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La Franciade

La Franciade est une épopée inachevée de Pierre de Ronsard, qui devait constituer l'histoire chantée de la nation française.

Première édition de La Franciade (1572).

Genèse et publication

Ronsard entreprit la rĂ©daction de la Franciade Ă  la demande d’Henri II. Mais, après avoir publiĂ©, en 1572, les quatre premiers chants d’un poème qui devait en compter vingt-quatre, la mort de Charles IX, pour qui il rimait les aventures de Francus, lui « vainquit le courage Â», et il lui en aurait fallu beaucoup pour Ă©crire encore vingt chants sur le mĂŞme ton. Après cet Ă©chec, Ronsard prĂ©fĂ©ra se retirer au prieurĂ© de Saint-Cosme, Ă©tant de plus tombĂ© en disgrâce Ă  la mort de Charles IX et Ă  l’accession au trĂ´ne d’Henri III.

Rédigé, à la demande expresse du roi Charles IX, non pas en alexandrins, qu'il manie si largement dans les Discours, mais en décasyllabes, le poème a pour thème l'histoire de ce Francion ou Francus, prétendu fils d'Hector, qui aurait été à l'origine de la nation française : il reprend la légende de l'origine troyenne des Francs en vogue à l'époque.

Les arguments rédigés par Amadis Jamyn sur les indications de Ronsard ont permis de conserver le sujet de la Franciade.

Sujet

Francus, fils d’Hector, vient avec une colonie de Troyens fonder la monarchie française.

Au chant Ier, les dieux dĂ©cident que le fils d’Hector, Ă©levĂ© incognito en Épire, par sa mère Andromaque et son oncle HĂ©lĂ©nus, partira pour la Gaule. Mercure vient prĂ©venir HĂ©lĂ©nus ; on prĂ©pare une flotte.

Au chant IIe, la flotte vogue sur la mer. Neptune et Junon s’entendent pour la dĂ©truire par une tempĂŞte ; six vaisseaux seulement abordent en Provence. Le roi du pays, DicĂ©e, rencontre les naufragĂ©s, et leur offre l’hospitalitĂ©. DicĂ©e a deux filles, Hyante et Clymène, qui, toutes deux, s’éprennent de Francus. Celui-ci dĂ©fie un gĂ©ant qui avait enlevĂ© le fils de DicĂ©e ; il le tue, et dĂ©livre le jeune OrĂ©e.

Au chant IIIe, Dicée offre à Francus sa fille Hyante en mariage, mais Clymène continue à l’aimer, et lui envoie une lettre pour lui déclarer sa passion. Francus la dédaigne et elle se précipite dans la mer.

Au chant IVe, Hyante, qui a la connaissance de l’avenir, dévoile à Francus la suite de ses destinées, et lui montre les rois francs qui doivent lui succéder. Le poème s’arrête à Charles Martel[1].

RĂ©ception

Selon Gustave Lanson, La Franciade a été admirée à son apparition mais fut « sans influence : ce qui compte, ce ne sont pas les chants imprimés en 1572, c’est le dessein annoncé bien des années auparavant par Ronsard de tenter l’épopée, c’est la confiance unanime des poètes et du public qui, avec Du Bellay, le désignaient pour le souverain effort du poème héroïque, c’était l’admiration grave, le respectueux enthousiasme dont pendant tant d’années on entoura celui qui marchait dans les voies d’Homère et de Virgile. La gloire épique de Ronsard réside dans l’opinion qui précéda, qui attendit son œuvre, et non dans l’œuvre même, qui, somme toute, fit un médiocre bruit[2]. »

Annexes

Articles connexes

Notes

  1. Charles Marc Des Granges, Histoire illustrée de la littérature française, Paris, Hatier, (lire en ligne), p. 202-3.
  2. Gustave Lanson, Histoire de la littérature française, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 283.
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