La Belle Impéria
La Belle Impéria est un conte d'Honoré de Balzac. Il fait partie du recueil Les Cent Contes drolatiques publié à Paris, chez C. Gosselin (et E. Werdet) de 1832 à 1837. Ce récit avait été proposé en à Véron, directeur de la Revue de Paris, mais ce dernier n'avait pas osé le publier en raison de son anticléricalisme, surtout après le pillage des églises qui venait d'avoir lieu à Paris[1].
C'est une satire féroce de la morale du clergé catholique. On y voit la courtisane Impéria séduire des cardinaux et des princes et les mener par le bout du nez.
Celui qui affirmait : « J’écris à la lueur de deux vérités éternelles : la religion, la monarchie, deux nécessités que les événements proclament[2] […] », était aussi, comme l'a remarqué bien plus tard Pierre Barbéris, un révolté : « Chacun sait que ce gros homme entendait faire une œuvre de défense et illustration des défenses sociales, voire de l'ordre moral, et qu'il a dressé, en fait, le plus formidable acte d'accusation qui ait jamais été lancé contre une civilisation[3]. »
Une statue d'Imperia, œuvre de Peter Lenk (1993), se trouve à l'entrée du port de Constance en Allemagne, pour commémorer le Concile de Constance.
Notes et références
- Bertault 1980, p. 201.
- Avant-propos de Balzac à Jésus-Christ en Flandre (1842), cité par Samuel S. de Sacy dans la notice sur Jésus-Christ en Flandre, Gallimard, coll. « Folio classique », p. 266.
- Le Monde de Balzac, Ă©d. Arthaud, 1973, p. 19.
Bibliographie
- Philippe Bertault, Balzac et la religion, Paris, Slatkine, (réimpr. 1980).
Article connexe
Adaptation musicale
Madonna Imperia, de Franco Alfano, livret d'Arturo Rossato d'après La Belle Impéria conte drolatique, comédie musicale en 1 acte (Turin, 1927).