Accueil🇫🇷Chercher

LĂ©on Zwingelstein

Léon Zwingelstein est un alpiniste né le à Rennes, et mort accidentellement le lors de l'ascension du pic de l'Olan, à la limite des départements de l'Isère et des Hautes-Alpes. Il est réputé pour avoir réalisé en solitaire la traversée de l'arc alpin en 1933.

LĂ©on Zwingelstein
LĂ©on Zwingelstein en 1934
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  35 ans)
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Autres informations
Sport

Biographie

Léon Zwingelstein participe aux combats de la Première Guerre mondiale à partir d' où il est gazé et évacué du front. Il arrive à Grenoble en , comme étudiant à l'Institut électrotechnique de l’avenue Félix-Viallet[1]. Durant sa vie d'étudiant, il habite sur les hauteurs du quartier Saint-Laurent de Grenoble et tombe amoureux du massif de l'Oisans. Dès qu'il peut, il fait des sorties en ski avec son copain J.-P. Loustalot, avec lequel il réalise le l'ascension des Tours de Forges sur le versant ouest du Moucherotte, puis le la première ascension de la Pierra Menta ou encore celle du versant nord du col du Diable dans le massif des Écrins en .

Ă€ la fin de ses Ă©tudes, il part travailler dans l’ouest de la France avec son diplĂ´me d'ingĂ©nieur, mais revient Ă  Grenoble durant l'Ă©tĂ© 1926. Dès son retour, il prend sac Ă  dos et tente, et part dans les montagnes en enchaĂ®nant les ascensions, mont Gioberney, tĂŞte de la Pillatte, La Meije, le col des Avalanches, le mont Aiguille, le mont Blanc du au , oĂą le mauvais temps l'empĂŞche d'y accĂ©der, puis la Vanoise. Dans son petit appartement du 13 rue Bayard Ă  Grenoble[2], il prend soin de confectionner lui-mĂŞme son matĂ©riel en ramenant le poids de sa tente Ă  1,350 kg, en se fabriquant duvet et passe-montagne, mais surtout en Ă©tudiant scientifiquement son alimentation quotidienne et inventant de vraies rations de sportif pour ramener Ă  20 kg le poids de son sac Ă  dos.

Le , il apprend la mort de son copain Loustalot et de sa femme Yvonne lors d’une course sur l'Aiguille Verte. Le choc est terrible car « Zwing » avait perdu son père à l’âge de 15 ans et sa mère peu de temps après. Les pages de ses carnets de randonnée restent vides en 1928 et 1929 et il ne retrouve ses skis qu’en 1930 où il sillonne les Alpes de Chamonix à la Vanoise. Personnage modeste, avare de paroles, mais d’une résistance physique exceptionnelle, il écrit le dans son carnet de route : « Je viens d'achever mes préparatifs ! Demain je vais me lancer dans la grande aventure, entreprendre ce long raid à ski auquel je songe depuis une dizaine de mois, le parcours entier des Alpes de Nice au Tyrol. Je dois entreprendre seul ce long raid (...) Quoi qu'il arrive, je veux atteindre le but fixé : je réussirai. »

La traversée des Alpes

Il entreprend ce rĂŞve fou le avec la première grande traversĂ©e de l'Arc Alpin au dĂ©part de Grenoble, prĂ©fĂ©rant ne pas faire trop de publicitĂ© sur ce raid avant son dĂ©part. Pendant 90 jours, il passe par le col du Lautaret pour aller Ă  Nice et Cannes, puis commence vĂ©ritablement son raid en remontant vers Chamonix via le col de Montgenèvre, passe par Zermatt, Brigue (Suisse), Saint-Moritz le . Le 7 avril il passe brièvement en Autriche, Ă  la WiesbadernerhĂĽtte, et repart dans l'autre sens, mais par un autre itinĂ©raire : Davos, le col de l'Oberalp, Brigue le , Ginansalp, et finalement Ă  nouveau Chamonix le 1er mai. Il franchit 23 cols entre 2 000 et 3 000 mètres, 22 cols entre 3 000 et 3 800 mètres, traverse 50 glaciers, parcourant au total 2 000 km Ă  ski et 58 500 mètres de dĂ©nivelĂ© positive[3]. Il termine son pĂ©riple en train entre Chamonix et Grenoble le 1er mai, mais son grand raid ne sera relatĂ© par la revue mensuelle La montagne qu'en mars, avril, novembre et .

Tombe de LĂ©on Zwingelstein

Au soir du , « Zwing » âgé de 35 ans et son copain de cordée Pierre Martin-Morel âgé de 32 ans signent le registre du refuge du Pas de l'Olan lors d'une nouvelle ascension. Le lendemain , atteints par la foudre à la descente, ils font une chute mortelle. Quelques jours plus tard, des habitants du Valgaudemar, inquiets de ne pas les voir revenir, donnent l'alerte. Des sauveteurs viennent de Saint-Firmin, de Grenoble, de Chamonix pour les rechercher. Les sauveteurs découvrent d'abord leurs piolets dans le grand couloir de la face sud puis un peu plus bas les corps des deux malheureux encore unis à la corde.

Comme son dernier compagnon de cordée, Léon Zwingelstein est inhumé au cimetière Saint-Roch de Grenoble[4]. En 1995, la communauté des alpinistes apprenant que sa concession au cimetière n'est pas renouvelée et que sa tombe est menacée de disparition, se mobilise avec succès pour la faire renouveler.

Notes et références

  1. Bivouak.net
  2. Jacques Dieterlen, LĂ©on Zwingelstein, Le chemineau de la montagne, page 74.
  3. Jacques Dieterlen, LĂ©on Zwingelstein, Le chemineau de la montagne, page 219.
  4. Association Coutumes et traditions de l'Oisans.

Bibliographie

  • LĂ©on Zwingelstein, Carnet de route - LĂ©on Zwingelstein, Grenoble, Éditions GlĂ©nat, (lire en ligne)
  • Jacques Dieterlen, LĂ©on Zwingelstein, Le chemineau de la montagne, Éditions Arthaud, 1996 (Flammarion 1938) (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.