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LĂ©opold d'Alpandeire

Léopold d'Alpandeire (en espagnol : Leopoldo de Alpandeire), né en 1864 à Alpandeire et mort en 1956 à Grenade, est un frère mineur capucin espagnol, reconnu pour la qualité et la durée de son apostolat à Grenade, durant près de quarante ans. Il a été béatifié en 2010 par le pape Benoît XVI.

LĂ©opold d'Alpandeire
Image illustrative de l’article Léopold d'Alpandeire
Bienheureux, religieux
Naissance 24 juin 1864, Alpandeire, royaume d'Espagne
Décès 9 février 1956, Grenade, État espagnol
Nationalité Espagnol
Ordre religieux Frères mineurs capucins
Vénéré à l'église des Capucins de Grenade
Béatification 12 septembre 2010 par le pape Benoît XVI
Vénéré par l'Église catholique
Fête 9 février

Il est commémoré le 9 février selon le Martyrologe romain[1].

Biographie

Dans les collines

Francisco Tomas de San Juan Bautista Marquez Sanchez est né le à Alpandeire, un petit village situé dans les collines de la Serraria de Ronda, en province de Malaga (Espagne). Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants : trois garçons (dont l'un mourra lors de la guerre de Cuba) et une fille. Les parents, Diego Marquez Arreba et Jeronima Sanchez Jiménez, sont exploitants agricole : ils vivent modestement, sur leurs terres, de la culture des céréales et des amandiers, et de l'élevage d'un troupeau caprin.

Baptisé le et confirmé le , Francisco manifeste dès l'enfance un goût prononcé pour le sacré. Au terme de ses études primaires à l'école du village, il aidera ses parents sur l'exploitation jusqu'à l'âge de 35 ans, en comptant la parenthèse du service militaire, accompli entre 1887 et 1888.

Dans les cloîtres

Couvent des capucins de SĂ©ville.

En 1899, il entre au couvent des capucins de Séville. Sa vocation franciscaine date de 1894, année où il a entendu la prédication de deux capucins à Ronda, à l'occasion de la béatification de Diego José de Cadiz. Après une rupture avec sa fiancée et quelques essais infructueux pour se faire admettre dans l'ordre, il reçoit donc l'habit des mains du père Diego de Valencina. Au noviciat, il s'initie au mode de vie et à la spiritualité de sa famille religieuse, non sans marquer une prédilection toute spéciale pour le silence et la contemplation.

En 1900, il fait sa profession temporaire, sous le nom de Leopoldo de Alpandeire, et se trouve affecté, en tant que frère convers, à l'entretien du jardin conventuel. La même fonction l'attend à Grenade, où il réside pour la première fois à l'automne 1903. Le de la même année, il prononce les vœux solennels entre les mains du père Francisco de Mendieta. Il passe encore quelque temps dans les communautés de Séville et d'Antequera, avant d'être envoyé, le , à Grenade, en qualité de jardinier, de sacristain et de quêteur.

Dans les rues

Employé à recueillir des aumônes pour le couvent, conformément à la tradition des ordres mendiants, Léopold ne tarde pas à connaître les moindres recoins de la cité de Grenade, et devient une figure populaire, particulièrement appréciée des adultes comme des enfants, pour sa générosité et sa disponibilité. Il traverse ainsi les années difficiles de la guerre civile, jusqu'à ce qu'une chute, occasionnant une fracture du fémur, le contraigne à abandonner sa mission, à l'âge de quatre-vingt neuf ans. Celui que la population appelle Fray Nipordo ou encore El humilde limosnero de las tres Ave Maria, marche à présent en s'appuyant sur deux bâtons. Il décèdera le , et sera enterré dans la crypte des capucins de Grenade. L'héroïcité de ses vertus sera proclamée le , et sa béatification, par décret de Benoît XVI, aura lieu le , au cours d'une cérémonie présidée par Angelo Nato, préfet de la Congrégation des Rites[1].

Spiritualité

Saint FĂ©lix de Cantalice par Rubens.

Léopold était de petite taille, mais de robuste constitution physique. Ses connaissances agricoles avaient permis de l'affecter au jardinage, office dans lequel il a pu développer son amour franciscain de la création. Les hagiographes se plaisent à souligner que la vie conventuelle lui a permis de porter à maturité ses qualités naturelles, en vertu du principe selon lequel la Grâce n'élimine pas la nature mais la porte à son accomplissement.

C'est ainsi que le jeune paysan est devenu un capucin modèle, incarnation du charisme de l'ordre, qui combine austérité de vie, contemplation mystique et apostolat populaire. À l'origine du rayonnement de Léopold réside son goût pour le silence et l'oraison : cette écoute du Verbe intérieur l'a rendu disponible à l'accueil des confidences et des préoccupations d'autrui. Au terme de la rencontre, distinto pero no distante, il prodiguait encouragements et conseils, et proposait de réciter avec lui trois Ave Maria, une pratique de piété familière au petit peuple. De cette manière, il a vécu au quotidien la fraternité de l'Évangile, à l'exemple de saint Félix de Cantalice, célèbre quêteur capucin dans la Rome du XVIe siècle.

Références

  1. « Bienheureux Leopoldo de Alpandeire », sur nominis.cef.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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