Léon Braconnier
Le colonel Léon Henri Michel Braconnier a été Commissaire de district du Kasaï et dirigea plusieurs missons d'études relatives aux cultures tropicales en Angola et au Benguéla. Il est né le à Arlon et est mort le à Bruxelles.
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Famille
Fils du colonel Charles Michel Louis Braconnier (né en 1813), vétéran de la campagne de 1839, et de son épouse Éléonore Zélie Aimée de Fourdrigney, il était issu d'une famille d'origine française où la carrière militaire était en honneur. Son frère ainé était le général Charles-Marie Braconnier.
Il a épousé Marie-Thérèse Witdoeck, fille du peintre Pierre-Joseph Witdoeck, qui lui donna quatre enfants :
- Léontine Braconnier ;
- Léa Braconnier ;
- Marie Braconnier ;
- Henri Braconnier, industriel et mécène.
Carrière militaire
Léon Braconnier est entré à l'Ecole militaire le et en est sorti brillamment le comme sous-lieutenant, désigné pour le régiment des chasseurs à pied. Il fut mobilisé pendant la guerre franco-prussienne de 1870 pour aller monter la garde aux frontières. Le , il est promu lieutenant et attaché au régiment des carabiniers. Ensuite, il exerça la fonction d'aide de camp du général Poplimont. Ayant obtenu son brevet d'adjoint d'état-major le , il fut promu capitaine le et prit le rang dans les cadres du 3e régiment des chasseurs à pied.
Carrière au Congo
Désirant suivre l'exemple de son frère aîné, Charles-Marie Braconnier, qui était parti pour l'Association internationale africaine et était devenu l'un des premiers collaborateurs de Henry Morton Stanley, Léon Braconnier sollicita lui aussi un engagement pour l'Etat indépendant du Congo. Le , il s'embarque à Anvers et est désigné le pour être adjoint du capitaine de Macar qui commandait l'importante station de Luluabourg. Une fois en fonction, il parcourt toute la région avoisinante, le , il succède au capitaine et se voit octroyer le titre de Commissaire de district du Kasaï. Braconnier a fait prospérer grandement la région en intensifiant les cultures de riz, de maïs, de sorgho et en favorisant l'accroissement du gros et du petit bétail, faisant de Luluabourg le centre de distribution de toute la région voisine. Il œuvra à l'amélioration des conditions de vie des blancs et des noirs, notamment par la construction d'habitations en briques. Il établit aussi les premiers impôts en nature. Il quitta Luluabourg le et rentra en Europe le .
Le , il repart en Afrique chargé d'une mission d'étude en Angola et en Benguéla. Cette mission dura près d'une année. Par la suite, le colonel Braconnier effectua encore des voyages en pays lointains, notamment en Iran.
Distinctions honorifiques
- Chevalier de l'Ordre de Léopold.
- Chevalier de l'Ordre royal du Lion.
- Ordre du Soleil de Perse, 4e classe.
- Médaille Commémorative de la guerre de 1870-71.
- Croix militaire de 1re classe.
- Étoile de Service.
Sources bibliographiques
- BOULGER (D.C.), The Congo State, Londres, 1898, p.28.
- COOSEMANS (M.), Biographie coloniale belge, t.III, Bruxelles, 1952.
- DELCOMMUNE (A.), Vingt années de vie africaine, t.I, Larcier, Bruxelles, p.139.
- La Belgique active, Bruxelles, 1934, p.102.