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Léon Potier de Gesvres

Léon Potier de Gesvres ( à Paris, à Paris) est un homme d'Église.

Léon Potier de Gesvres
Image illustrative de l’article Léon Potier de Gesvres
Léon Potier de Gesvres (1656-1744), représenté enfant.
Biographie
Naissance
Paris
Décès
Versailles
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

Par le pape Clément XI
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Par le card. César d'Estrées
Archevêque émérite de Bourges
–
ArchevĂŞque de Bourges
Primat des Aquitaines
–
Autres fonctions
Fonction religieuse
Camérier du pape Innocent XI

Ecce manus domini super nos
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Léon Potier de Gesvres a été le camérier du pape Innocent XI. En 1694, il fut nommé archevêque de Bourges, mais il ne résida jamais dans cette ville. Il est créé cardinal en 1719.

Témoignages de contemporains

  • Dangeau : « Le roi a donnĂ© l'archevĂŞchĂ© de Bourges Ă  M. l'abbĂ© de Gesvres; cet archevĂŞchĂ© vaut entre 25 et 30,000 livres de rente. Le roi n'a pas accoutumĂ© de donner les archevĂŞchĂ©s Ă  des abbĂ©s; il choisit d'ordinaire un Ă©vĂŞque. »
  • Saint-Simon, au retour de Rome du jeune abbĂ© (il est rappelĂ© Ă  la suite de la querelle des franchises[1], tous les Français sont rappelĂ©s de Rome par ordre de Louis XIV) : « [Il] revint de bonne grâce. Le Roi, qui en fut touchĂ©, lui donna en arrivant, de plein saut, l'archevĂŞchĂ© de Bourges qui venait de vaquer[2]. » « Pour le cardinal de Gesvres, c'Ă©tait avec de l'esprit, du savoir et une rage d'ĂŞtre cardinal, qui avait occupĂ© toute sa vie un hypocondriaque de sa santĂ©, qui, dès qu'il fut parvenu Ă  la pourpre, se renferma presque aussitĂ´t et ne se trouva plus Ă  rien[3]. »
  • La marquise de CrĂ©quy, qui n’aimait pas Saint-Simon, donne un Ă©clairage un peu diffĂ©rent : « Celui que nous appelions le Patriarche, pour le distinguer de son neveu l'ÉvĂŞque de Beauvais, s'Ă©tait dĂ©mis de son archevĂŞchĂ© de Bourges par excès d'humilitĂ© chrĂ©tienne ; il a fini par se retirer au monastère de Saint-Remi de Reims, dont il Ă©tait abbĂ© commendataire, et oĂą il se crut obligĂ© de faire maigre le restant de ses jours pour se conformer Ă  la règle de la communautĂ©, qui est de l'ordre de St. BenoĂ®t. C'est ainsi qu'il se punit de ses petites sensualitĂ©s, qui n'avaient scandalisĂ© personne[4]. » Elle parle de lui lorsqu'elle raconte qu'il fut dĂ©valisĂ©, le plus poliment du monde, par Cartouche en s'en retournant Ă  Bourges. Cette mĂ©saventure n'Ă©tait Ă©videmment pas de nature Ă  le rendre plus assidu dans son archidiocèse.

Cependant, les Souvenirs de la marquise de Créquy étant tenus pour l'œuvre d'un habile journaliste du XIXe siècle[5], on ne peut évidemment se fonder sur un « témoignage » aussi suspect.

Notes

  1. La querelle des franchises survint en 1687, le pape voulait recouvrer ses pouvoirs de police dans le quartier des ambassades à Rome, ce à quoi s'opposaient lesdites ambassades. Peu à peu, toutes les puissances cédèrent sauf la France. Louis XIV envoya le marquis de Lavardin avec instruction de faire ferme.
  2. Saint-Simon, Mémoires, Tome I, Edition Yves Coirault, Pléiade,1983, p.677
  3. Saint-Simon, Mémoires, Tome VII, Edition Yves Coirault, Pléiade, 1987, p.341
  4. Créquy (Marquise de), Souvenirs, Tome I, Garnier Frères, 1873, p. 134
  5. Cf. Joseph-Marie Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, Paris, 1845-56 (réimpr. 1869, 1964), 5 volumes, « Courchamps »

Voir aussi

Article connexe

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