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LĂ©on Delauney

Léon Delauney[1], né à Laval le et mort en 1798 à Paris, est un écrivain et diplomate français.

LĂ©on Delauney
Fonction
Consul
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Fratrie

Biographie

Origine

Fils de Pierre Delauney, négociant, et de Jeanne Verger-Douineau, il est le frère de Prosper Delauney, homme politique.

Consul

Il est envoyé en Angleterre pour se former à l'anglais et étudier son gouvernement. Il devient à son retour en France avocat. Il est successivement consul de France à Oran (1790)[3], à Philadelphie (1795) et à Lisbonne[4].

Ĺ’uvres

Il a écrit les Œuvres poétiques du citoyen Delauney, ex-consul français[5]; Paris, an VI, in-8°. Il fait représenter à Lille une pièce de théâtre qui est sifflée.

Télégraphe

Il assiste Ă  BrĂ»lon aux premières expĂ©riences du tĂ©lĂ©graphe des frères Chappe, dont il est cousin. Claude Chappe rĂ©alisa sa première expĂ©rience publique de communication Ă  distance entre ParcĂ©-sur-Sarthe et BrĂ»lon le . L'expĂ©rience consista Ă  placer deux cadrans mobiles dotĂ©s d'aiguilles et de chiffres, appelĂ©s tachygraphe, installĂ©s respectivement dans son village natal de BrĂ»lon, distant de 14 km, et le village de ParcĂ©. L'expĂ©rience, qui consistait Ă  envoyer un message dans chaque sens, fut rĂ©ussie et authentifiĂ©e par un compte rendu officiel. Claude Chappe put, avec ces preuves de fonctionnement, se rendre Ă  Paris pour promouvoir son invention.

Il aide par ses compétences linguistiques[6] ces derniers dans la composition de la langue télégraphique. Le code d'origine développé avec l'aide de Leon Delauney en 1791 se composait d'un livre de code de 9999 entrées ; chaque mot étant représenté par un nombre[7]. Léon Delauney compose le vocabulaire ou 'chiffrage[8] qui devait s'appliquer au télégraphe aérien jusqu'en 1795[9].

Révolution française

Il est nommé par le Comité de salut public consul de la République française[10] à Philadelphie pour les ports de Pennsylvanie et du Delaware en 1795[11].

Le révérend Hughes raconte que Delauney planta un arbre de la liberté devant sa résidence, devant sa maison et, malgré toutes les remontrances, refusait de l'abattre.

Delauney est l'auteur d'un mémoire sur l'art de communiquer la pensée par des signes extérieurs, différents de l'écriture, qu'il désigne sous le nom d' authographique. Ce mémoire fait l'objet d'un rapport de Jean-Charles Borda le 16 pluviôse an VI.

La mort

Il meurt dans des circonstances troubles en l'An VII Ă  Paris[12].

Jean Baptiste Joseph Breton de La Martinière indique dans Voyage dans la ci-devant Belgique et sur la rive gauche du Rhin[13] en 1802 que Léon Delauney, doué d’une imagination vive et d’un esprit cultivé, se serait acquis une réputation dans les lettres, s’il n’eût pas été distrait de ses goûts par ses travaux. Il coopéra, avec les frères Chappe et l’artiste Breguet, à l’invention du télégraphe. Toute la partie des signes, de la classification des mots, etc. est de lui. Son imagination vive et brûlante lui attira bien des malheurs. Il avait attenté plusieurs fois à sa vie, et y avait échappé miraculeusement, notamment à Philadelphie, où, s’étant tiré deux coups de pistolet dans la bouche, il s’était seulement cassé trois dents, et s’était fendu les deux joues. Quatre ans environ après ce dernier accident, il s’est précipité, à deux heures du matin, par-dessus le pont des Tuileries, et s’est noyé, sans que l'on puisse soupçonner les raisons qui l’ont porté à ce suicide ; car il n’avait point de dettes, et n’était nullement dans le besoin. Quelques jours avant sa mort, il avait achevé de faire imprimer un recueil de poésies fugitives, auquel il attachait beaucoup d’importance. Sa famille ne l’a point publié. Parmi un assez grand nombre de morceaux foibles, il se trouvait de très-bonnes choses, des odes, des épîtres ou des poèmes pleins de verve.

Bibliographie

  • Plan d'une pacification gĂ©nĂ©rale de l'Europe, Girardin, 1793, in-8° , 32 p[14].
  • Ĺ’uvres poĂ©tiques, in-8, Paris (l'auteur et Desenne), an VI, 282p,

Notes et références

  1. ou de Launey, Delaunay...
  2. Sa sœur Marie-Louise était l'épouse de Julien Turpin, Sieur du Cormier. Leur fille Louise Madeleine épouse Jean-Baptiste Piquois, et est la mère d'Antoine Piquois. Elle est la sœur de Jean-Baptiste Turpin du Cormier, un des 14 martyrs de Laval.
  3. Il est nommé par provisions en date du .
  4. Vice-consul de Lisbonne en 1790.
  5. Elles sont pour l'Abbé Angot ordurières et inintelligibles, sauf peut-être pour les élèves du Marquis de Sade. L'Art de plaire qui constitue le morceau le plus considérable, que l'auteur est censé adresser à son fils, file de Zulmé est à peine selon l'abbé Angot plus propre que le reste
  6. Et par un dictionnaire de cryptographie utilisé en diplomatie.
  7. Annales télégraphiques, volume 3, p. 56, 1860.
  8. Sa méthode nécessitait pour transmettre un mot d'1 à 4 signaux, et pour plus de 90 % des mots, il en fallait toujours 4 avec en plus avant et après chaque mot la nécessité de donner un signal indicatif. La proportion de 6 devenait trop importante et ralentissait la vitesse de communication.
  9. Il est reconnu par George Washington, contre-signé par Edmund Randolph dans un document manuscrit daté du 22 juin 1795. , Abbot, Journal of the Proceedings of the President, 1793-1797, p. 329.
  10. Son cadavre sera reconnu par François Chappe, ingénieur télégraphiste, et Jean-Baptiste Morcrette.

Lien externe

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