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LĂ©once Dubosc de Pesquidoux

Léonce Dubosc de Pesquidoux, né au château de Pesquidoux au Houga dans le Gers le et mort dans le même lieu le , est un écrivain français, auteur d'ouvrages d'art, d'histoire, de religion et de politique. Il a collaboré à diverses revues (Revue du monde catholique et Le contemporain notamment).

LĂ©once Dubosc de Pesquidoux
Titre de noblesse
Comte romain
Biographie
Naissance

Château de Pesquidoux (d)
Décès
(Ă  70 ans)
Château de Pesquidoux (d)
Nom de naissance
Jean Clément Léonce de Pesquidoux
Nationalité
Formation
Faculté de droit de Toulouse (d)
Activité
Conjoint
Olga de Pesquidoux (d)
Enfant

Biographie

Né au château de Pesquidoux, qui dépend alors de Houga et a été rattaché depuis à Perchède, Léonce est le fils de Jean-Baptiste Dubosc de Pesquidoux, qui avait fait des études de droit à Paris[1], propriétaire terrien et royaliste. Léonce fait ses études à Aire, étudie le droit à Toulouse, exerce quelque temps comme avocat à Mont-de-Marsan puis, après avoir, par son éloquence, fait acquitter un parricide, il quitte le barreau et s’établit à Paris[1].

Dans l’appartement de la rue de Seine qu’il loue avec son ami Henri Lasserre de Monzie, se rencontrent des personnalités parisiennes, journalistes comme Louis Veuillot, hommes politiques comme Charles de Freycinet, futur président du Conseil, écrivains (Jules Barbey d'Aurevilly) et musiciens (Franz Liszt). Alphonse Daudet écrit dans ses Souvenirs d'un homme de lettres : « Au Voltaire il y a Larmina qui est fort… bigre! qu’il est fort le Larmina du Voltaire !... – Je ne dis pas, mais au Procope, Pesquidoux est encore plus fort que lui. Et l’on allait par bande, en pèlerinage, au Voltaire entendre Larmina, puis au Procope entendre Pesquidoux avec la foi naïve, ardente des vingt ans de cette époque-là »[2].

Il se consacre à partir de 1855 à l'écriture d'articles de philosophie, de littérature, de critique artistique dans le journal L’Union[3] où il est introduit par le journaliste Pierre-Sébastien Laurentie, originaire comme lui du Houga[4]. Il écrit également dans des revues : Le Contemporain, le Croisé fondé en 1851 qui devient en 1861 la Revue du monde catholique. Ses ouvrages Voyage artistique en France, L’art dans les deux mondes, L’école anglaise sont réédités à la demande, en Angleterre et aux États-Unis pour les écoles enseignant l’histoire de l’art.

Le , il épouse Olga de Beuverand de la Loyère (1845–1918), d’une ancienne famille bourguignonne. Olga est elle-même auteur, sous le pseudonyme de Comtesse Olga, de romans (En Tout Pays, Justice en 1898, Omnium en 1903), de nouvelles (Le Sou percé en 1906) et d’un livre de courtes maximes parfois caustiques Miel et Dard publié en 1893. De ce mariage naissent quatre enfants, dont en 1869 Joseph de Pesquidoux, né au château de Savigny-lès-Beaune (Côte-d'Or), demeure de ses ancêtres maternels, qui sera écrivain et membre de l'Académie française.

Le couple revient dans le Gers et s'installe au château de Pesquidoux[5]. Tout en s'occupant de ses propriétés, Léonce Dubosc de Pesquidoux ne renonce pas à la vie littéraire et publie de nombreux livres d’histoire, de politique et de religion. Très introduit dans les milieux royalistes, il rencontre à Amsterdam Henri d'Artois dit comte de Chambord, et il se fait connaître comme un ardent propagateur des idées légitimistes. À plusieurs reprises il rend visite au comte de Chambord, et publie en 1887 Le Comte de Chambord d’après lui-même. Ses ouvrages religieux, L’Immaculée Conception, histoire d’un dogme et L’Immaculée Conception, la Renaissance catholique en 1898-1900, sont remarqués dans le monde catholique[6].

