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L'Autorité

L’Autorité est un journal politique français, de tendance bonapartiste, qui a paru entre 1886 et 1914.

L'Autorité
Image illustrative de l’article L'Autorité
L’Autorité et son directeur, Cassagnac (carte postale de 1902).

Pays France
Langue français
Périodicité quotidien
Genre Presse politique
Prix au numéro 15 puis 5 centimes
Diffusion 25 000 ex. (1898)
Fondateur Paul de Cassagnac
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Paris

ISSN 1255-9830

Histoire

Le , Albert de Loqueyssie, nouveau propriĂ©taire du Pays, congĂ©die le rĂ©dacteur en chef de ce journal, l'homme politique et polĂ©miste bonapartiste Paul de Cassagnac[1]. Cette rupture couvait depuis le passage du Pays entre les mains de Loqueyssie, ce dernier Ă©tant un « jĂ©rĂ´miste Â», c'est-Ă -dire un bonapartiste de gauche, tandis que Cassagnac est un partisan du bonapartisme autoritaire alors incarnĂ© par le prince Victor[2].

Le suivant, Cassagnac est rejoint par plusieurs rĂ©dacteurs du Pays (dont Albert Rogat, Paul de LĂ©oni et A. Deflou) pour lancer un nouveau quotidien intitulĂ© L’AutoritĂ©. Il en assure la direction politique et en rĂ©dige les Ă©ditoriaux. La devise du journal, affichĂ©e en sous-titre, « Pour Dieu, pour la France ! Â»[3], fait Ă©cho au catholicisme ardent de Cassagnac[4]. Ses bureaux sont tout d'abord installĂ©s au no 10 de la rue du Faubourg-Montmartre[5].

Face au bonapartisme « victorien Â» intransigeant prĂ´nĂ© par Le Pays sous la direction de Robert Mitchell[6], L’AutoritĂ© dĂ©veloppe le « solutionnisme Â», concept politique inventĂ© par Cassagnac, consistant en une politique antirĂ©publicaine d'union des droites ouverte aussi bien aux royalistes qu'aux déçus du rĂ©gime en place et dĂ©passant la question dynastique[7] (d'oĂą le surnom de « n'importequisme Â» qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©)[4].

Avec son rival, Le Petit Caporal, L’AutoritĂ© est l'un des derniers journaux bonapartistes influents Ă  l'Ă©chelle nationale[8]. Grâce Ă  la personnalitĂ© de son directeur, son tirage est de 25 000 exemplaires en 1898[3].

Au cours de l'affaire Dreyfus, le journal exprime aussi bien les doutes précoces de Cassagnac quant à la culpabilité du capitaine que la défiance de l'éditorialiste à l'encontre des dreyfusards[9].

Après la mort de Cassagnac, le titre survit sous la direction de ses fils, Paul-Julien et Guy de Cassagnac, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale[10].

Une relance du titre est tentée, mais de manière non durable, en 1928-1929[10].

Collaborateurs notables

Références

  1. Mermet (1886), p. 111-112.
  2. Le Matin, 14 mai 1885, p. 1.
  3. Joly (2008), p. 226.
  4. Joly (2005), p. 91.
  5. Mermet (1887), p. 107.
  6. Joly (2008), p. 223.
  7. Le XIXe siècle, 20 février 1886, p. 2-3.
  8. Joly (2005), p. 18.
  9. Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014, p. 222 et 304.
  10. Notice du catalogue de la BNF (consultée le 2 avril 2018).
  11. Le Gaulois, 20 août 1890, p. 3.
  12. Joly (2005), p. 123.
  13. Gil Blas, 4 février 1904, p. 1.
  14. L'Action française, 27 janvier 1924, p. 1.
  15. Joly (2005), p. 246.

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul de Cassagnac, Pour Dieu, pour la France !, Paris, 1905, 8 volumes (recueils d'articles parus dans Le Pays et L'AutoritĂ©) :
  • Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et gĂ©ographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, HonorĂ© Champion, 2005, p. 18.
  • Bertrand Joly, Nationalistes et conservateurs en France (1885-1902), Paris, Les Indes savantes, 2008, p. 225-226.
  • Émile Mermet, Annuaire de la presse française, Paris, 1886, p. 111-112.
  • Émile Mermet, Annuaire de la presse française, Paris, 1887, p. 107.

Liens externes

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