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La Cigogne en papier

La Cigogne en papier (æŠ˜é¶ŽăŠćƒ, Orizuru Osen) est un film japonais muet de Kenji Mizoguchi[1] sorti en 1935, adaptĂ© de la nouvelle BaishokĆ« kamonanban de Kyƍka Izumi.

La Cigogne en papier
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Isuzu Yamada.
Titre original æŠ˜é¶ŽăŠćƒ
Orizuru Osen
RĂ©alisation Kenji Mizoguchi
Scénario Tatsunosuke Takashima
Kyƍka Izumi (nouvelle)
Acteurs principaux
Sociétés de production Daiichi Eiga
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame
Durée 87 minutes
Sortie 1935

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans l'attente d'un train retardĂ©, le docteur Sokichi Hara se remĂ©more ses annĂ©es de jeunesse : il songe Ă  Osen, la geisha qui, jadis, l'avait recueilli et l'avait sauvĂ© d'un suicide. Osen, honteusement exploitĂ©e par une bande de trafiquants, avait pu courageusement rompre avec ceux-ci, puis se consacrer Ă  Sokichi, lui permettant de manger Ă  sa faim et de poursuivre des Ă©tudes en mĂ©decine. Elle estimait ainsi combler les vƓux de la grand-mĂšre du jeune homme dont elle croyait ĂȘtre la rĂ©incarnation. Mais, un jour, accusĂ©e de vol et de prostitution, Osen fut arrĂȘtĂ©e. AprĂšs des adieux dĂ©chirants, elle transmit Ă  Okichi une cigogne en papier qu'elle sortit de son kimono. ProfondĂ©ment Ă©mu, le jeune homme fut, Ă  cet instant-lĂ , renversĂ© par l'automobile d'un de ses enseignants qui, pris de compassion, l'aida et le protĂ©gea. Les pensĂ©es du mĂ©decin sont maintenant interrompues par l'arrivĂ©e du train. Au mĂȘme moment, il est appelĂ© pour soigner en urgence une passagĂšre Ă©vanouie. Il reconnaĂźt avec stupĂ©faction Osen. TransfĂ©rĂ©e dans un hĂŽpital, celle-ci, traumatisĂ©e et apathique, ne reconnaĂźt plus personne et lorsqu'elle sort de son mutisme, elle hurle que les hommes sont des bĂȘtes.

Fiche technique

Isuzu Yamada dans La Cigogne en papier.

Distribution

Commentaire

  • Orizuru Osen est le dernier film muet de Kenji Mizoguchi et le plus beau de ceux que l'on a conservĂ©s. Tardivement dĂ©couvert en Europe, « il est digne absolument des chefs-d'Ɠuvre des annĂ©es 50. [...] Dans la seconde partie du film, [...] la qualitĂ© Ă  la fois apaisĂ©e et dĂ©chirante de l'Ă©motion qui naĂźt et se dĂ©veloppe au cours du rĂ©cit Ă©voquent, avec vingt ans d'avance, La Vie d'O'Haru femme galante et La Rue de la honte. [...] La derniĂšre demi-heure contient ainsi une sorte de condensĂ© poĂ©tique de l'Ɠuvre de Mizoguchi. Si l'homme doit tout Ă  la femme, celle-ci, dĂ©pendante, sacrifiĂ©e, amoureuse jusqu'au-delĂ  de l'amour, est chez Mizoguchi le pivot de l'univers et, pour l'artiste, le motif essentiel de toute peinture. »[5]

Notes et références

  1. Festival international du film de La Rochelle, « Cigogne en papier (la) », sur archives.festival-larochelle.org,
  2. (ja) La Cigogne en papier sur la Japanese Movie Database
  3. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du 22 octobre 2020 sur Internet Archive)
  4. « La Cigogne en papier », sur Centre national du cinéma et de l'image animée (consulté le )
  5. Jacques Lourcelles : Dictionnaire du cinĂ©ma/Les films, Éditions Robert Laffont, Paris, 1992, (ISBN 2-221-09112-4).

Liens externes

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