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LĂ©on-Paul Piolin

Léon-Paul Piolin, né le au Bourgneuf-la-Forêt et mort le à Solesmes, connu comme historien[1] - [2] sous le nom de Dom Piolin, ou le Père Piolin, est un moine bénédictin de l’Abbaye Saint-Pierre de Solesmes.

LĂ©on-Paul Piolin
Biographie
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Ordre religieux

Il se spécialisa dans l’archéologie, l’épigraphie, généralement l’histoire du Maine, et plus particulièrement du diocèse du Mans. Cofondateur en 1875 de la Société historique et archéologique du Maine, il en sera le président de 1883 à 1892[3].

Famille

Léon-Paul Piolin, né au Bourgneuf-la-Forêt le , est le fils de Jean-Baptiste Piolin et d’Adélaïde Pivert.

Il est le petit-neveu de Julien Piolin ( Le Bourgneuf-la-Forêt - novembre 1794), prêtre (séminaire d’Angers), vicaire à Changé (1784) puis à l’Église Saint-Vénérand de Laval, aumônier de l’armée de Condé, mort de la dysenterie à l’hôpital en soignant les malades au mois de novembre 1794.

Il fait ses études auprès d’un oncle, Julien-Léon Piolin, qui était alors curé de Bonchamp (de 1816 à 1837) après avoir été vicaire à Cossé-le-Vivien (où il avait assisté en 1815 les blessés d’un combat meurtrier entre royalistes et partisans de l’empereur), qui en 1832 subit la prison pour soupçon de sympathie envers les légitimistes insurgés, et qui mourut chanoine titulaire du Mans en 1861.

Léon-Paul Piolin poursuit ensuite ses études au collège de Vitré, puis à celui de Château-Gontier, avant d’entrer au séminaire du Mans.

Vie religieuse

Admis au sous-diaconat le , Léon-Paul Piolin entre le suivant à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes et prononce ses vœux le .

Dom Guéranger l’envoie presque aussitôt, avec le titre de sous-prieur, à la tête d’une petite colonie installée à Paris, rue Monsieur, à portée des sources scientifiques qu’offre la capitale.

Prêtre le , le jeune supérieur fait part à son abbé de ses inquiétudes quant à ses capacités à diriger une communauté. Dom Pitra qui arrivee à Saint-Germain le décharge de ses fonctions.

Il a appris, pendant ces quelques mois, le chemin des bibliothèques, qu’il revient si souvent visiter en demandant l’hospitalité à son compatriote et ami, Félix Coquereau, curé de Charonne, puis de Saint-Laurent. Pour le moment, il va refaire sa santé au petit monastère d’Andancette, séjourne quelque temps à Bièvres, à Lyon, et revient enfin se retirer à Solesmes en 1846.

Il y remplit les charges de sous-prieur (1855 - 1862) et de prieur (1875 - 1888[4]).

Malade Ă  la fin de sa vie, il se repose quelque temps aux Chesnais de Bouessay, fait un voyage Ă  Rome puis rentre Ă  Solesmes. Il demande les derniers sacrements le jour de la Toussaint 1892 et meurt le .

