Léopold Zborowski
Léopold Zborowski, né à Zalichtchyky[1] le et mort à Paris le , est un poète polonais et l'un des grands marchands parisiens d'art moderne.
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Décès |
(à 43 ans) 6e arrondissement de Paris |
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Leopold Zborowski |
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Biographie
Léopold est le fils de Antoine Zborowski et Pauline Wilczyńska..
Il arrive à Paris vers 1910. La déclaration de guerre de l'été 1914 trouve ce jeune poète polonais récemment arrivé à Paris pour poursuivre ses études, coupé de ses amis et de sa famille; pour vivre, il entreprend alors de vendre des tableaux[2] « en appartement ». Il vit au 3 de la rue Joseph-Bara, où son voisin est Moïse Kisling, qui lui fait rencontrer Modigliani.
Devenu un grand ami d'Amedeo Modigliani, il organise ses expositions, et son domicile sert souvent d'atelier à l'artiste, qui peindra de lui trois portraits, dont celui repoduit supra [3].
Sa compagne Anna Zborowska née Anna Sierzpowska, issue d'une famille aristocratique polonaise, est aussi un des modèles attitrés du peintre.
Les Zborowski exposent également dans leur galerie du 26 rue de Seine, à ParisVI, André Derain, Pinchus Krémègne, Chaïm Soutine - qu'il aida régulièrement - Marc Chagall, André-François Breuillaud, René Iché, Eugène Ebiche, Maurice Utrillo, Jean Aujame, ainsi qu'Henri de Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir, Paul Cézanne, et Jean Fautrier.
En 1931, Léopold Zborowski expose Esther Carp, artiste polonaise arrivée en France en 1925.
La célébrité posthume de Modigliani lui apporte l'aisance financière mais la crise de 1929 le ruinera et il meurt dans la misère; il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (89e division).
Pendant l'Occupation, sa veuve s'installe en zone libre dans le Midi de la France.
Les œuvres de Zborowski feront l'objet de travaux d'études et d'expositions par différents historiens d'art dont Marc Restellini, petit-fils d'Isaac Antcher.
Le 17/02/1919 Max Jacob dédicaça "au poète, charmant homme et mon ami" un des 20 exemplaires de l'édition originale de son Phanérogame (Paris, 1918); cet ouvrage illustré d'une eau-forte de Picasso montrant un Pierrot, fut vendu à Drouot le 4/06/1896 - n°91 du catalogue Ader, Picard et Tajan).
Notes et références
- Selon l'acte no 578, dans l'état-civil de la ville de Paris 6e arrondissement, décès de 1932.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6452103r/f8 Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, du 3 décembre 1932.
- L'un de ces portraits, une toile de 45 × 27 cm, est vendu 1 464 000 dollars chez Sotheby's en 2003.