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LĂ©on Archimbaud

Léon Archimbaud est un homme politique français né le à Poyols (Drôme) et décédé le à Poyols.

LĂ©on Archimbaud
Illustration.
Léon Archimbaud, député de la Drôme (1920)
Fonctions
Député 1907
puis (1919-1940)
Gouvernement IIIe RĂ©publique
Groupe politique RRRS
Biographie
Date de naissance
Date de décès
RĂ©sidence DrĂ´me

Biographie

Fils de Daniel-Léon Archimbaud, Léon fut étudiant en théologie protestante et bénéficia de l'article 23 de la loi du sur le recrutement militaire. Il ne fit qu'un an de service, mais par la suite renonça à se faire consacrer et à exercer le ministère du culte, se mettant ainsi en position irrégulière vis-à-vis de l'article 23.

Proclamé élu dans l'arrondissement de Die lors de l'élection partielle du , le 4e bureau de la Chambre constata que, n'ayant pas accompli la totalité de ses obligations militaires, il était inéligible en vertu de la loi du . Il se trouvait ainsi dans une situation presque analogue à celle de Léon Mirman en 1893.

En conséquence, cette élection fut annulée.

Journaliste, Archimbaud dirigea La République du Peuple. Il fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, obtint la croix de guerre et la médaille militaire[1]. Franc-maçon, il était membre de la loge parisienne « Les Etudiants » en 1913[2]. À la fin de la guerre, il devint rédacteur en chef du Rappel et de La Revue du Pacifique (1922-1937). Il fut élu en tête de la liste du Congrès républicain départemental, Député de la Drôme aux élections générales du et s'inscrivit au groupe radical et radical-socialiste.

Membre actif de la Commission de l'Algérie et des colonies, de la Commission des finances et de la Commission des spéculations de guerre, il proposa la constitution d'une Commission d'enquête chargée de rechercher et de poursuivre les fournisseurs et les spéculateurs qui pendant et depuis la guerre se sont enrichis aux dépens de la nation (1920) et rapporta le projet de loi accordant une indemnité à la compagnie de la Ngoko-Sangha (1923).

Réélu aux élections générales du sur la liste du bloc des gauches, puis au premier tour de scrutin dans la circonscription de Die en 1928, 1932 et 1936, il fut pendant quatorze ans (1921-1934), le rapporteur spécial de la Commission des finances pour les colonies.

Il rapporta ainsi la loi autorisant un emprunt de 300 millions pour l'achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'Océan et le projet de loi relatif à l'exposition coloniale de Paris (1927). Il fut également élu vice-président de la Commission du suffrage universel.

M. Camille Chautemps lui confia le portefeuille de Sous-Secrétaire d'État aux Colonies dans son cabinet du , cabinet qui fut renversé le jour même de sa présentation devant la Chambre, le .

Il fut par la suite rapporteur du budget de la Guerre pour les exercices 1935 et 1936 et du budget des Affaires étrangères pour les exercices 1937 à 1940.

Il prit en outre une part active aux discussions relatives à la situation politique et économique dans les colonies (1933 et 1935) et à la réforme électorale (1936).

En 1937, il invita le Gouvernement à étudier la création d'une Banque du travail et en 1938 rapporta la loi autorisant le Ministre des Affaires étrangères à allouer pendant quinze ans une subvention à la mission laïque française.

Son dernier mandat se termina le .

Le , ayant appris, alors qu'il est en traitement à l'hôpital de Die, l'investissement du Diois par les troupes allemandes, il tente de rejoindre son domicile : il est heurté par un véhicule et mourra peu de temps après. C'est là qu'il mourut le au moment même de la Libération de son département.

La municipalité de Poyols a fait élever un buste à sa mémoire.

Carrière

  • DĂ©putĂ© radical de la DrĂ´me en 1907, puis de 1919 Ă  1942[3].

MĂ©moire

  • Le sculpteur Gaston Dintrat a rĂ©alisĂ© le buste de LĂ©on Archimbaud[4].
  • Deux Ă©coles publiques Ă  Valence portent son nom : l'Ă©cole maternelle et l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire LĂ©on Archimbaud.

Sources

  • « LĂ©on Archimbaud », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Articles connexes

Notes et références

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