens. En quelques annĂ©es, par un phĂ©nomène grĂ©gaire, tous ces « cornichons Â» prennent le chemin de l'espace, ne laissant sur Terre que les « humains Ă  intelligence normale ».

Hélas pour lui, Barlow apprend avec surprise que ses « amis » n'entendent pas en rester là : il est menotté et placé contre son gré dans une fusée spatiale, direction Vénus !

La nouvelle se conclut de la manière suivante :

« Écrasé et tordu par l'accélération, Barlow réalisait qu'il y avait des choses qui n'avaient pas changé, qu'on n'inviterait jamais le bourreau à sa table quel que fût le prix qu'on le payait pour faire le sale boulot, que la vérité finit toujours par se savoir et que le crime ne paie que temporairement. La dernière chose qu'il devait apprendre, c'est que la mort est la fin de la douleur »

.

Incipit et préface

La nouvelle est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un citation de Jules Vallès, tirĂ©e de L'InsurgĂ© : « Ceux qui croient que les chefs mènent les insurrections sont de grands innocents Â».

Dans l'Ă©dition de la nouvelle publiĂ©e dans Histoires de rebelles, le prĂ©facier indique : « (…) Kornbluth, comme Leiber, pense que toute rĂ©volte tend au pouvoir et qu'une telle entreprise est vouĂ©e Ă  Ă©chouer en rĂ©ussissant, par un effet de passage Ă  la limite. MĂŞme si le leader n'est que le plus habile. MĂŞme s'il croit que son contrat de leadership a d'autres fins que l'ambition. Il vient toujours un moment oĂą le stratège est portĂ© par sa propre stratĂ©gie, oĂą la fonction crĂ©e l'organe. Et un moment oĂą l'on a pressĂ© l'orange… ».

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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