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La Femme des steppes, le Flic et l'ƒuf

La Femme des steppes, le Flic et l'ƒuf (Öndög, "l'Ɠuf" en mongol) est un film mongol rĂ©alisĂ© par Wang Quan'an, sorti en 2019.

La Femme des steppes, le Flic et l'ƒuf

Titre original Öndög
RĂ©alisation Wang Quan'an
Scénario Wang Quan'an
Pays de production Drapeau de la Mongolie Mongolie
Genre Drame
DurĂ©e 100 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Une Ă©quipe de chasseurs parcourt la steppe de nuit, croise un troupeau de chevaux sauvages, et stoppe devant le corps dĂ©nudĂ© d'une femme manifestement morte. La police intervient dĂ©sarmĂ©e, rĂ©quisitionne une femme Ă  chameau de Bactriane, capable de tirer au fusil sur un loup solitaire trop proche. Un policier dĂ©butant, de 18 ans, courageux, ou simplement naĂŻf, est laissĂ© pour la nuit Ă  surveiller le cadavre et la scĂšne du crime. Le chef lui prĂȘte une Ă©charpe et des gants plus rĂ©sistants. La jeune femme, 20-30 ans, dĂ©jĂ  repartie, et trĂšs prise Ă  Ă©lever seule un troupeau de moutons, et quelques autres bĂȘtes, est forcĂ©e de surveiller le jeune policier.

La steppe, vide, presque rase, est le dĂ©cor extĂ©rieur essentiel, et glacĂ©, avec des ciels (prenant 60 Ă  90 % de l'image, souvent splendide. Les scĂšnes extĂ©rieures rapprochĂ©es concernent l'Ă©levage (abattage et dĂ©peçage d'un mouton, vĂȘlage d'une vache) et sont rĂ©alisĂ©es par un jeune ami de l'Ă©leveuse, qui lui suggĂšre de prendre vite un homme pour rĂ©aliser toutes ces tĂąches. Elle vit seule dans sa yourte. Son ami, plus mobile et alcoolisĂ©, circule (lentement) Ă  moto. Elle le joint, quand elle veut, par tĂ©lĂ©phone portable (batteries sur cellules photovoltaĂŻques).

La bergĂšre prĂ©pare une soupe au mouton, qu'elle ramĂšne avec une bouteille de vodka au jeune policier, mal prĂ©parĂ© Ă  ce genre de tĂąches, marche, sautille, Ă©coute de la musique (mongole aussi bien qu'amĂ©ricaine (Elvis Presley). Elle passe une partie de la nuit adossĂ©e avec lui Ă  son chameau Ă  deux bosses, qui protĂšge du vent le feu qu'elle entretient. Ils discutent, elle confesse le policier timide, le pousse Ă  manger, boire et fumer, et lui donne des conseils de sĂ©duction : cesse d'ĂȘtre un homme, regarde comme un animal, comme un loup. Puis...

Leur scÚne est troublée par l'arrivée de la louve, qui a besoin de nourrir ses petits. La bergÚre l'abat. Au matin, la police est là, photographie, présente le suspect au cadavre, emporte les deux corps. Le vieux policier, qui va partir à la retraite, félicite le petit jeune, et lui conseille de remercier la fermiÚre.

L'Ă©leveuse va au dispensaire demander un test de grossesse, positif, reçoit les conseils pour un avortement mĂ©dicamenteux. Elle hĂ©site. La scĂšne du vĂȘlage permet Ă  son ami de lui offrir un Ɠuf de dinosaure, une des rares ressources (pillĂ©es) de Mongolie.

Le jeune policier est en charge lors de l'autopsie du cadavre. Il offre une cigarette au suspect. Le chef joue Ă  l'accordĂ©on, au nom du jeune, une chanson pour la fin de stage de la jeune stagiaire qui retourne Ă  Oulan Bator. Les deux jeunes passent quelques heures ensemble, de nuit, Ă  moto, elle lĂąchant des pĂ©tards. Il la raccompagne Ă  l'arrĂȘt du train.

AprĂšs le vĂȘlage, le veau est ramenĂ© au chaud dans la yourte. Le coupe se refait. Le garçon regrette que leurs deux premiers enfants n'aient pas Ă©tĂ© menĂ©s Ă  terme. Il a ramenĂ© des pommes du commerce du village. Elle lui montre son test de maternitĂ© : J'ai un Ɠuf en moi. [...] Comme ça, les dinosaures ne vont pas disparaĂźtre. Le couple s'unit.

DĂ©cors immensĂ©ment vides et froids, Ă©levage extensif, vie Ă©loignĂ©e des regroupements humains et des usines, dĂ©placements lents et frĂ©quents, personnages plutĂŽt esseulĂ©s (et ne demandant qu'Ă  ne plus l'ĂȘtre), sentimentalitĂ© sous vĂȘtements fourrĂ©s, animaux pas plus idĂ©alisĂ©s que les humains : maternitĂ©, naissance, souffrance, sexualitĂ©, mort... sans rĂ©fĂ©rence Ă  aucun au-delĂ , ni Ă  aucune (autre) idĂ©ologie.

Fiche technique

Distribution

  • Dulamjav Enkhtaivan : la bergĂšre
  • Aorigeletu : le berger
  • Gangtemuer Arild : le chef de la police
  • Norovsambuu : le jeune policier

Tournage

Le réalisateur a choisi pour une question de censure de filmer le film en Mongolie-Extérieure, contrairement à son film Le Mariage de Tuya tourné en Mongolie[1]. Avec son chef opérateur français Aymerick Pilarski, ils tournent uniquement en lumiÚre naturelle, ou avec des sources lumineuses présentes dans l'histoire (lampe frontale...). Wang Quan'an cite Fellini et Godard parmi les influences picturales du film[2].

Sortie

Accueil critique

En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,8/5[3].

Distinctions

RĂ©compenses

SĂ©lections

Notes et références

  1. Marie Sauvion, « La Femme des Steppes, le Flic et l'Oeuf », sur Telerama.fr (consulté le )
  2. Gregory Coutaut, « Entretien avec Wang Quan’an », sur LePolyester.com, (consultĂ© le )
  3. « La Femme des steppes, le Flic et l'ƒuf », sur AllocinĂ© (consultĂ© le ).
  4. (es) « ‘Öndög’' gana la Espiga de Oro de la Seminci », sur El PaĂ­s, (consultĂ© le ).
  5. « PalmarÚs 2019 », sur Festival des trois continents, (consulté le ).

Liens externes

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