Kwal
Kwal, de son vrai nom Vincent Loiseau, est un auteur-compositeur-interprète français né à Angers en 1978.
Nom de naissance | Vincent Loiseau |
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Naissance | |
Activité principale | Chanteur |
Années actives | 1994 à aujourd'hui |
Labels | NaĂŻve Records |
Biographie
Vincent Loiseau a suivi au cours de son enfance des études de solfège, puis de violon, au conservatoire à rayonnement régional d'Angers. Auteur-compositeur et interprète de ses morceaux, il produit d’autres artistes, comme Guerebou Kounkan ou Lassy King Massassy, musiciens maliens. Proche de la scène rap dite « du monde », il est en connexion avec des rappeurs du monde entier et partage souvent la scène avec des artistes africains, brésiliens ou palestiniens.
Entre 1994 et 2001, il compose et chante dans Carc[H]arias groupe de metal angevin, et joue avec des grands noms de la scène.
En 2002, sous son nom de scène Kwal, il signe Règlements de contes, un album solo autour du thème de l'enfance : détournant les contes de fées et autres histoires pour enfants, il dénonce tous les travers de nos sociétés d'adultes.
Dans la continuité de Carc[H]arias, il crée des sonorités ethniques, trip hop et indus et quelques drum'n'bass ou toasts ragga, avec la présence de sitars, de tablas indiens et de chants kabyles, avec quelques participations discrètes (joueur de sitar et tablas indien, chant kabyle, section rythmique de L.T.No).
Le deuxième album de Kwal est autour du thème de la confrontation des cultures, avec la collaboration d'artistes étrangers rencontrés au fil de ses voyages (Festival au désert au Mali, Jaipur en Inde). Mogo Ya (l’âme humaine en français) est sorti au début de l'année 2005 et réunit jusqu'à 28 musiciens de 12 langues de l'Inde à l'Andalousie.
Son troisième album est l'occasion de confirmer la révolution amorcée par Kwal dans Mogo Ya. Les instrumentaux sont dans la continuité du 2e album, dans des registres variés mais homogènes entre eux. Les morceaux varient en effet entre le funk, la chanson, des tonalités africaines (Mali) ou orientales. Mais la grande nouveauté se situe au niveau du chant. C'est la première fois que Vincent Loiseau se sert de sa voix naturelle, c'est-à -dire non modifiée par la façon de chanter ou lors du mixage. Il remarque par ailleurs qu'il « a mis 20 ans à accepter sa voix telle qu'elle est ». Du coup, le style de chant est rénové par rapport aux albums précédents, moins axé sur le flow hip-hop, et plus parlé ; certains morceaux s'approchent même du slam.
Les arrangements, réalisés par son partenaire Nicolas Houssin, sont épurés, ce qui fait que Là où j'habite est quasiment acoustique. Au niveau des instruments, les cordes occupent une place importante (guitares, violons, violoncelles…). On retrouve aussi une variété impressionnante de percussions (tablas, derbuka, djembé…), ainsi que des instruments traditionnels de diverses régions du monde. Les machines ne sont présentes que sur quelques morceaux, ce qui rend compte du trajet parcouru depuis "Règlement de contes", son premier album.
La nouveauté est qu'il aborde davantage les thèmes de son quotidien, presque absents de ses productions précédentes. Le morceau éponyme Là où j'habite, qui ouvre l'album, en est le symbole : avec ce texte, il raconte son quartier, ses voisins, ce qui ne l'empêche pas de dénoncer en filigrane la politique migratoire française. Et, à l'instar de cette chanson, l'écriture n'abandonne pas le terrain de l'engagement et aborde les thèmes de l'immigration, l'intégration, l'oppression palestinienne, ou encore le devoir d'engagement des artistes en général. Le morceau Tapage nocturne résume la profession de foi de Kwal : « Créer c'est résister ». Il s'aventure aussi du côté de l'humour (ce qui était loin d'être le cas dans ses albums précédents), avec des textes comme Reviens ! ou Les Pénibles.
Enfin, l'album est encore une fois émaillé de featurings avec d'autres artistes. On retrouve les habitués comme Lassy King Massassy et Guerebou Kounkan, mais aussi de nouvelles rencontres comme le chanteur français Matthieu Bouchet sur le morceau Les Pénibles. Finalement, Là où j'habite est qualifié d'album « de la maturité » grâce à un style épuré.
En 2022, il participe à l'enregistrement d'un album avec l'ensemble de musique ancienne Doulce mémoire dans lequel il « slamme » des sonnets de Joachim du Bellay, dont le célèbre Heureux qui comme Ulysse.
Évènements majeurs
- Festival du Théâtre des Réalités 2002, Bamako (Mali)
- Festival au désert 2003, Essakane (Mali)
Discographie
Carc(h)arias
1998 : Carc(h)arias (Autoprod) Le contenu de cet album n'est pas renseigné. |
2000 : Totuko (Autoprod) Le contenu de cet album n'est pas renseigné. |
Albums studios
2002 : Règlements de Contes (Autoprod, distrib:Tripsichord/Musique Caméléon) Album détournant des contes de tradition orale en les resituant dans un univers moderne et très « burtonien ».
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2005 : Mogo Ya Album rappé aux accents très world, chaque chanson est le fruit d’une rencontre avec des musiciens traditionnels et rappeurs du monde entier.
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2007 : LĂ oĂą j'habite (NaĂŻve)
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2012 : Saisir l'instant (NaĂŻve)
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2016 : Les liens
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Compilations
2003 : Le Festival au DĂ©sert 14. Le juge ment de Kwal, Foy-Foy |
Albums k7 en bambara (Mali)
2003 : Adama dén kà (L’humanisme) en collaboration avec des rappeurs maliens, sortie au Mali. |
2007 : Gne ni Gne (Les yeux dans les yeux) rappé en Bambara |
Albums arabe classique
2010 : El amal ragina (L’espoir en otage) Album entièrement en arabe classique, mêlant morceaux de musique dans un style rap oriental et poèmes dans la tradition arabe classique. |
Vidéo
- « Kwal au Mali : 52 minutes d'introduction cinématographique »
- Réalisation : Mickael Léger / Scénario : Kwal / Son : Nicolas Houssin / Production : Christian Coppo