L'Audiernais
L'Audiernais est un bateau de charge de type gabare, construit en 1936 à Audierne dans le Finistère au chantier naval Émile Morvan.
L'Audiernais | |
Port-Rhu (Douarnenez) | |
Type | Navire de charge |
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Gréement | Ketch |
Histoire | |
Chantier naval | Morvan Émile Le Faou |
Lancement | 1936 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 17,50 m |
Maître-bau | 5,45 m |
Tirant d'eau | 1,80 m |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Port-Launay France |
Protection | Classé MH (1988) |
C'est un ketch mixte, voiles et moteur, au gréement aurique, avec un moteur Bolinder (35 ch) à l'origine.
Son immatriculation est : LR 300121 U (La Rochelle).
L'Audiernais fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [1].
Histoire
L'Audiernais a été construit en 1936-1937 pour la Société de bornage audiernais. Il faisait du cabotage pour cette société jusqu'en 1952, avec un équipage de 4 à 6 hommes. Il pouvait transporter jusqu'à 50 tonnes de charge. Il était immatriculé au quartier maritime d'Audierne.
Il transporta du charbon pour Audierne, du vin en tonneaux pour Brest, du bois en provenance de la rivière de Landévennec, du sel de l'île de Noirmoutier.
En 1968, il est équipé pour la pêche à la langouste. Sa cale est lestée avec 20 tonnes de sable et un vivier y est installé. Il fera cette pêche côtière jusqu'en fin 1974 en étant immatriculé au quartier maritime de Morlaix.
En 1986, il subit des transformations et des aménagements intérieurs pour du transport de passagers avec une homologation de « NUC: Navire de plaisance à Utilisation Commerciale ». Il pratiquera la navigation côtière jusqu'en 1996.
Restauration
En 1998, L'Audiernais est mis en cale-sèche dans les locaux de l'association Les Chantiers Tramasset[2] au Tourne en Gironde pour une expertise avant restauration.
Cette restauration[3] sera entreprise en plusieurs tranches pour permettre à cette entreprise de continuer l'entretien et la construction de bateaux traditionnels de pêche et de plaisance de la région.
- 1re tranche : remplacement des membrures de chĂŞne ( Ă )
- 2e tranche : remplacement de l'étrave (de février à )
- 3e tranche : reprise totale de la voûte (novembre et )
- 4e tranche : reprise des serres ()
- 5e tranche : reprise des barrots et des plats-bords (octobre Ă )
- 6e tranche : rebordage de la coque (janvier Ă ) qui a souffert de sa longue mise hors d'eau.
- 7e tranche : remplacement de la quille en chêne () à la place d'un ressemelage car celle-ci est trop usée.
- 8e tranche : pontage en sapin rouge ()
- 9e tranche : étanchéité et finitions (juin et ).
Sa remise à l'eau fut effectuée le . Homologué pour le transport de passagers il fut basé à Pauillac en Gironde d'où il navigua pour le compte de la société Delphinus. Après avoir séjourne au Port-Rhu de Douarnenez, il est dorénavant basé à Port-Launay[4].