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Laërte

Dans la mythologie grecque, Laërte (en grec ancien Λαέρτης / Laértês) est le fils d'Arcésios, roi d'Ithaque, et de Chalcoméduse. Il a pour enfants Ulysse et Ctimène avec sa femme Anticlée, fille du voleur Autolycos et d'Amphithée. Néanmoins, Anticlée a auparavant été violée par Sisyphe, ce qui remet en cause la filiation avec Ulysse. Sa famille était originaire de Céphallénie.

Laërte
Biographie
Nom dans la langue maternelle
Λᾱέρτης
Père
Mère
Conjoint
Enfants
Autres informations
Vénéré par
Laërte, Pénélope et Télémaque. Miniature de Robinet Testard extraite des Epistres d'Ovide (traduction d'Octavien de Saint-Gelais, 1496-1498), BnF (Cote : Français 875)

Quand Ulysse eut atteint sa majorité, Laërte lui transmit le pouvoir royal, vraisemblablement à cause de son grand âge[1]. Pendant son absence, il se retira désespéré à la campagne, dans son domaine, avec pour seule compagnie sa servante, le mari de celle-ci et leurs enfants[2]. Il cultiva lui-même la terre pour adoucir sa tristesse[3]. Il n’eut pas le courage de défendre Pénélope et Télémaque contre les prétendants de Pénélope.

Lorsqu’Ulysse rentra à Ithaque, il alla voir son père pour lui annoncer son retour. Celui-ci sortit de sa triste retraite. Rajeuni grâce à un bain magique, Athéna l'anima d'une « vigueur nouvelle ». Ainsi, il aida son fils à repousser l'assaut des parents des prétendants massacrés. Il tua Eupithès, le père d'Antinoos. C'est pour Laërte que Pénélope tissait et détissait un voile funéraire alors qu'elle attendait désespérément le retour d'Ulysse.

Il avait dans sa jeunesse fait partie des Argonautes, il aurait d'ailleurs été blessé tout comme Jason, Atalante et les Thespiades, mais Médée les aurait guéris en peu de jours, au moyen de quelques herbes [4].

Il ferait aussi partie des chasseurs de Calydon[5].

Interprétations

De nombreux commentateurs ont, au cours de l'histoire, réinterprété le linceul de Laërte. Pour l'archevêque Eustathe, son déliement correspond à la « solution que les philosophes appellent analyse »[6]. Selon le philosophe d'Hooghvorst, il s'agit du voile de « cet Art ancien, perdu et oublié », dont seule Pénélope peut résoudre la trame[7].

Sources

  • Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], I, 189 et suiv. ; XI, 187 et suiv. ; XVI, 138 et suiv. ; XXIII, 359 et suiv. ; XXIV, 205 et suiv.

Notes

  1. Christian-Georges Schwentzel, La fabrique des chefs, Paris, Vendémiaire, , p. 109-110
  2. Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Grands dictionnaires », (1re éd. 1951) (ISBN 2-13-050359-4).
  3. Cicéron, Caton l'Ancien ou De la vieillesse, IV.
  4. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 43.
  5. Michael Grant et John Hzel, Dictionnaire de la Mythologie, 2010.
  6. H. van Kasteel, Questions homériques : physique et métaphysique chez Homère, Grez-Doiceau, Beya, , LXXXVIII + 1198 (ISBN 978-2-9600575-6-0 et 2-9600575-6-2), p. 602.
  7. H. van Kasteel, Questions homériques, p. 981.

Liens externes

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