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L'Ami retrouvé (film)

L'Ami retrouvé (titre original : Reunion) est un film franco-germano-britannique, réalisé par Jerry Schatzberg, sorti en 1989 et librement adapté du récit homonyme de Fred Uhlman, paru en 1971.

L'Ami retrouvé

Titre original Reunion
RĂ©alisation Jerry Schatzberg
Scénario Harold Pinter
Acteurs principaux
Sociétés de production Films Ariane
FR3 Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Drame
DurĂ©e 110 minutes
Sortie 1989

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

1988. Hans Strau (nommé Hans Schwarz dans le livre), avocat d'affaires new-yorkais, se rend à Stuttgart, ville où il est né et qu'il a quittée en 1932 alors qu'il n'avait que seize ans. Son meilleur ami d'études nommé Konrad suivait avec lui les cours du Karl Alexander Gymnasium. Le comte Konradin Von Lohenburg (nommé Konrad Von Hohenfels dans le livre), était le descendant d'une vieille famille aristocratique. L'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler interrompit cette relation. Les parents de Hans étaient juifs, tandis que Konrad sympathisait avec les idées du nouveau pouvoir. Envoyé en Amérique par ses parents avec son oncle, Hans apprit ensuite leur mort : un suicide par l'ouverture du gaz. En effet, ses parents commençaient à être persécutés et se refusaient à quitter l'Allemagne leur patrie. Lors de son retour en Allemagne, Hans découvre que la demeure des Lohenburg est devenue un centre de tri des impots, puis, il apprend l'itinéraire tragique de Konrad, impliqué dans le complot contre Hitler et exécuté.

Fiche technique

Distribution

  • Jason Robards : Henry Strauss
  • Christien Anholt : Hans Strauss
  • Samuel West : Konrad von Lohenburg
  • Bert Parnaby : docteur Jakob Strauss, le père de Hans
  • Barbara Jefford : Mme Strauss, la mère de Hans
  • Shabah Ronay : Gertrud, la cousine de Konrad (jeune)
  • Dorothea Alexander : Gertrud (âgĂ©e)
  • Roland Schäffer : le juge Freisler
  • Helmut Krauss : le prĂ©sentateur tĂ©lĂ©
  • Maureen Kerwin : Lisa, fille de Henry
  • Jacques Brunet : comte von Lohenburg, le père de Konrad
  • Françoise Fabian : comtesse von Lohenburg, la mère de Konrad

Autour du film

  • « C'est en France, grâce Ă  la productrice Anne François, que Jerry Schatzberg trouva avec Reunion (L'Ami retrouvĂ©) un nouveau sujet Ă  sa mesure et son meilleur film depuis Scarecrow (L'Épouvantail). Un beau et court rĂ©cit de Fred Uhlman, adaptĂ© Ă  la fois de manière inventive et elliptique par Harold Pinter [...] qui rajouta un prĂ©sent Ă  cette histoire : l'Allemagne actuelle que vient visiter un Henry Strauss (Jason Robards) Ă  la recherche de son passĂ© (une amitiĂ© qui l'unit lui, jeune juif, Ă  un fils de hobereau qui devient supporter d'Hitler). »[1]
  • Harold Pinter admirait la forme du livre tout en Ă©tant plus rĂ©servĂ© sur les dialogues. En revanche, le cadre historique - l'annĂ©e 1932 en Allemagne - l'intĂ©ressait tout particulièrement. Selon lui, « c'Ă©tait ce moment prĂ©cis oĂą le rideau commençait Ă  descendre sur le monde et sur des millions d'hommes qui allaient mourir. »[2]
  • Au principe littĂ©raire du rĂ©cit (Henry - Hans Schwarz chez Fred Uhlman - Ă©voque ses rĂ©miniscences Ă  travers une missive envoyĂ©e par le Karl Alexander Gymnasium), Jerry Schatzberg et son scĂ©nariste substituent l'idĂ©e d'un voyage Ă  Stuttgart. Cette conception « n'est pas seulement dynamique. Du rĂ©cit de 1932, dĂ©sormais enchâssĂ© entre deux Ă©pisodes au prĂ©sent, le spectateur en attend une clĂ© Ă  la situation de dĂ©part dont les mobiles sont laissĂ©s dans l'obscuritĂ©. Un second principe de rĂ©cit - les flashes au statut imprĂ©cis dont le sens n'apparaĂ®t que progressivement - crĂ©e un suspense qui porte moins sur l'action elle-mĂŞme que sur ses motivations : que cherche Henry ? Quelle blessure secrète l'anime ("Mes blessures ne sont pas cicatrisĂ©es, et chaque fois que l'Allemagne se rappelle Ă  moi, c'est comme si on les frottait de sel", dit le hĂ©ros de Fred Uhlman) ? Mais, il ne s'agit pas seulement d'une commoditĂ© stylistique. L'aventure qui nous est contĂ©e est, en effet, moins factuelle - que s'est-il passĂ© en Allemagne en 1932 ? - que psychologique. Une plongĂ©e dans le passĂ© est devenue, aujourd'hui, indispensable Ă  Henry, tel un exorcisme, une cure psychanalytique. »[3]
  • Comme dans Puzzle of a Downfall Child (1970) et, Ă©galement, dans Scarecrow (1973), le retour vers un passĂ© qu'il faut reconstituer, mettre Ă  jour (recoller les morceaux) confirme une prĂ©occupation majeure dans l'Ĺ“uvre de Jerry Schatzberg.
  • « Pour Ă©voquer ces souvenirs, Schatzberg et son chef-opĂ©rateur Bruno de Keyzer [...] ont mis au point un procĂ©dĂ© audacieux, mĂŞlant couleur et noir et blanc. Cela donne une image presque monochrome, oĂą se dĂ©tachent certaines couleurs aux teintes passĂ©es [...] accentuant l'austĂ©ritĂ©, la rigueur du traitement qui jamais ne va solliciter l'Ă©motion. »[4]
  • Il s'agit du dernier film sur lequel a travaillĂ© le cĂ©lèbre dĂ©corateur Alexandre Trauner.

Références

  1. J.-P. Coursodon/Bertrand Tavernier in : 50 ans de cinéma américain, Éditions Nathan, Paris, 1995.
  2. L'Ami retrouvé in : Collège au cinéma, dossier 151 par Joël Magny, Michel Cyprien et Yvette Cazeaux. Éditions du Centre national du cinéma et de l'image animée, 2010.
  3. L'Ami retrouvé, dossier Collège au cinéma, op. cité.
  4. J.-P. Coursodon et B. Tavernier : op. cité.

Liens externes

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