Kurt Haseloff
Kurt Haseloff ( à Metz - à Munich) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Relevé de ses fonctions après l’attentat du 20 juillet 1944, le général Haseloff fut rayé des cadres d’active sur décision d’Himmler[note 1].
Kurt Haseloff | |
Naissance | Metz, Alsace-Lorraine |
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Décès | Munich, Allemagne |
Origine | Allemagne |
Allégeance | Empire allemand (jusqu'en 1918), République de Weimar (jusqu'en 1933), Troisième Reich |
Grade | Generalmajor |
Années de service | 1914 – 1945 |
Commandement | Kommandeur 5. SchĂĽtzen-Brigade |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Eisernes Kreuz 1914, 1939 |
Autres fonctions | Chef der Haushaltsabteilung im OKH |
Biographie
Le général Kurt Haseloff naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 2]. Comme ses compatriotes Hans-Albrecht Lehmann, Theodor Berkelmann et Edgar Feuchtinger, le jeune Kurt se tourne naturellement vers le métier des armes.
Première Guerre mondiale
Le , à l’âge de 20 ans, Kurt Haseloff s’engage donc dans la Deutsches Heer, l’armée impériale allemande. Tout d’abord Fahnenjunker-Gefreiter, Haseloff passe rapidement Oberjäger, puis Fähnrich le . Nommé Leutnant, sous-lieutenant, le , Haseloff restera officier subalterne jusqu’à la fin des hostilités. Il exerce différentes fonctions, sur le terrain, puis comme instructeur à Zossen, Döberitz et Berlin. Kurt Haseloff termine la guerre comme adjutant, aide-de-camp, dans une division de chasseurs[3].
Entre-deux-guerres
Après la Première Guerre mondiale, Kurt Haseloff poursuit sa carrière au sein de la Reichswehr, l'armée allemande dont les effectifs sont juridiquement limités à cette époque. Il est promu Oberleutnant, lieutenant, le au 9e régiment d’infanterie. Le , Haseloff est promu Hauptmann, capitaine, le . En , le capitaine Haseloff est promu Major, commandant. Affecté à l'Oberkommando des Heeres, l'état-major des armées, le commandant Haseloff est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, le [3].
Seconde Guerre mondiale
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Haseloff est toujours chef d’unité à l’état-major des armées. Haseloff est promu Oberst le . Le , le colonel Kurt Haseloff est nommé commandant de la 5e Schützen-Brigade, puis commandant de la 5e Panzergrenadier-Brigade à partir du . Promu Generalmajor, général de brigade, le , Kurt Haseloff est affecté de nouveau à l’État-major, où il exerce de hautes fonctions jusqu’au [3]. Relevé de ses fonctions, après l’attentat du 20 juillet 1944, puis rayé des cadres d’active le sur décision d’Himmler, le général Haseloff ne sera finalement pas emprisonné, sauvé par l’avancée des Alliés.
Kurt Haseloff s'éteindra le , à Munich, en Bavière.
États de service
- Fahnenjunker-Gefreiter ();
- Oberjäger ();
- Fähnrich ();
- Leutnant ();
- Oberleutnant ();
- Hauptmann ();
- Major ();
- Oberstleutnant ();
- Oberst ();
- Generalmajor ()
Distinctions
- Eisernes Kreuz 1914, 1re et 2e classe[4];
- Ă–sterreichische Kriegserinnerungsmedaille mit Schwertern 3e classe[4];
- Ă–sterreichische Silberne Tapferkeitsmedaille[4];
- Ungarische Weltkriegs-Erinnerungsmedaille mit Schwertern
- Ehrenkreuz für Frontkämpfer;
- Kriegsverdienstkreuz (1939)
- Dienstauszeichnung (Wehrmacht) de la 4e Ă la 1re classes;
- Medaille zur Erinnerung an den 1. Oktober 1938 mit Spange "Prager Burg";
- Spange zum Eisernes Kreuz 1939, 1re et 2e classes;
- MĂ©daille "Winterschlacht im Osten 1941/1942";
Notes et références
Notes
- Dans l'Allemagne nazie déliquescente, de nombreux officiers supérieurs allemands, comme Fritz von der Lancken ou Erwin Rommel, furent inquiétés après l'Attentat du 20 juillet 1944.
- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
- François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
- États de service
- Rangliste des Deutschen Reichsheeres, Hrsg.: Reichswehrministerium, Mittler & Sohn Verlag, Berlin 1930, (p. 148)
Sources
- Dermot Bradley: Die Generale des Heeres 1921-1945, vol. 5, Haack-Hitzfeld; Biblio Verlag, OsnabrĂĽck, 1999.
Liens externes
- (en) États de service