Recherches historiques

  • DĂ©jĂ  connu pour plusieurs articles d’archĂ©ologie et d’épigraphie publiĂ©s dans l’Auxiliaire catholique, le Père Piolin projette d’écrire une histoire des systèmes thĂ©ologiques depuis l’origine de l’Église. Son abbĂ© fut d’un autre avis : « Je voulais Ă©crire l’Histoire de l’Église du Mans ; je ne le puis pas, faites-la ». Le moine part sur cette parole et ne s’arrĂŞte qu’au terme final. Quelques matĂ©riaux avaient Ă©tĂ© rĂ©unis par les religieux pour les Annales ecclĂ©siastiques du diocèse du Mans. Le nouvel historien s’en sert, mais c’est peu de chose pour un si grand ouvrage, dont le premier volume paraĂ®t en 1851, suivi rĂ©gulièrement des neuf autres : le dernier paraĂ®t en 1871. « Cet ouvrage n’est pas un travail de critique historique Ă  proprement parler, mais un livre sĂ©rieusement Ă©crit, oĂą l’auteur veut faire partager Ă  ceux qui le lisent ses convictions rĂ©flĂ©chies et mĂ»ries par une longue Ă©tude. Les erreurs de dĂ©tail, les contradictions accidentelles, ne dĂ©truisent pas cet effet d’ensemble. L’auteur a touchĂ© Ă  toutes les questions et facilitĂ© la tâche Ă  tous les historiens futurs », commente l’abbĂ© Angot.
  • Ă€ peine l’Histoire de l’Église du Mans Ă©tait-elle terminĂ©e que Dom Piolin entreprenait la rĂ©impression de la Gallia Christiana Ă©tablie par la CongrĂ©gation de Saint-Maur. Sept volumes furent livrĂ©s par l’éditeur de 1870 Ă  1874; les autres Ă©taient en prĂ©paration, ainsi que les quatre volumes de supplĂ©ment qui devaient conduire l’œuvre des anciens BĂ©nĂ©dictins jusqu’à la RĂ©volution.
  • Il donna trois volumes de supplĂ©ment aux Petits-Bollandistes.
  • Ses publications secondaires, ses articles de revues, ses comptes rendus bibliographiques, la publication des MĂ©moires de l’abbĂ© Fleury, reprĂ©sentent encore une somme de travail considĂ©rable.

Publications

  • Histoire de l'Église du Mans, 10 volumes, 1851 - 1871 (6 volumes, 1851-1863 et un ComplĂ©ment de l'Histoire de l’Église du Mans, intitulĂ© l'Église du Mans durant la RĂ©volution / MĂ©moires sur la persĂ©cution religieuse Ă  la fin du XVIIIe siècle, 4 vol., 1868-1871, comprenant une "Table des Noms de personnes et de lieux contenues dans les 10 volumes de l'Histoire de l'Église du Mans"); full text of Histoire de l'Église du Mans, Copyright SociĂ©tĂ© Historique et ArchĂ©ologique du Maine, Le Mans, 2006 (Ă©dition numĂ©rique en mode image et texte, coll. CD-RHAM).
  • Gallia Christiana, 7 volumes, 1870 - 1874
  • Les Petits-Bollandistes, 3 volumes de supplĂ©ment
  • MĂ©moires de l'abbĂ© Fleury
  • Articles de revues (notamment dans la Revue historique et archĂ©ologique du Maine), publications diverses, comptes rendus bibliographiques. La bibliographie complète des Ĺ“uvres de Dom Piolin a Ă©tĂ© dressĂ©e dans la Bibliographie gĂ©nĂ©rale de Solesmes.

Bibliographie

  • « LĂ©on-Paul Piolin », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [dĂ©tail des Ă©ditions] (lire en ligne)
  • Revue Historique et ArchĂ©ologique du Maine (mot clĂ© "Dom Piolin"), passim ; full text of Revue Historique et ArchĂ©ologique du Maine/1875-2000 (= 151 vol., 50 000 p., coll. DVD-RHAM), Copyright SociĂ©tĂ© Historique et ArchĂ©ologique du Maine, Le Mans, 2006.
  • « Dom Paul Piolin, bĂ©nĂ©dictin de la congrĂ©gation de France », Revue bĂ©nĂ©dictine, vol. 10, p. 37-43.

Notes et références

  1. Philippe Lenain et Yves Chaussy, Histoire littéraire des bénédictins de Saint-Maur: 1656-1683, Collège Érasme, 2008, p. 258
  2. Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, Le clerc séculier au Moyen Age (XXIIe congrès de la S.H.M.E.S., Amiens, juin 1991), Publications de la Sorbonne, 1993, p. 266.
  3. Alexandre Celier, « Notice biographique sur Dom Paul Piolin : ancien prieur de l'abbaye de Solesme », Revue historique et archéologique du Maine, vol. 34,‎ , p. 321-333
  4. Charles-Augustin Sainte-Beuve, Correspondance générale, vol. 11 (Jean Bonnerot, éd.), 1961, p. 449.

Voir aussi

Liens externes

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