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L'Anticoncept

L'Anticoncept est un film de la période lettriste de Gil Joseph Wolman, réalisé en 1951 et projeté pour la première fois le au ciné-club Avant-Garde 52 (musée de l'Homme).

L'Anticoncept

RĂ©alisation Gil Joseph Wolman
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Essai cinématographique
Sortie 1952

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Thème

Ce film rĂ©alisĂ© en format 35 mm muet est composĂ© de deux images consĂ©cutives qui se rĂ©pètent, un rond blanc et un noir complet. Il est projetĂ© sur un ballon-sonde mĂ©tĂ©o gonflĂ© Ă  l’hĂ©lium placĂ© devant les rideaux qui n'ont pas dĂ©voilĂ© la toile traditionnelle. Les ronds blancs apparaissent comme des flashes, ils Ă©pousent la forme du ballon sonde donnant l’impression d’une projection en relief. Les passages du noir complet au blanc alternent avec un rythme irrĂ©gulier crĂ©ant un effet stroboscopique. Le film dure 60 min, il est accompagnĂ© d’une source sonore indĂ©pendante.

Constitué de courtes réflexions sur la vie, l'amour et l'art, on y entend la voix de Gil J Wolman disant un texte explicatif au début puis un texte non-narratif entrecoupé de "mégapneumies" [1] la nouvelle poésie sonore qu'il a inventée, basée sur le souffle.

"Si les films d’Isou (séparation totale du son et de la bande image) et de Lemaître (intégration des spectateurs dans l’action du film) sont esthétiquement liés par des images dites ciselantes, le film de Wolman provoque une rupture, dans ce qui est déjà une rupture dans l’histoire du cinéma et entraîne à sa suite en 1952 le film de Guy Debord : Hurlements en faveur de Sade (lui aussi en absence d’images et alternance de noirs et blancs, film du reste dédié à Wolman) ainsi que Tambours du jugement premier de François Dufrêne qui n’a plus d’écran ni pellicule, le film étant lu in situ. L’Anticoncept subversif par son absence d’images sera interdit par la censure et Wolman devra subir les relances des laboratoires professionnels afin de payer les dettes contractées."[2]

Autour du film

Le texte du film a d'abord été publié dans l'unique numéro de la revue lettriste Ion en .

Le film a été interdit de projection le 2 août 1952 par la Commission de contrôle des films cinématographiques.

Le film, qui fait suite à Traité de bave et d'éternité d'Isidore Isou (1951) et concomitant au film, Le film est déjà commencé ? de Maurice Lemaître (1951), influencera Guy Debord, qui s'en inspire dans son premier film Hurlements en faveur de Sade, réalisé en 1952.

Notes et références

  1. On retrouve "L'Avant-Œuvre" dans L’Anticoncept, Joseph Wolman, Editions Allia, 1994
  2. (en + fr) FrĂ©dĂ©ric Acquaviva, I am immortal and alive Gil J Wolman, Macba (Barcelone) et MusĂ©e de Serralves (Porto), (ISBN 978-84-92505-40-1, lire en ligne), p. 13-14

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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