À la demande de Gaspard Mermillod, évêque de Lausanne, appuyé par Pierre-Henri Gérault de Langalerie, archevêque d’Auch, et François Victor Rivet, évêque de Dijon, le pape Pie IX, par bref pontifical du , le crée comte romain héréditaire.

Léonce meurt au château de Pesquidoux[6] - [7] le .

DĂ©corations

Ĺ’uvres

  • Voyage artistique en France. Études sur les musĂ©es d'Angers, de Nantes, de Bordeaux, de Rouen, de Dijon, de Lyon, de Montpellier, de Toulouse, de Lille, etc., Paris, Michel LĂ©vy frères, 1857, 356 p. En ligne sur le site de l'Institut national d'histoire de l'art.
  • L'École anglaise, 1672-1851. Études biographiques et critiques. Thornhill. Hogarth. Reynolds. Wilson. Gainsborough. Lawrence. Wilkie. Turner. Constable, Paris, Michel LĂ©vy frères, 1858, 259 p. En ligne sur Gallica.
  • Flavien, Ă©tude, Paris, C. Douniol, 1860, 165 p., roman Ă  caractère autobiographique[6].
  • Le Christ Roi temporel, Paris, Victor PalmĂ©, 1862, 46 p.
  • la ComĂ©die philosophique, Paris, Victor PalmĂ©, 1862, 39 p. (critique de la libre pensĂ©e)[6].
  • L’Art dans les deux mondes. Peinture et sculpture (1878), Paris, Plon, 1881, 2 vol. En ligne sur Gallica.
  • La RĂ©publique et l’avenir, Paris, Victor PalmĂ©, 1886, 210 p.
  • Le Comte de Chambord d'après lui-mĂŞme. Étude politique et historique, Paris, Victor PalmĂ©, 1887, 567 p. Lire en ligne.
  • La rĂ©action religieuse et le JubilĂ© pontifical de LĂ©on XIII, Paris, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de librairie catholique, 1888, 35 p.
  • Vierges et repenties, Paris, Victor PalmĂ©, 1888, 121 p.[8].
  • L’ImmaculĂ©e Conception, histoire d’un dogme, Tours, Mame, 1898, 2 vol.
  • L’immaculĂ©e Conception et la Renaissance Catholique. Tome I : La Renaissance catholique en France ; tome II : Dans les pays catholiques hors de France, Tours, Mame, 1898-1900, 2 volumes.
  • Congrès marial Ă  Lyon, 5-, origines et prĂ©ambules, Tours, Mame, 1900, 132 p.

Références

  1. A. Lavergne 1900, p. 235.
  2. Alphonse Daudet, Souvenirs d'un homme de lettres, Paris, Arthème Fayard, (lire en ligne), p. 17.
  3. Firmin Maillard, Histoire anecdotique et critique de la presse parisienne,
  4. Jean-Claude Drouin 1984.
  5. Balade en Midi-Pyrénées : Haute-Garonne, Ariège, Gers, Hautes-Pyrénées, Pierre Nouilhan dir., Paris, Éditions Alexandrines, 2011, 301 p. (collection : Sur les pas des écrivains).
  6. R. Limouzin-Lamothe 1967.
  7. « Château de Pesquidoux », sur Fédération des maisons d'écrivain & des patrimoines littéraires.
  8. Consacré à la fondation par l’abbé Louis-Édouard Cestac de Notre-Dame du Refuge à Anglet pour accueillir de jeunes prostituées désireuses de changer de vie.

Annexes

Bibliographie

  • Henri Lassere de Monzie, Le comte Dubosc de Pesquidoux, Ă©tude et souvenirs personnels, Paris, Plon-Nourrit, , 43 p..
  • A. Lavergne, « Le comte Dubosc de Pesquidoux », dans Revue de Gascogne, 1900, p. 235-240 Lire en ligne sur Gallica.
  • R. Limouzin-Lamothe, « Dubosc de Pesquidoux (Jean-ClĂ©ment-LĂ©once) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 11, Paris, [dĂ©tail des Ă©ditions] , col. 1013.
  • Jean-Claude Drouin, « Trois Gersois au XIXe siècle : P. S Laurentie et les Pesquidoux. Leur correspondance inĂ©dite 1859-1870 », dans Revue de l'Agenais, no 4, septembre-.
  • Who's Who du XXe siècle, Jacques Laffite, , p. 1526.

Liens externes

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